Clovis, tragédie nationale dédiée à la confédération. Paris, Belin.
Théâtre françois
Almanach des Muses 1791
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Belin, 1790 :
Clovis, tragédie nationale, dédiée à la Confédération.
La liste des personnages est précédée de la note suivante :
Le soulevement universel d’un Peuple qui chasse ses Tyrans, & qui change la forme de son Gouvernement, est l’un des plus grands événemens dont l’Histoire puisse faire mention, & le plus grand spectacle que le Théâtre puisse offrir aux regards & à l’instruction des Hommes. Un sujet tragique, ont dit les maîtres de l’art, est un grand événement développé par des moyens vraisemblables.
On a donc lieu d’espérer que la Tragédie que l’on présente au Public sera favorablement accueillie : 1°. Parce que Clovis est le Fondateur de la Monarchie Françoise. 2°. Parce qu’il a été appellé dans les Gaules par une Confédération générale des Peuples, las d'y gémir depuis près de cinq siecles sous le joug insupportable des Romains. 3°. Enfin, parce qu’il est le premier Roi Chrétien de France.
Son union intime avec Gondebaut, Législateur & Roi de Bourgogne, dont il devint l’unique héritier en épousant sa Fille, augmenta sa Puissance, & acheva de fixer dans sa main le Sceptre qui y avoit été mis par le væu de tous les Gaulois. Cette Tragédie avoit donc un titre bien fondé pour être appellée Nationale, & dédiée à la Confédération Militaire, qui doit avoir lieu à Paris, dans le Champ-de-Mars, le 14 Juillet prochain.
Mercure de France, tome CXXXIX, n° 21 du samedi 21 mai 1791, p. 115 :
[Une pièce qui n’a jamais été jouée, apparemment (la prophétie finale ne s’est, semble-t-il, pas réalisée). C’est une tragédie, ce qui la destine au Théâtre de la Nation où elle « n'a pu paraître », mais elle n’a pas été choisie non plus par les « nombreux Théatres » dont l’auteur de la revue voit l’apparition comme une menace. Il présente cette prolifération comme future, alors qu’elle est déjà en train de se réaliser.]
Clovis, Tragédie Nationale, dédiée à la Confédération. A Paris, chez Belin, Lib. rue Saint-Jacques, N°. 27.
Cette Tragédie Nationale, qui n'a pu paraître sur le Théatre de la Nation, trouvera sans doute sa place sur les nombreux Théatres qui menacent de s'établir dans cette Capitale.
La pièce n'apparaît pas parmi les Clovis connus de la base César (elle en connaît quatre, tous du 17e siècle).
Le sujet a en effet beaucoup attiré les auteurs, mais beaucoup moins les directeurs de théâtre, puisqu’on a aussi le Clovis de Népomucème Lemercier, et le Clovis de Depuntis, deux tragédies non représentées.
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