La Comédie aux Champs Elysées

La Comédie aux Champs-Elysées, comédie en un acte et en vers libres, de de Rougemont et Pillon-Duchemin, 16 avril 1806.

Théâtre de l'Impératrice.

Titre :

Comédie aux Champs-Elysées (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en vers libres

Musique :

vaudevilles

Date de création :

16 avril 1806

Théâtre :

Théâtre de l’Impératrice

Auteur(s) des paroles :

de Rougemont et Pillon-Duchemin

Almanach des Muses 1807.

Hommage rendu à la mémoire de Colin d'Harleville. La scene se passe aux Champs-Elysées. Les principaux acteurs comiques de toutes les nations célebrent chaque année la fête de Moliere, en représentant devant lui la comédie la plus digne d'une pareille solennité. Leur répertoire est presque épuisé, lorsqu'on propose de choisir une comédie de Colin d'Harleville. Mais laquelle préférera-t-on ? Leur embarras amene assez naturellement l'éloge de l'auteur et de chacune de ses pieces. On se décide enfin pour le Vieux Célibataire, lorsqu'on vient annoncer la mort, ou plutôt l'arrivée de Colin d'Harleville aux Champs Elysées. Grande surprise. L'assemblée comique se dissout, et l'on cesse de louer l'auteur pour aller à sa rencontre.

De jolis vers ; des mots heureux ; des louanges fort délicates, et dont le public a senti toute la justesse. Du succès.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Mad. Masson, 1806 :

La Comédie aux Champs-Élysées, hommage à Collin-d'Harleville en un acte et en vers, Par MM. de Rougemont et Pillon ; Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de l'Impératrice, le 16 avril 1806.

... Manibus date lilia plenis.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1806, tome III, p. 202 :

[De cet hommage à Colin d’Harleville qui vient de mourir, le critique dit gentiment que si «le  motif étoit louable, l'exécution est un peu foible ». les couplets que les écrivains qui peuplent la pièce sont censés improviser, il pense que « si La Fontaine et Piron les eussent faits de leur vivant, ils eussent été meilleurs » : ils n’ont plus « des idées neuves et fraîches », et l’ouvrage a été applaudi, mais « peut-être en faveur de l'intention »...]

La Comédie aux Champs-Élysées, « en un acte et en vers.

C'est un hommage à Colin d'Harleville, dont la perte récente vient d'affliger les Muses et l'amitié. Le motif étoit louable, l'exécution est un peu foible. La pièce est composée de quatre scènes, dans lesquelles Aristophane, Ménandre, Piron et Goldoni tiennent conseil sur la manière dont ils célébreront l'anniversaire de l'arrivée de Molière aux Champs-Elysées. Laforêt, servante de Molière, vient mêler son babil à celui des quatre poëtes ; elle est suivie de La-Fontaine, qui propose de jouer devant Molière une comédie de Colin : on n'est plus embarrassé que du choix, lorsque Thalie, couverte d'un crêpe funèbre, vient d'un air affligé apprendre sa mort à nos poëtes. Comme on se réjouit là-bas de ce qui nous afflige ici, ces messieurs vont gaîment au-devant du nouveau venu, et improvisent les couplets qu'ils doivent chanter devant lui. Je crois que si La Fontaine et Piron les eussent faits de leur vivant, ils eussent été meilleurs ; mais il faut pardonner à des morts de radoter un peu, et de n'avoir plus des idées neuves et fraîches. L'ouvrage, au fait, a été applaudi, peut-être en faveur de l'intention ; mais les auteurs ont été demandés, ce sont MM. Rougemont et Pilon.

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