La Cabale au village, comédie en un acte mêlée de couplets, de Simonin [et Chazet], 12 mars 1814.
Théâtre des Variétés
Le Catalogue général de la BNF comme la Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne (volume 2, p. 271) donne à Simonnin un coauteur, René de Chazet.
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Titre :
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Cabale au village (la)
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Genre
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comédie mêlée de couplets
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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12 mars 1814
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Simonin [et Chazet]
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Journal des arts, des sciences et de la littérature, cinquième volume (seizième de l’ancienne Collection), n° 283 du 15 mars 1814, p.356-357
[La pièce a été fort malmenée à la première représentation, et le critique n’hésite à incriminer la cabale (ce qui lui permet bien sûr de jouer sur le titre de la pièce). Difficile à suivre dans le bruit de la salle, la pièce est présentée comme ayant un but moral. Après avoir résumé l’intrigue, y compris le dénouement, « deviné », il n’y a plus qu’à parler de Potier, l’acteur vedette du théâtre et à dire que la pièce n’aura sans doute pas de quatrième représentation.]
THÉATRE DES VARIÉTÉS.
La Cabale au Village, vaudeville en un acte.
La cabale au parterre a fait beaucoup de tort à la cabale au village : dès les premières scènes, quelques sifflets avaient de temps en temps interrompu la voix des acteurs ; le bruit a augmenté, et l'ouvrage était à bas, que l'on criait encore à bas la cabale ! Au milieu du tumulte, il a été difficile de saisir le sujet de cette pièce, dont le but est de prouver que le village, aussi bien que la ville, a ses intrigues et ses cabales. Partout, en effet, les passions sont les mêmes, les nuances seules différent ; et si, en général, les mœurs sont plus pures au village qu'à la ville, c'est qu'on a moins d'occasion de les corrompre.
Le greffier d'un village a été chargé de choisir les trois plus jolis garçons de l'endroit pour haranguer leur seigneur, le colonel d'Héricourt, que l'on attend de l'armée. Le greffier avait d'abord jeté l'œil (il est borgne) sur Lucas, Blaise et André ; mais séduit par les présens que lui font le maitre d'école A, B, C, le tabellion Pataplard et l'ancien bailli Batifolard, il leur donne la préférence sur les jeunes gens.
Sans un présent,
Au refus on s'expose ;
Il faut donner pour avoir quelque chose,
Et c'est ainsi qu'on peut gagner sa cause
Pour le présent.
Les trois vieillards, déguisés en Colins, se présentent au colonel, qui reconnait aisément dans ce choix l'effet de la cabale, et qui s'amuse à leur dépens, tandis qu'il accueille fort bien Lucas, Blaise et André, qui viennent lui offrir de servir dans son régiment. Ici, le bruit n'a pas permis d'entendre le reste ; seulement on a deviné que le colonel mariait l'un de ces lurons avec une paysanne jeune et vertueuse.
Potier, en Batifolard, et surtout en perruque blonde, a retardé l'orage, qui n'en a éclaté ensuite qu'avec plus de violence ; et malgré quelques jeux de mots ou calembourgs assez plaisans, il est douteux que l'on puisse voir la quatrième représentation de la Cabale au Village.
S....
Journal des arts, des sciences et de la littérature, cinquième volume (seizième de l’ancienne Collection), n° 284 du 20 mars 1814, p. 386 :
[L’annonce de la chute était prématurée : la pièce poursuit sa carrière, et on a même affiché le nom de l’auteur. Le Journal de Paris du 15 mars avait déjà annoncé le succès de la deuxième représentation : « la cabale du parterre s’était tout-à-fait dissipée ».]
L’affiche du théâtre des Variétés fait connaître pour auteur de la Cabale au Village, M. Simonin. Cet ouvrage, au moyen de quelques coupures, se joue maintenant avec succès.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19e année, 1814, tome II, p. 169 :
[Compte rendu peu éclairant : un résumé sommaire de l’intrigue. Des informations minimales sur la réception de la pièce, le nom de l’auteur. Ce qui ne constitue pas une critique... Faut-il interpréter le silence ?]
THÉATRE DES VARIÉTÉS.
La Cabale au Village, comédie en un acte, mêlée de couplets, jouée le 19 mars.
Des paysans se disputent l'honneur de haranguer leur nouveau Seigneur. Les plus ridicules obtiennent la préférence en séduisant le greffier : mais le Seigneur arrive, se moque d'eux, et marie une jeune fille avec l'un des jeunes gens-qui avoient été rejetés par le greffier. Cette pièce, sifflée le premier jour, a été rejouée depuis ; elle est de M. Simonin.
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