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Contre-tems sur contre-tems

Contre-tems sur Contre-tems, comédie en trois actes, en prose, de Lebrun, 25 octobre 1792.

Théâtre du Palais, ex-Variétés.

Titre :

Contre-tems sur Contre-tems

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

25 octobre 1792

Théâtre :

Théâtre du palais, ex-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Pigault-Lebrun

Mercure universel, tome 20, n° 601 du samedi 27 octobre 1792, p. 431 :

[A la suite du compte rendu de l'Émigrante, ou le Père Jacobin, quelques lignes sur Contre-temps sur contre-temps, joué dans la même représentation au Théâtre de la République, et qui se limite à constater que la pièce, bien jouée par des acteurs chevronnés, est amusante.]

Contre temps sur Contre-temps est une comédie fort gaie de M. Lebrun. Il ne faut pas la juger à la rigueur et si elle a le défaut de ressembler à tout, elle a du moins l’avantage d’amuser, à l’aide de quelques situations comiques très-bien rendues par Beaulieu et Pélicier.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1793, volume 2 (février 1793), p. 309-311 :

[La pièce présente une intrigue plutôt compliquée, mais elle est bien filée, et elle a fait rire. En un temps où « le bon comique est maintenant si rare », il ne faut pas faire la fine bouche, même si le critique se fait un malin plaisir de souligner le peu d’originalité de la pièce, à laquelle il reproche aussi des longueurs ». Félicitations aux interprètes, dont trois sont distingués.]

Contre-tems sur Contre-tems, comédie en trois actes, en prose.

Contre-tems sur Contre-tems, du citoyen le Brun, offre un sujet assez compliqué, mais qui amene des scènes bien filées & souvent du comique. Dupré, neveu d'un riche colon américain, jeune homme de 24 ans, a fait mille folies, excité par Champagne, son valet, garçon très-frippon. Dupré est venu à Paris sous le nom de Dercourt. Il loge dans un hôtel, où il devient amoureux de Mde. de Verval, jeune femme très-aimable, veuve d'un propriétaire très-riche dans les colonies, & qui a pour lui une inclination naissante. Mde. de Verval a un vieil ami qu'elle aime & respecte : c'est justement l'oncle de Dapré, qui vient pour faire renfermer son neveu qu'il n'a jamais vu, mais dont la mauvaise conduite a mérité sa colere. A ce contre-tems, pour le jeune Dupré, se joignent mille autres plus fâcheux encore. Des créanciers viennent l'assaillir, entr'autres, un M. Dufour, vieil usurier, qui vient réclamer le paiement d'une lettre de change. Champagne fait si bien, que Dufour s'en va sans être payé, lui prête une somme de 600 livres, & paie même pour Dercourt une dette de 20 louis. Mais il ne rend ces services qu'à condition qu'il vendra un écrin de 30 mille francs. Champagne, obligé d'en passer par-là, va vendre l'écrin, sous le prétexte de le faire examiner, donne 15 mille francs à Dufour, & lui fait faire, par son maître, pour le reste, un billet à deux jours de date. Cependant un autre créancier est venu trouver l'oncle ; il lui a appris que son neveu étoit dans la maison. Champagne, soutenant qu'il a quitté le jeune Dupré pour se mettre au service de M. Dercourt, fait paroître en effet le portier de l'hôtel, en robe-de-chambre & en bonnet de nuit. Enfin tout se découvre : Dufour apprend qu'on a vendu son écrin, moitié de sa valeur : il entre chez le jeune Dupré avec un commissaire & la garde. Mde. de Verval paroît, & reconnoît, dans Dufour, un oncle dont elle a toujours rougi : l'oncle Dupré retrouve aussi son neveu, & lui pardonne en apprenant que Mde. de Verval veut bien consentir à lui donner la main.

On pourroit reprocher á cet ouvrage, d'abord des longueurs, ensuite des ressemblances avec Baliveau de la Métromanie ; avec Mondor & l'Orange de l'Amant Auteur & Valet, &c. ; mais il y a de la gaieté, & le bon comique est maintenant si rare que, dès qu'on le trouve quelque part, il fait passer bien des défauts. Le citoyen Saint-Clair joue très-bien le rôle de Duprè jeune ; le citoyen Pélissier fait briller beaucoup de talent & d'intelligence dans celui de Champagne ; & le citoyen Beaulieu ajoute singuliérement au comique de l'usurier Dufour. En général cette piece est jouée d'une maniere très-satisfaisante..

D’après la base César, l'auteur de cette pièce est Charles-Antoine-Guillaume Pigault d'Epinoy, dit Pigault-Lebrun. Elle a été créée le 25 octobre 1792. Elle a connu 5 représentations en 1792, 9 en 1793, 1 en 1794, 9 en 1795, 4 en 1796, 1 en 1797, 9 en 1798, 5 en 1799. soit 38 représentations.

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