Christophe et Jérôme, ou la Ferme hospitalière, comédie en un acte, de Favières, musique de Henri-Montan Berton, 5 brumaire an 5 [26 octobre 1796].
Opéra Comique National, rue Favart.
Théâtre de la rue Favart, ci-devant Théâtre italien
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Titre :
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Christophe et Jérôme, ou la Ferme hospitalière
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Genre
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opéra comique
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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5 brumaire an 5 (26 octobre 1796)
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Théâtre :
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Opéra Comique National, rue Favart
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Auteur(s) des paroles :
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Favières
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Compositeur(s) :
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Henri-Montan Berton
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Almanach des Muses 1798.
Point de succès.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, seconde année, tome quatrième (1796), p. 126-127 :
[Le compte rendu incrimine les artistes de l’Opéra-Comique, qui ont accepté une pièce d’une qualité insuffisante (mais il ne dit pas en quoi elle est insuffisante : on sait seulement qu’elle a ennuyé le public). Son contenu moral, que le résumé de l'intrigue fait percevoir, n’est pas souligné. Les interprètes ont mis en vain leur gaieté et leur talent au service de la pièce.]
Théâtre de l'Opéra-Comique-national.
Les artistes de l'Opéra-comique-national n'ont pas fait preuve de la sévérité de leur goût en recevant Christophe et Jérôme, ou la Ferme hospitalière ; ils ont même eu à se repentir de leur excessive indulgence par l'ennui qu'ils ont fait éprouver au public, et la fatigue d'appliquer leur talent au succès impossible d'un mauvais ouvrage. Le sujet est pris d'un conte connu d'un cul-de-jatte associé à un aveugle ; l'aveugle porte le cul-de-jatte et le cul-de-jatte conduit l'aveugle. Ici Jérôme est l'aveugle, il joue du violon, et Christophe, qui a perdu une jambe, joue du tambourin ; Jérôme perd son conducteur, qui épouse la servante de la ferme, et il s'associe Christophe. L'hospitalité du maître de la ferme est mise en opposition avec la dureté d'un autre fermier dont il a fait la fortune ; celui-ci trouve les filles de la ferme servant des pauvres, et le maître buvant avec Christophe et Jérôme, et il se convertit.
La gaieté et le talent des citoyens Chenard et Dozainville, et de la citoyenne Carline, n'ont pu faire trouver cela ni touchant ni plaisant.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1796, volume 6 (novembre-décembre 1796), p. 291 :
[Compte rendu très pessimiste : la pièce est manquée, parce que les auteurs ont cru qu’il suffisait de mettre sur scène une anecdote prise chez un auteur à succès, l'anglais Sterne. Echec complet, qui amène deux réflexions : sur la nécessité de faire une pièce qui ait les ingrédients nécessaires, « une action, un nœud, un dénouement, des tableaux & des caractères » ; sur la décadence des arts en général, et du théâtre en particulier.]
THÉÂTRE DE L'OPÉRA COMIQUE NATIONAL, RUE FAVART.
L'auteur de Christophe & Jérôme a cru mal-à-propos qu'un récit de Sterne gagneroit beaucoup à être mis en action : il s'est trompé , & le public l'en a puni. La pièce n'a pas eu de succès.
Les auteurs devroient bien se persuader qu'un mot heureux, une scène, même agréable, ne suffisent pas pour essayer de bâtir un ouvrage dramatique ; qu'il faut une action, un nœud, un dénouement, des tableaux & des caractères.
La multiplicité des essais malheureux effraie les amis des arts, sur la décadence dont celui de Racine & de Molière est menacé.
D’après la base César, la pièce (qu’elle qualifie de comédie) est de Favières, la musique de Berton ; elle a été jouée une seule fois, le 26 octobre 1796, au Théâtre de l’Opéra-Comique National.
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