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La Convalescence de Gourmandin

La Convalescence de Gourmandin ; vaudeville en un acte, de Francis, 15 messidor an 13 [4 juillet 1805].

Théâtre Montansier.

Almanach des Muses 1806.

Courrier des spectacles, n° 3061 du 16 messidor an 13 [5 juillet 1805], p. 3 :

[Le compte rendu, très rapide, de cette pièce de rentrée de Tiercelin, choisit soigneusement de ne rien en dire.]

La Convalescence de Gourmandin, bluette jouée au Théâtre Montansier, est une espèce de bouquet offert à Tiercelin après sa longue maladie. Le public, invité à cette petite fête de famille, l’a beaucoup applaudie. L’auteur est M. Francis.

Courrier des spectacles, n° 3062 du 16 messidor an 13 [6 juillet 1805], p. 3 :

[Si le compte rendu fait une large place aux circonstances de la création de cette nouvelle pièce (le retour sur scène de Tiercelin, après une longue maladie), c'est que tout ce qui est mis sur scène a pour vocation de cacher »la nullité de l'action ». Heureusement, quelques couplets viennent la sauver : « ils sont en général spirituels et bien tournés ».]

Théâtre Montansier.

La Convalescence de M. Gourmandin.

Le jour que Tiercelin avoit fixé pour sa rentrée devoit être signalé par des réjouissances entre les gourmands, les forts de la halle, les bateliers, les chaudronniers, les gobe-mouches, etc., qui s’étoient donné le mot pour fêter la résurrection de leur Roi de théâtre ; mais la réunion de tant de gens auroit pu incommoder le Convalescent ; en homme prudent et jaloux de se montrer en état de réparer par un bon repas les ennuis d’une longue diète, il a remis la fête à jeudi, et les Gourmands ont été invités à en faire les honneurs. Ils s’en sont acquittés avec adresse ; leur chef, M. Gourmandin, qu’ils se sont fait un devoir de présenter, quoique convalescent, en robe-de-chambre et en bonnet de nuit aux spectateurs rassemblés, en a reçu l’accueil le plus flatteur. Or, il est bon de savoir que M. Gourmandin avoit eu une légère indigestion qui ne l’avoit retenu au lit que six ou sept mois ; mais enfin les soins attentifs de la jeune Charlotte l’ont tiré d’affaire, et cette résurrection vaut bien la peine d’être célébrée. A peine échappé de son lit, Gourmandin court au buffet, n’y trouve point de pâté, mais Rouget le pâtissier lui en apporte un délicieux ; le médecin Pique-Assiète de son côté, apporte un -petit apozème ; que faire ? Gourmandin change le verre où est le remède et s'empare de celui où est le vin. Pique-Assiète l’encourage à boire, trinque avec lui, et avale le breuvage, aux grands éclats de rire de Gourmandin, qui couronne ces hauts faits par un mariage avec Charlotte et par un excellent repas de nôces.

On sent bien que les préliminaires de ce mariage et de ce festin ne vont pas sans quelques couplets ; c’est par là que l’auteur a caché la nullité de l’action; ils sont en général spirituels et bien tournés.

Journal de Paris, n° 287 du samedi 17 Messidor an 13 [6 juillet 1805]p. 2019

La rentrée de Tiercelin au théâtre Montansier, avoit attiré avant-hier, malgré la chaleur, une affluence considérable de curieux, & la pièce qu'on avoit composée pour cette circonstance, la Convalescence de Gourmandin, a obtenu tous les honneurs du succès. C'est une bluette sans conséquence, dont le fonds est foible, le motif excellent, & les couplets agréablement tournés. Ce petit ouvrage est de M. Francis.

Le 25 Thermidor (13 août), le Journal de Paris annonce la huitième représentation de la Convalescence de Gourmandin.

L'Opinion du parterre, troisième année (février 1806), p. 377, signale :

15 Messidor. Première représentation de la Convalescence de Gourmandin, vaudeville en un acte. Francis. Peu de succès.

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