Croutinet, ou le Salon de Montargis, caricature en un acte et en vaudevilles, de Joseph Ernest Clonard, 6 vendémiaire an 11 [28 septembre 1802].
Théâtre des Jeunes Artistes.
Croutinet fait partie d'une richesse série de pièces critiquant le salon de peinture, étudiée par Sophie Lefay, « Du Salon de peinture à la scène remarques sur quelques cas de transpositions à la fin du 18e siècle », Dix-huitième siècle, 2018/1 (n° 50), pages 289 à 303 (mis en ligne sur Cairn.info le 24 septembre 2018, https://doi.org/10.3917/dhs.050.0289.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 11 – 1802 :
Croutinet, ou le Salon de Montargis, Caricature en un acte et en vaudevilles, par le cit. J. Ernest ; Représentée, pour les premières fois, à Paris, sur le Théâtre des Jeunes Artistes, les 6, 7, 8, 9 et 10 vendémiaire an XI.
Courrier des spectacles, n° 2032 du 7 vendémiaire an 11 [29 septembre 1802], p. 2 :
[Critique bienveillante d'une pièce qui, derrière une intrigue amoureuse plus que convenue (comment un peintre réussit par la ruse à écarter son rival), cache une caricature du milieu de l'art (un salon de province où un peintre, pourtant organisateur du salon, tente de s'introduire avec un faux tableau). L'auteur, nommé, a paru. Et les couplets sont de qualité, y compris certains de ceux qui n'ont pas été redemandés.]
Théâtre des Jeunes-Artistes.
Croutinet est une critique fort spirituelle sur l’exposition du Salon de l’an dix, qui a obtenu le plus grand succès, quoique le fonds n’offre rien de remarquable.
Dupinceau,enthousiaste de peinture, veut établir un salon d’exposition à Montargis, et la main de Rose, sa fille, doit être le prix du meilleur tableau. Croutinet l’aime et est payé d’un tendre retour : il l’a peinte, et le feu de l’amour a électrisé son génie.
Micmac, son rival, vient de Paris, d’où il n’apporte rien pour l’exposition. Il commande un chef-d’œuvre à Croutinet, qui le lui promet. Mais, afin de le desservir, il lui vend un portrait carricature de Dupinceau. Le jury examine les tableaux : celui de Micmac est rejeté, et le portrait de Rose, fait par Croutinet, est celui qui obtient le prix.
L’auteur, le cit. Ernest, a été vivement demandé, et s’est rendu aux vœux du public. Quelques couplets ont été redemandés : beaucoup de ceux qui n’ont pas eu cet honneur, n’en sont pas moins tournés avec facilité.
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