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Cinq et deux font trois, ou le Marchand d'esprit

Cinq et deux font trois, ou le Marchand d'esprit, comédie-proverbe en un acte, en vers et en vaudevilles, de J.-A. Jacquelin, 27 frimaire an 10 [18 décembre 1801].

Théâtre de la rue de Bondy.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Marchand, an 10 – 1802 :

Cinq et deux font trois, ou le Marchand d'esprit, comédie proverbe En un acte, en vers et en vaudevilles. Par P. A. Jacquelin. Représentée pour la première fois le 27 Frimaire an 10, sur le théâtre de la rue de Bondy, et sur celui de la rue du Bacq, le mois suivant.

Le 27 frimaire [18 décembre], c'est Cinq et deux font quatre qu'annonce le Théâtre des Jeunes Artistes. Même annonce le 28 frimaire [19 décembre]. Il faut attendre la troisième représentation, le 1er nivôse [22 décembre], pour que le titre devienne Cinq et deux font trois.

Théâtre des Jeunes Artistes.

Courrier des spectacles, n° 1754 du 28 frimaire an 10 [19 décembre 1801], p. 2 :

[Sous un titre déroutant (non conforme aux lois de l'arithmétique), une pièce à tiroirs qui fait défiler auprès d'un futur beau-père potentiel un prétendant qui prend divers déguisements pour tenter de le séduire et d'épouser sa fille. Il y arrive, naturellement, Le critique tente d'expliquer le titre, mais on finit par ne plus savoir si 5 + 2 = 3 ou 4. Mais c'est sans importance. La pièce a réussi, malgré des couplets qui « sentent un peu le porte-feuille » (puisés dans les stocks de couplets que tout bon auteur de vaudevilles possède), tout en étant « en général […] assez bien tournés ». L'auteur a été nommé.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Cinq et deux font trois. Voilà une énigme pour bien du monde , et c’en étoit une pour nous avant de voir la pièce : en voici l’explication :

Valconr est fort riche, et sa richesse est un obstacle à son mariage avec Adèle, fille d’un Chansonnier qui tient bureau d’esprit, et qui craint que sa fille n’eprouve dans la suite des désagrémens pour son peu de fortune. Que fait notre amoureux ? i! vient trouver son beau-père futur en négociant de Marseille, en journaliste, (ici l’acteur a parfaitement saisi la caricature d’un rédacteur d’affiches, membre du Lycée des Arts) en libraire et en fat. Tous ces déguisemens font bien quatre, et Valcour sous son costume, fait cinq, ce qui en somme, ne fait qu’un, plus, Adèle et son père, en total trois.

Cette petite pièce à tiroirs a eu du succès. Les couplets sentent un peu le porte-feuille, mais en général sont assez bien tournés. L’auteur est le citoyen Jacquelin.

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