La Coquette généreuse ou l'Ingrat par amour, comédie en deux actes, en prose, de Jean-Baptiste Belat-Bonneille, 21 février 1793 [3 ventôse an 1].
Théâtre des Amis de la Patrie (Théâtre de Louvois).
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, de l'imprimerie de Cailleau, 1793, an 2 :
La Coquette généreuse ou l'Ingrat par amour, comédie en deux actes, en prose, Par Jean-Baptiste Belat-Bonneille. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de Louvois, le 21 février 1793.
Courrier des spectacles, n° 137, du 4 prairial an 5 [23 mai 1797], p. 2-3 :
[Le critique, qui semble ignorer que c'est une reprise, insiste beaucoup : la pièce n'est pas si nouvelle, elle reprend très largement une pièce antérieure, morale et style. Elle diffère seulement par le dénouement et par le nombre d'actes (2 au lieu de 3). L'auteur, qui a choisi de rester anonyme, est invité à mieux choisir son sujet, ou à faire preuve d'imagination. L'intrigue est connue : une jeune femme que son mari délaisse va voir sa maîtresse, qui aide sa rivale à reconquérir son mari, qui se repent et se voit pardonné. Deux interprètes sont nommés et félicités. Tant pis pour la troisième.]
Théâtre d'Émulation.
La comédie de la Coquette généreuse ou l’Ingrat par amour, a en beaucoup de succès, et elle mente d’en avoir, considérée du côté de la morale et du style. Cette comédie est absolument la même que celle de la nouvelle Ecole des Femmes, de M. de Moissy, donnée en 1758, au théâtre Italien. L’auteur de la pièce nouvelle, que l’on a demandé, et qui a voulu garder l'anonyme, a même imité le style aisé et coulant qui distingue principalement les pièces de M. de Moissy ; il a, de même que cet auteur, la connoissance du monde et de la bonne compagnie ; mais il pèche par les mêmes défauts : peu d’action, de comique et de mouvement ; enfin, la Coquette généreuse est presque totalement la nouvelle Ecole des Femmes. L’auteur anonyme a seulement changé le dénouement, et sa pièce est en deux actes au 1ieu de trois, qu’est celle de M. de Moissy. Nous lui conseillons de choisir un sujet qui ait été ou moins bien traité, ou de mettre plus de sa propre imagination.
Darminville a pris insensiblement de l’indifférence pour sa femme, et est épris de madame de Fierville, jeune coquette. Madame Darminville cherche tous les moyens de ramener son mari : elle ne peut y parvenir ; elle se déc:de à se rendre chez madame de Fierville, et lui expose le malheur qu’elle a de ne pouvoir plus plaire à son époux. Madame Fierville donne à madame Darminville les moyens infaillibles pour enchaîner de nouveau le cœur de son mari. Celui-ci se fait entendre ; madame Darminville entre dans un cabinet ; madame Fierville traite son amant avec hauteur et avec humeur : il sort. Madame Darminville avoue à sa rivale que c’est son mari. La coquette reproche à celui-ci sa conduite, et sa femme le menace de se séparer ; il avoue sa faute, donne des marques de son sincère repentir, et tout est pardonné. Madame Ribié a bien joué le rôle de madame Fierville ; et M. Bellecour a mis de la sensibilité dans celui de Darminville.
D. S.
D'après la base César, la pièce a été jouée 8 fois au Théâtre des Amis de la Patrie à partir du 21 février 1793 jusqu'au 20 juillet 1793. Elle est attribuée à Jean-Baptiste Belat-Bonneille, dont c'est la seule œuvre connue par la base. Elle a été reprise pour quatre représentations, du 22 mai au 8 juin 1797, sur le Théâtre d'Émulation.
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