Criquet, ou l’Arlequin par occasion, comédie en un acte et en prose, de Sewrin, 28 juillet 1813.
Théâtre des Variétés.
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Titre :
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Criquet, ou l’Arlequin par occasion
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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28 juillet 1813
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Sewrin
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Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1813 :
Criquet, ou l’Arlequin par occasion, comédie en un acte, Par M. Sewrin ; Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 28 juillet 1812.
La brochure se trompe d'une année : la première a eu lieu le 28 juillet 1813. Voir le Journal de Paris de cette date.
L'Ambigu ou Variétés littéraires et politiques, n° CCCLXXV du 30 août 1813, p. 415 :
[La pièce ne vaut pas grand chose, elle « est très-faible d'invention et d'intrigue », et elle ne vaut que par l'interprétation de Brunet, qui de Criquet devient Arlequin, avant de montrer son bon naturel en rendant l'argent qu'il aurait pu garder. L'auteur est nommé.]
THEATRE DES VARIÉTÉS.
Criquet, ou l'Arlequin par Occasion.
Brunet avait déjà pris avec succès divers costumes ; il avait brillé surtout sous les habits d'une jeune et jolie fille ; il lui manquait le masque d'Arlequin. Le caractere d'Arlequn est precisément celui des Jocrisses, le caractere d'un valet balourd, mal-adroit, naïf et malin par ses niaiseries. La piece, faite pour Brunet, est très-faible d'invention et d'intrigue. Criquet sert un maître crédule qui veut marier sa fille à un fripon ; une vaine apparence de richesses le séduit. Arlequin, valet de ce fripon, prie son ami Criquet de le remplacer auprès de son maître: Criquet, s'habille en Arlequin, sert ce maître nouveau avec d'autant plus de courage, qu'on lui a persuadé que chaque coup de bâton qu'il en recevrait lui vaudrait une pistole. Arlequin travaille à fâcher son maître pour s'enrichir mais la récolte de coups de bâton n'est pas aussi lucrative qu'on le lui avait fait accroire. Arlequin termine son rôle par un trait héroïque : son premier maître lui a donné dix mille francs pour les remettre à son second maître. Quand le second maître est tout-à-fait abîmé, Arlequin, qui avait gardé les dix mille francs, les rend généreusement à son premier maître. Brunet a donné, sous le costume d'Arlequin, une nouvelle preuve de son talent : la piece qui est de M. Sewrin, vaut surtout par le jeu d'Arlequin-Brunet.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome IV, p. 430-431 :
[Le critique rend compte de ce qui lui semble audacieux, et nous semble plus normal : Brunet, la vedette du Théâtre des Variétés, tente de tenir le rôle d’Arlequin, qui n’est pas son rôle habituel, et la pièce qu’il joue est sans doute taillée pour lui. Mais la réussite n’est pas au rendez-vous, même si le public « a eu de l'indulgence pour l'acteur aimé ». Mais le masque d’Arlequin fait perdre à Brunet « toute sa naïveté et ce jeu de physionomie qui le rend si comique ». Et puis, il aurait fallu une pièce de meilleure qualité.]
Criquet, ou l’Arlequin par occasion, comédie en un acte et en prose, jouée le 28 juillet.
Brunet, après avoir joué avec succès plusieurs genres de comique, et quitté la veste de Jocrisse pour la robe de Cendrillou, et l’habit brodé du Marquis de Moncade, a voulu essayer l'habit d'Arlequin.
Voici le couplet par lequel il s'excuse de cette entreprise un peu hardie :
Air du vaudeville de Haine aux Femmes.
Quand je contrefais Arlequin,
Messieurs, gardez-vous bien de croire
Que j'aspire à la moindre gloire
Dans l'emploi qu'illustra Carlin.
Loin de moi cet espoir fantasque :
Oh ! non; j'ai trop peur d'un échec,
Et je sais bien que, sous le masque,
Je ne suis encor qu'un blanc-bec.
En effet, on a eu de l'indulgence pour l'acteur aimé : mais les gaucheries de Jocrisse sont loin des grâces d'Arlequin ; et Brunet, en couvrant sa figure, perd toute sa naïveté et ce jeu de physionomie qui le rend si comique.
La pièce, d'ailleurs, est d'une grande foiblesse.
Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'année 1814, p. 168-169 :
[Encore une arlequinade (le critique ne parle pas du choix de l'interprète), elle est sans originalité et ne vaut que par deux scènes plus ou moins grotesques. Le public s'est d ailleurs divisé à la fin : ila sifflé le dénouement, mais certains n'en ont pas moins demandé l'auteur.]
CRIQUET, ou l'Arlequin par occasion, comédie un acte, par M. Sewrin, (28 juillet.)
M. Casimir Mathieu, marchand drapier à Pont-Gibaut, est venu pour affaire à Paris, et il y a conduit sa fille Célestine. Dans l'hôtel garni où ils logent, se trouve un jeune italien nommé Lélio, joueur, dissipateur, intrigant, etc. La fortune du drapier le tente, et il a si bien sų prendre le bonhomme, qu'il lui a promis sa fille en mariage avec 60,000 francs de dot. Heureusement pour le provincial, Criquet, sou valet, s'est chargé de remplacer Arlequin, domestique de Lélio. Sous le masque, il reçoit 10,000 francs que l'imbécille avançait à son gendre futur. L'annonce des huissiers chargés d'arrêter Lélio, achève de détromper Mathieu, Lélio s'enfuit et s'échappe à la justice.
Ce sujet est commun et rebattu, et l'action est languissante. L'auditoire n'a été un peu réveillé qu'à la scène où Criquet réclame des coups de bâton, pour qu'ils lui soient payés une pistole pièce, et à la lecture de la lettre où la syllabe cha est ramenée plusieurs fois.
Le dénouement a été sifflé, mais quelques voix ont demandé l'auteur.
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