Chaulieu en voyage, ou l'Auberge d'Étampes

Chaulieu en voyage, ou l'Auberge d'Étampes, vaudeville en un acte, de Ligier, 23 brumaire an 14 [14 novembre 1805].

Théâtre Montansier-Variétés.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez M.me Masson, an 14 – 1805 :

Chaulieu en voyage, ou l'Auberge d'Étampes, vaudeville en un acte ; De M. Ligier. Représenté sur le Théâtre Montansier-Variétés, le 23 brumaire an 14. (14 novembre 1805.)

La liste des personnages est réduite à cinq personnages, l'abbé de Chaulieu, le marquis de La Fare, M. Mouton, marchand de laine de la Beauce, Mme Canelle, épicière à Paris et fiancée à M. Mouton et Thérèse, servante d'auberge.

Courrier des spectacles, n° 3218 du 27 brumaire an 14 [18 novembre 1805], p. 3-4 :

[La pièce est une fausse nouveauté, puisqu'elle est la nouvelle version d'une pièce du même auteur précédemment jouée sur un autre théâtre : Grécourt ou la Dînée de la diligence (théâtre des Troubadours, an 8) devient Chaulieu en voyage ou l'Auberge d'Étampes sur le Théâtre Montansier en l'an 14. Ce transfert se fait dans le cadre plus général de la reprise du répertoire du Théâtre des Troubadours, un répertoire peu relevé, par le théâtre Montansier. Dans le cas du jour, l'auteur a eu le bon goût de remplacer le héros de la première pièce, « un conteur licentieux » par « un poète aimable qui sait unir dans ses écrits la décence à la galanterie ». Malgré une intrigue faible, la pièce a réussi, parce qu'elle est gaie et que ses couplets sont agréables. Le critique se contente ensuite de résumer brièvement une intrigue assez peu consistante avant de donner une image flatteuse des interprètes qui ont « joué avec beaucoup d'ensemble ».]

Théâtre Montansier.

Chaulieu en voyage.

Le théâtre Montansier, en admettant cette foule de productions éphémères, ces facéties, ces calembourgs qui excitent le gros rire et se soutiennent quelque tems, graces aux caricatures burlesques de Brunet et de Tiercelîn, n’a point pour cela banni de son répertoire des ouvrages estimés et avoués par le goût et par l’esprit. Il a recueilli des débris des Troubadours quelques vaudevilles dont le succès a été autrefois assez heureux. Ces pièces, qui sont au premier occupant, peuvent devenir une conquête assez agréable pour le théâtre qui saura s'en emparer. La plus estimée est, sans contredit, le Remouleur et la Meunière, que l’on a :revu avec plaisir il y a quelque tems. Le théâtre Montansier vient de s’approprier une autre production du même répertoire, c’est Chaulieu en voyage. La pièce étoit intitulée auparatant : Grécourt. Il faut féliciter l'auteur, M. Ligier, d'avoir eu le bon esprit de substituer à un conteur licentieux, un poète aimable qui sait unir dans ses écrits la décence à la galanterie. Le sujet n’est pas très-fort en intrigue, mais il y règne de la gaîté ; les couplets sont agréables, et le succès a été très-flatteur.

Chaulieu et Lafare arrivent par la diligence à Etampes. Une veuve d’un certain âge s’est avisée, dans la route, de devenir amoureuse de l’abbé, et de lui sacrifier un marchand de laine dont les manières ne sont pas du meilleur ton. Les deux poètes s’amusent aux dépens de cette folle, qui finit par reconnoître son erreur et par se réconcilier avec son prétendu. Ce vaudeville a le mérite d’être joué avec beaucoup d’ensemble par MM. Bosquier-Gavaudan, Tiercelin, Aubertin, et par Mesd. Caroline et Barroyer.

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