Les Bons enfans, ou la Cabane dans les bois

Les Bons enfans, ou la Cabane dans les bois, comédie en trois actes mêlée de chants, de Pierre Blanchard, 11 Nivôse an 7 (31 décembre 1798).

Théâtre des jeunes artistes

Almanach des Muses 1800.

Courrier des spectacles, n° 679 du 1er janvier 1799, p. 2-3 :

[Après avoir salué le succès de la pièce, le critique en résume l'intrigue, très morale et très touchante : une femme abandonnée avec ses deux enfants, et qui retrouve son mari, ce qui met tout le monde « au comble du bonheur ». On ne peut reprocher à la pièce que sa lenteur, « sur-tout dans les deux rôles d'enfans ».]

Théâtre des Jeunes Artistes.

La comédie en trois actes, mêlée de chants, donnée hier pour la première fois sur ce théâtre, y a réussi.

Geneviève retirée dans une solitude sur le bord de la mer, y élève deux enfans, fruits d’un amour malheureux. Leur père, forcé par ses parens, s’est embarqué avant leur naissance, et leur mère a vu s'écouler dix ans dans les larmes et dans la misère. Geneviève n’a plus de pain à donner à ses enfans. Ceux-ci vont préparer dans le bois des bouquets qu'ils doivent offrir aux passans. Sur leur chemin se présente une maison d’apparence ; ils réclament les secours de ceux qui l'hahilent : comme le maître de cette maison est absent, et occupé dans son jardin, personne ne leur répond. Tout-à-coup une poule se présente à leurs yeux ; la nécessité parle, et ils se décident à la prendre. Un domestique les surprend sur le fait et les menace de la prison, lorsque le maître arrive, et touché du récit que ces enfans lui font, ordonne qu’on en ait soin, et que l’on s’assure si leur mère est réellement infortunée. On les enferme dans une chambre ; mais le désir de revoir leur mère, de la consoler, leur fait franchir la fenêtre, et les voilà fuyant à travers le jardin. Geneviève accourt au château, demande ses enfans. Le domestique croit les retrouver dans la chambre où il les a laissés. I1 les apperçoit de loin cherchant une issue. Il quitte Geneviève, et tandis qu’il va les chercher, Dancourt, le maître du château, reconuolt son amante, et au comble du bonheur, rend un époux à Geneviève et un père à ses enfans.

Tel est le fonds des Bons Enfans ou la Cabane dons les Bois.

L’auteur de cette comédie est le cit. Pierre Blanchard, connu par quelques romans. Cet ouvrage présente des couplets où règne une douce morale ; mais il marche lentement, il y a bien des longueurs à élaguer, sur-tout dans les deux rôles d’enfaus, qui offrent des répétitions trop multipliées.

La littérature française contemporaine de Quérard (Paris 1842), volume 1, attribue cette pièce à Pierre Blanchard, prolifique auteur d'ouvrages d'une impeccable moralité, largement destinées à l'édification de la jeunesse : « Une quatrième pièce de théâtre, mais composée pour les enfants, intitulée les Bons enfants ou la Cabane dans les bois, en trois actes et en prose, mêlée de chants, a été imprimée dans la Petite bibliothèque des enfants. » (p. 572)

Dans la base César, la pièce, en trois actes, prose et vaudeville, est de Pierre Blanchard, dit Platon ou Félix (20 décembre 1772-1856), créée le 31 décembre 1798, a ensuite été jouée 20 fois en 1799, au Théâtre des Jeunes Artistes, sauf une représentation au Théâtre du Marais.

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