Le Bouquet des poissardes, ou la Fête du Roi

Le Bouquet des poissardes, ou la Fête du Roi, divertissement en un acte mêlé de chant et de danse, de MM. Brazier et Dubois, 23 août 1815

Théâtre de la Gaîté.

Titre :

Bouquet des poissardes (le), ou la Fête du Roi

Genre

divertissement mêlé de chant et de danse

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en evrs

Musique :

vaudevilles

Date de création :

23 août 1815

Théâtre :

Théâtre de la Gaîté

Auteur(s) des paroles :

MM. Brazier et Dubois

Journal des débats politiques et littéraires, 26 août 1815, p. 2 :

[Pas de mystère : le titre informe bien le spectateur, et la pièce tient les promesses qu’il contient. Elle est la synthèse de tout ce que le genre poissard comporte, une sorte de chef-d'œuvre dans son genre, le témoignage d’Aristote servant de caution ironique. C’est une pièce très gaie, et le critique rend hommage à la qualité du spectacle proposé : il est très au-dessus des réalisations habituelles du théâtre de la Gaieté, les acteurs y jouent avec ensemble et vivacité, chantent juste de surcroît. L’un deux est même donné en exemple de jeu vrai. Le fait que les auteurs ont été nommés et applaudis est gage du succès de la pièce.]

THEATRE DE LA GAIETÉ.

Première représentation du Bouquet des Poissardes.

Le titre de la pièce en indique assez le genre ; elle est d’une gaieté vive pour ne rien dire de plus : tout ce que le répertoire de Vadé, tout ce que le dictionnaire poissard offre de burlesque et d’énergique, y est mis à contribution ; et la pantomime se trouvant d’accord avec le langage, l’imitation est parfaite, ce qui, suivant Aristote, est le plus haut degré de perfection. Soit dit sasn plaisanterie, ce vaudeville est un des plus gais que l’on ait donné ; les couplets sont piquans et spirituels ; les bons mots se succèdent avec la rapidité de l’éclair : c'est un feu roulant, et cette fois du moins le théâtre de la Gaieté a pleinement justifié son titre.

Je n’ai pas été médiocrement surpris de voir un vaudeville joué avec cette vivacité et cet ensemble sur la scène des mélodrames ; les acteurs sont excellens, les voix sont justes, ce qui n'arrive pas tous jours aux théâtres qui s’en piquent ; il y a surtout un rôle de fort de la halle, joué avec beaucoup de vérité par le tyran des mélodrames, par le sombre Lafargue. J'engage les acteurs qui sont habituellement chargés de ces rôles à l’aller voir ; ils pourront se convaincre que, dans le genre poissard, on peut être vrai et naturel sans être ignoble.

Les auteurs ont été demandés et nommés au milieu des plus vifs applaudissemens : ce sont MM. Brazier et Dubois.                       C.

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