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Les Bruits de paix, ou l’Heureuse espérance

Les Bruits de paix, ou l’Heureuse espérance, comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles et d’airs nouveaux, de Charles-Louis Tissot et Joseph Aude, 4 fructidor an 4 [21 août 1796].

Théâtre de la Cité-Variétés.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez la citoyenne Toubon, 1796 :

Les Bruits de paix, ou l’Heureuse espérance, comédie en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles et d’airs nouveaux, par les Citoyens Charles-Louis Tissot et Joseph Aude. Représentée sur le Théâtre de la Cité-Variétés, le 4 fructidor, et à Versailles le 7 du même mois, an IVe. de la République Française.

La brochure signale un seul air nouveau, pour le vaudeville final. Il est « de la composition de la citoyenne Clery » (p. 56).

Courrier des spectacles, n° 110 du 7 floréal an 5 [26 avril 1797], p. 2 :

[Deux nouveautés le même soir au Théâtre de la Cité, mais il semble bien que la deuxième nouveauté n'en soit pas une, puisqu'elle a été jouée dès le 4 fructidor an 4 [21 août 1796], sa réapparition étant liée sans doute aux préliminaires de paix signés avec l'Autriche le 18 avril.]

Théâtre de la Cité.

Deux nouveautés furent données hier à ce théâtre; mais elles n’eurent pas le même accueil, et c’est avec raison. La première, c'est la Chasse aux Loups, a eu beaucoup de succès ; la seconde , les Bruits de Paix, n’a eu que celui de son titre et du jeu de M. Brunet. Nous allons détailler les deux ouvrages.

[L'article analyse d'abord la Chasse aux loups.]

La pièce qui suivit celle dont nous venons de parler, le vaudeville des Bruits de Paix, est trop mauvais pour qu’on puisse en donner la critique. Exposition cinq à six fois répétée, aucun intérêt, pas d’action, style négligé, enfin, pas un mot qui puisse dédommager de la très-grande foiblesse de cet ouvrage, qui n’est pas supportable. En voici l’analyse :

Verseuil, par prudence, a ordonné à Dorville de s’éloigner de chez lui jusqu’à la paix, époque à laquelle il consent à le marier avec Sophie sa fille. Celle-ci est aimée d’un nommé Duroc, agioteur, et peu partisan de la paix, il la recherche en mariage ; mais Sophie le refuse. Dorville vient annoncer que les préliminaires de la paix sont signés. Duroc n’en croit rien ; Verseuil y ajoute la plus grande foi, et marie sa fille avec Dorville.

Depuis le premier mot jusqu’au dernier, on pourroit critiquer ce vaudeville ; mais nous ne nous y arrêterons pas : il n’a été applaudi avec enthousiasme que lorsque Dorville vient annoncer la nouvelle de la paix, qui a excité les plus grands transports ; les bravo partirent de toutes parts : ces bravo étoient pour l’annonce de la paix, que l’auteur n’aille pas s’y méprendre.

D. S.          

L.-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris, le Théâtre de la Cité, 1792-1807 (Paris, 1910), p. 124 :

Verseuil, père prudent, a ordonné à Dorville, prétendu de sa fille Sophie, de s'éloigner jusqu'à la paix avec l'Autriche, époque à laquelle il consentira à le prendre pour gendre. Sophie est aimée d'un certain Duroc, agitateur et partisan de la guerre, mais elle le repousse et, quand Dorville vient annoncer la signature des préliminaires de paix, Verseuil, malgré les protestations de Duroc, unit Sophie à son amant.

Pièce sans mérite, applaudie en raison de l'événement qu'elle célébrait et qui ne devait pas avoir la suite désirée.

D'après la base César, la pièce a été jouée 9 fois en 1796 au Théâtre de la Cité, du 21 août au 22 septembre. Elle reparaît en 1797, 3 fois au Théâtre de la Cité (25 et 27 avril, 23 novembre, et 2 fois dans d'autres théâtres (4 novembre au Théâtre de la République, 27 décembre au Théâtre français de la rue de Richelieu).

La pièce a été jouée le 1er Messidor (19 juin 1797) sur la scène du Théâtre des Arts de Rouen. Dans l’Histoire complète et méthodique des théâtres de Rouen de Jules Édouard Bouteiller, tome premier (1860), p. 403, elle est qualifiée d’opéra.

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