La Caserne ou le Départ de la première réquisition, bluette patriotique, en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles, de Vallienne et Bizet. 11 octobre 1793.
Variétés du Palais
L’Almanach des Muses 1794 nomme comme auteurs, Vallière et Piget (au lieu de Vallienne et Bizet). Il donne comme date de création le 11 octobre 1793, contre le 1er octobre pour la base César et signale l’impression de la pièce, disponible chez les Marchands de Nouveautés.
La date du 11 octobre est confirmée par la Gazette nationale ou le Moniteur universel du n° 20 (20 du premier mois de l'an 2 de la République française : 20vendémiaire an 2 , soit 11 octobre 1793).
La Caserne ou le Départ de la première réquisition fait partie d'une série de pièces de l'an II sur le thème de la défense de la Patrie, chacun étant appelé à partir au front pour sauver la République : la Caserne ou le Départ de la première réquisition, le Départ des volontaires villageois, les Volontaires en route ou l’Enlèvement des cloches, Au retour, etc.
Louis-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris – le Théâtre de la Cité, 1792-1807 [Paris, 1910], p. 48-49 :
[Après le résumé de l'intrigue (si on peut parler d'intrigue), faite de gestes patriotiques, un jugement modéré : la pièce est jugée « assez gaie », et le succès tient aux circonstances.]
11 octobre : La Caserne, ou le Départ de la Première réquisition, bluette patriotique en 1 acte, mêlée de vaudevilles, par Vallienne et Bizet.
Roger.
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CC.
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Saint-Clair.
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Jérôme
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Hippolyte.
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Saint-Didier
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Tiercelin.
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Dupré
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Raffile.
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Cadet Mlchau
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Frédéric.
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Gervais
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Roseville.
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Un soldat
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Bisson (début)
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Un adjudant-major
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Delaporte.
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Le Père Jérôme.
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Frogères.
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La Cne Michau
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Cne
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Mautouchet.
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Dans la cour d'une caserne de Paris, les jeunes gens réquisitionnés s'exercent à la marche ou au maniement des armes. La citoyenne Michau vient encourager son fils Cadet, à qui l'on fait quelques farces ; un invalide se présente pour embrasser son fils qui est lieutenant et qu'il regrette de ne pouvoir accompagner. On plante un arbre de la Liberté qu'on arrose d'un broc de vin, et tous les nouveaux soldats sautent de joie quand le capitaine survient pour leur apprendre que le ministre de la guerre les envoie sans retard à l'ennemi. Ils défilent alors en chantant une ronde, et le rideau baisse au cri répété de Vive la République !
Bluette assez gaie, que la circonstance fit applaudir.
Le Journal des spectacles du 13 octobre 1793 commente la façon dont les auteurs se retrouvent pour collaborer à l'écriture de la pièce (extrait cité par Suzanne Jean Bérard, « Une curiosité du théâtre à l’époque de la Révolution, les Faits historiques et patriotiques », Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte, 3, 1979, p. 251):
Lorsque nos auteurs dramatiques larmoyants appelèrent, il y a quelques années, leurs productions des drames, ils firent une découverte d’autant plus précieuse qu’au moyen d’un nom générique, ils créèrent un genre. Les innovations de nos auteurs actuels sont infiniment plus riches : ils ont inventé les pièces, les faits historiques, et les bluettes, on nous assure même qu’on va bientôt faire des bagatelles […]. Le fait historique est plus prononcé. On arrache pour le faire, quelques feuillets de la vie des grands hommes, de Plutarque ou de l’histoire romaine ; il suffit même à un auteur qui a de l’imagination d’une ou deux colonnes de la première gazette venue et où il puise le trait qu’il veut mettre en action […] La bluette est encore plus commode. L’on se rassemble quatre ou cinq amis, l’un se charge du sujet, l’autre de la prose, celui-ci des vers, celui-là de la correction, le cinquième revoit, augmente s’il faut, et la bluette est prête à être jouée.
La base César donne comme auteurs Vallienne et Bizet et pour date de création le 1er octobre 1793 (au lieu du 11 octobre).
11 représentations jusqu'au 12 novembre 1793.
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