Céliane

Céliane, opéra-comique en un acte, de Souriguère. musique de Gaveaux, 11 nivôse an 5 [31 décembre 1796].

Opéra-Comique, rue Feydeau.

Titre :

Céliane

Genre

opéra-comique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

ariettes

Date de création :

11 nivôse an 5 [31 décembre 1796]

Théâtre :

Opéra-Comique, rue Feydeau

Auteur(s) des paroles :

Souriguère    

Compositeur(s) :

Gaveaux

Almanach des Muses 1798.

Pièce qui n'a pas été écoutée jusqu'à la fin.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1797, volume 2 (mars-avril 1797), p. 276-278 :

[La pièce n’a pas réussi, si on en croit l’Almanach des Muses, mais le compte rendu de l’Esprit des journaux est moins péremptoire : après le résumé de l’intrigue, il montre un public « souvent satisfait du dialogue », mais nettement moins de l’intrigue, jugée « beaucoup trop foible ». La musique est mieux traitée : elle « a réuni assez généralement les suffrages ». Mais les auteurs n’ont pas été nommés... Après avoir donné la distribution, le critique met en avant trois acteurs, jugés « admirables », en particulier la citoyenne Rollandeau, débutant dans l’emploi des soubrettes, et qui n’avait pas besoin de solliciter l’indulgence du public comme elle l'a fait dans un couplet.

L'Almanach des Muses dit que la pièce n'a pas été achevée, le Républicain du nord est très critique. Et la pièce n'a été jouée qu'une fois, semble-t-il. Le compte rendu plutôt positif de l'Esprit des journaux paraît bien isolé !]

Une autre nouveauté, qui a paru au même théâtre [le Théâtre de la rue Feydeau], est Céliane, opéra en un acte.

Germeuil, avant son départ pour Baltimore, avoit obtenu la main de Cêliane : il est de retour ; il vient réclamer ses droits. A peine est-il près du séjour qu’habite l'objet de sa tendresse, que Dorval, un de nos incroyables, l'aborde , & lui raconte toutes ses bonnes fortunes, &c. Céliane, s'il faut l'en croire, est au nombre de ses conquêtes nouvelles. Germeuil le questionne; mais Dorval termine sur le champ cet entretien, parce qu'il est obligé d'aller encore faire le bonheur de trois ou quatre autres femmes. Un tel fat, comme vous jugez bien, n'épouvante guère Germeuil, qui, d'ailleurs, est bientôt rassuré par les marques d'amour que lui donne Céliane. Cette jeune personne ouvre sa fenêtre, Germeuil veut savoir s'il possède toujours le cœur de Céliane ; les réponses de Céliane enchantent Germeuil : mais nos deux amans sont interrompus par Dumont, qui sort pour régler la dépense de la veille. Ce Dumont est le tuteur de Céliane ; il lui vient, après avoir calculé son mémoire, une idée qu'il trouve très-lumineuse. Les comptes qu'il doit rendre à sa pupille l'embarrassent; il forme le projet de I'épouser : en attendant, il s'éloigne pour terminer quelque affaire Germeuil profite de cette absence ; Dorval vient le troubler ; Céliane rentre sans que Dorval ait pu la voir ; alors Germeuil dit à mon fat qu'il adore mademoiselle de Solane, amie de Céliane. qu'il désire l'entretenir un moment de son amour. II prie Dorval de faire sentinelle à la porte. Dorval consent : Dumont revient, Dorval l'empêche d'arriver jusqu'à sa porte ; Dumont persiste ; Picard, valet de Germeuil, vient ouvrir; Dumont est tout étonné. Germeuil paroît lui-même avec Céliane & sa suivante Florine. Germeuil a par écrit les dernières volontés du père de Céliane ; il en fait part à Dumont, qui tremble en voyant qu'il sera contraint de rendre ses comptes ; & Dorval s'aperçoit qu'il a été joué par Germeuil.

Le public a paru souvent satisfait du dialogue de la pièce, mais il a trouvé l’intrigue beaucoup trop foible. Dorval, & Dumont surtout, sont trompés avec trop de facilité La musique a réuni assez généralement les suffrages. Les auteurs n'ont point été demandés.

Gaveaux jouoit Germeuil ; Saint Léon, Picard ; Narbonne, Dumont ; Lesage, Dorval ; la citoyenne Scio, Céliane, & la citoyenne Rollandeau, Florine.

Lesage & les citoyennes Scio & Rollandeau ont été admirables. C'est pour la première fois que la citoyenne Rollandeau se chargeoit d'un rôle de soubrette ; elle a chanté un couplet dans lequel elle réclamoit l’indulgence ; une pareille réclamation étoit inutile vis-à-vis d'un parterre qu'elle venoit d'enchanter.

Le Républicain du nord, n°. 422 [Bruxelles, nonidi 19 Nivôse, an V ; dimanche 8 Janvier 1797 (vieux style.)], p. 3 :

[Ce compte rendu est d'une rare violence dans l'hostilité à la pièce. Les auteurs n'y ont pas le beau rôle : l'un beuglerait, l'autre insulte le public qui a osé siffler sa pièce.]

Céliane, nouvelle pièce, mêlée d'ariettes, a été donnée dernièrement au théâtre Feydeau, & a été sifflée d'une manière sanglante. Souriguère en est l'auteur, & Gaveaux remplit le rôle principal. Ce n'étoit pas ainsi que Gaveaux y étoit accueilli lorsqu'il beugloit l'air homicide du Réveil du peuple, de ce même Souriguère, qui se vengera des coups de sifflet qu'il a reçus, en disant dans le Miroir, que toute la salle n'étoit remplie que de Vandales & de Jacobins. Un seul couplet a été entendu avec plaisir, & a été redemandé ; c'étoit celui dirigé contre les parvenus ; preuve que cette espèce de vampires est mûre pour être mise sur la scène.       C.

D’après la base César, les paroles sont de Souriguère et la musique de Gaveaux. Il n’y aurait eu qu’une représentation, le 31 décembre 1796.

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