Charette républicain ou la Paix de la Vendée, pantomime en un acte de Mayeur de Saint-Paul, créée sur le Théâtre de la Cité-Variétés le 16 germinal an 3 [5 avril 1795].
Louis Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: le Théâtre de la Cité, 1792-1807, p. 104-105 :
[Lecomte insiste particulièrement sur la barbarie des Vendéens. Il considère que la pièce fait preuve d'une grande naïveté politique, en croyant sincère la conversion de charrette, puis de ses partisans au républicanisme. Il parle de succès pour la pièce, sans préciser combien de représentations la pièce a pu avoir.]
16 germinal (5 avril) : Charette républicain, ou la Paix de la Vendée, pantomime en 1 acte, par Mayeur de Saint-Paul.
Julien
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CC.
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Roseville.
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Thomas
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Lamarche.
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Charette
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Lafitte.
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Représentants du peuple
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Chapentier, Bailly (début).
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Municipaux
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Rousselet, Lemoine (débuts)
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Officiers républicains
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Lemaire, Camus.
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Officiers vendéens
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Gigon, Doucet, Ache, Hippolyte.
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Amis de Julien
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Bobe, Chauvet, Laurent (début).
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Le fils de Julien
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Petit Fabre (début).
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Juliette
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Cne
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Julie Pariset.
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Au lever du rideau, des Vendéens pillent une ferme. L'un d'eux, qui est ivre, veut égorger un enfant de quatre ans endormi dans son berceau, mais ses compagnons l'en empêchent. L'enfant est fils du fermier Julien, qui revient bientôt pour protéger sa famille. Les Vendéens, conduits par Charette, descendent d'une montagne ; on fait lire à leur chef une pancarte sur laquelle sont écrits ces mots : « Les hommes de sang sont anéantis ». Arrachant sa cocarde blanche, Charette jure aussitôt de se ranger sous l'étendard démocratique. Ses officiers l'imitent, mais leurs hommes, non prévenus, livrent aux patriotes une nouvelle bataille. Julien y prend part ainsi que sa femme Juliette ; celle-ci et son vieux père tombent au pouvoir des Vendéens. Charette les délivre et menace de mort ceux qui feront résistance ; il arbore ensuite la cocarde tricolore et, ouvrant son habit, laisse voir sur son gilet blanc cette inscription brodée : Vive la République ! Les deux partis déposent leurs armes, on s'embrasse ; un cortège s'organise, en tête duquel marchent Charette et les représentants du peuple, et la toile baisse au bruit d'une fanfare soutenue de salves d'artillerie.
Croyant définitif le traité fait entre Hoche et Charette, Mayeur avait prêté à ce dernier des sentiments que sa conduite devait bientôt démentir. Aussi naïf que l'auteur, le public prit pour sincères les simagrées du chef vendéen et les paya d'acclamations nourries.
La pièce devient dans la base César la Charette républicaine ou la Paix en Vendée. Elle est jouée trois fois, les 14 et 22 avril et 1er mai 1795, deux fois au Palais des Variétés et une fois au Théâtre Feydeau. L'auteur est bien François Marie Mayeur de Saint-Paul. C'est une pantomime en un acte. Pas de publication connue.
Elle a pourtant été publiée chez Barba, an 3, in-8°.
André Tissier, Les Spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 2, p. 243, lui attribue 11 représentations.
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