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Christophe Dubois

Christophe Dubois, fait historique, en un acte, en vaudevilles, de Léger. 21 vendémiaire an 3 [12 octobre 1794].

Théâtre du Vaudeville

Titre :

Christophe Dubois

Genre

fait historique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose , avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

21 vendémiaire an 3 [12 octobre 1794]

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Léger

Almanach des Muses 1796.

Trait d'un Avare qui ayant perdu une bourse de cent pièces d'or, fut la réclamer chez celui qui l'avoit trouvée, et prétendit que sa bourse étoit de plus de cent pièces, pour se dispenser de la reconnoissance. On décida que la bourse trouvée ne pouvoit être celle que l'avare avoit perdue, puisque celle-ci ne contenoit pas toute la somme qu'il réclamoit.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez le libraire au Théâtre du Vaudeville, an Troisième :

Christophe Dubois, fait historique, en un acte et en prose ; mêlé de vaudevilles ; Par F. P. A. Léger. Représenté, pour la première fois, à Paris sur le Théâtre du Vaudeville, le primidi 21 Vendémiaire, an troisième de la République.

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-troisième année, tome XI (novembre 1794 (vieux style), brumaire, l'an 3e de la République Française), p. 250-252 :

[Probité contre avarice, la pièce, profondément morale et édifiante, raconte une histoire déjà mise en scène, celle de l’Avare puni. L’intrigue est facilement résumée, et finit par la conversion de l’avare à la générosité, dénouement qui laisse sceptique le critique. La pièce n’a pas, à ses yeux, que des qualités : des « invraisemblances... quelques langueurs, & des défauts dans la conduite » de la pièce, mais ces défauts sont compensés par « le mérite d'une foule de couplets, bien tournés, faits avec esprit ou sentiment », qui a réussi, et restera un succès lorsque l’auteur appliquera le cosneil qu’on lui donne : en resserrer l’action.]

Christophe Dubois, fait historique en un acte.

On connoît le trait de cet avare, qui, ayant perdu une bourse de cent pieces d'or, fut la réclamer chez celui qui l'avoit trouvée, & prétendit que sa bourse contenoit plus de cent pieces d'or, pour se dispenser de reconnoissance : le particulier, appellé pour juger cette affaire, décida que la bourse trouvée ne pouvoit être celle que l'avare avoir perdue, puisque celle-ci ne contenoit pas toute la somme qu'il réclamoit. Ce trait connu a déjà fourni, au théatre de la rue Feydeau, une comédie en un acte, mêlée de musique, intitulée : l'Avare puni, par les cit. Verneuil & Jadin. C'est ce même trait qui a fourni au citoyen Léger le sujet de Christophe Dubois, joué avec succès sur ce théatre. Christophe Dubois est cocher de place ; il doit deux cents francs qu'il ne peut payer, à Durand son propriétaire : celui-ci est amoureux de la femme de Dubois ; il l'engage même à divorcer, pour pouvoir l'épouser ensuite. Sur ces entrefaites, Dubois trouve dans sa voiture, qu'il a prêtée le matin à un de ses camarades, un porte feuille contenant douze cents cinquante livres : c'est Durand qui a perdu ce porte-feuille ; il le réclame ; mais le méchant, pour se venger des rigueurs de la femme de Dubois, prétend qu'on a détourné cinquante francs de la somme, qui étoit plus forte que celle qu'on lui rend. Le commissaire de police est appellé : il connoìt la probité de Dubois, & décide que le porte-feuille trouvé ne peut être celui de Durand. Celui ci, confondu, se repent de ses tors ; il remet à Dubois la quittance de ce qu'il lui doit, & lui laisse même le porte-feuille, trait de générosité un peu brusque, & qui n'est pas dans le caractere de Durand.

Quoi qu'il en soit des invraisemblances de cette piece, qui offre quelques langueurs, & des défauts dans la conduite, le mérite d'une foule de couplets, bien tournés, faits avec esprit ou sentiment, l'a fait réussir, & nous ne doutons pas qu'elle n'ait un succès constant, lorsqu'on en aura resserré l'action. Le public a demandé l'auteur, & le cit. Bourgeois est venu nommer le cit. Léger. Cette piece sans doute est une des meilleures productions de cet auteur fécond.

Dans la base César : la pièce a été abondamment jouée à partir du 12 octobre 1794, au théâtre du Vaudeville (à une exception près) :6 fois en 1794, 32 fois en 1795, 24 fois en 1796 et 1 fois en 1797 (le 28 septembre). Soit 63 représentations en 3 ans.

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