Cric-crac ou l'Habit du Gascon, comédie-vaudeville en un acte, de Jacques André Jacquelin et Marc-Antoine Désaugiers, 27 nivôse an 11 [17 janvier 1803].
Théâtre Montansier.
Une notice du catalogue général de la BNF donne comme date de création de Cric-Crac le 27 nivôse an II, soit le 16 janvier 1794. Mais ce n'est très probablement qu'une erreur de lecture, pour le 27 nivôse an 11 (des chiffres arabes transformés un peu vite en chiffres romains...). La date de 1803 est confirmée par le Courrier des spectacles.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, au Magasin de Librairie et au Théâtre Montansier, an 11 [1803] :
Cric-crac, ou l'Habit du Gascon, comédie-vaudeville en un acte, Par MM. J. A. Jaquelin et Désaugiers, Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Montansier, le 27 Nivôse an 11.
Courrier des spectacles, n° 2144 du 28 nivôse an 11 [18 janvier 1803], p. 2 :
[Encore une gasconnade, mais qui a réussi. Même un Gascon présent au théâtre l'a reconnu... Bien que le fonds soit « très-foible », le critique arrive à résumer une intrigue destinée à ridiculiser ce pauvre Cric-Crac à qui rien ne réussit. Toutes ses tentatives se retournent contre lui. Heureusement, il y a des « couplets facilement tournés » et le jeu des acteurs vedettes du Théâtre Montansier.]
Théâtre Montansier.
Première Représentation de Cric-Crac, ou l'Habit du Gascon.
Quoique les gasconnades soient un peu usées, on en a hazardé une hier soir à ce théâtre et elle a réussi. Cependant nous avons entendu dire près de nous, à un enfant de la Garonne : Sandis ! Jé né mé fâché point qu’on nous mette en scène, mais jé voudrois qu’on ne nous fît pas si dupes. Il avoit raison ; Cric-Crac n’est pas des plus fins, et l’esprit néanmoins est l’apanage des Gascons.
Cric-Crac loge depuis trois mois chez M. Biftec, aubergiste, dont il recherche la fille Suson, qui doit avoir une riche dot. D’un autre côté il est attendu dans une autre ville par M, Coquelard, qui lui destine sa fille, son unique héritière ; comme il n’a pas encore payé M. Biftec pour son loyer et pour sa nourriture, l’aubergiste le traite fort mal, et lui déclare qu’il ne peut plus lui donner de crédit. Cric-Crac dans cette extrémité feint de servir l’amour de Vol-au-Vent, garçon traiteur, et lui fait accroire qu’il a déterminé l’aubergiste à lui donner sa fille. Vol au-Vent, au comble de la joie, lui fait présent par reconnoissance d’un dindon qu’il rapporte à la cuisine. Cric-Crac triomphe : mais l’arrivée de M. Coquelard se déconcerte ; celui-ci vient à 1a foire des pourceaux, et descend chez son ancien ami Biftec. Cric-Crac embarrassé, feint d'avoir été volé, et après avoir jetté son habit sur le toit de la maison, crie au voleur. On se rassemble, on lui demande la cause de ses cris. Il sort sans habit, et déclare que les voleurs lui ont pris avec ses vêtemens un porte-feuille qu’il vient de recevoir, et qui contient toute sa fortune. Mais un petit Ramoneur découvre l’habit sur le toit, et il le jette à Cric-Crac, après toutefois s’être emparé d’une lettre qui démasque le fourbe ; Cric-Crac renonce à ses prétentions et cède la main de Suson au petit Ramoneur.
Ce fonds est très-foible , mais il est soutenu par quelques couplets facilement tournés, et sur tout par le jeu des citoyens Brunet, Tiercelin , Bosquier-Gavaudan, Dubois et de Mlle Godard.
Les auteurs sont les citoyens Jacquelin et Désaugiers.
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