Le Café du printemps, comédie en un acte et en prose, de M. Picard, 25 juin 1811.
Théâtre de l'Impératrice.
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Titre :
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Café du printemps (le)
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers ou prose ?
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en prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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25 juin 1811
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Théâtre :
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Théâtre de l’Impératrice
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Auteur(s) des paroles :
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Picard
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Almanach des Muses 1812.
M. Griffard, vieux pilier de café, est amoureux d'une jeune limonadière ; il l'accable d'attentions et de présens ; mais sa mauvaise étoile veut qu'on attribue toujours ses galanteries à un jeune rival plus heureux que lui, car il a su plaire. Ce rival est son neveu, à qui il finit par pardonner et céder sa maîtresse, comme cela arrive à tous les oncles de comédie.
Des détails piquans ; de la gaîté jusqu'à la malice. Du succès.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Martinet, 1811 :
Le Café du printemps, comédie en un acte et en prose, Par L. B. Picard, de l'Institut. Représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre de S. M. l'Impératrice, le 25 juin 1811.
L'Esprit des journaux français et étrangers, 1811, tome VIII (août 1811), p. 287-289 :
[Le café est un lieu pratique pour l’auteur de théâtre à la recherche de types originaux à croquer. Picard est habile à peindre ridicules et défauts de ceux qu’il met sur la scène. Sa nouvelle pièce ne fait pas partie de ses ouvrages importants, c’est une de « ces compositions légères dont le seul but est de dérider un instant le spectateur », dont l’intrigue « repose sur une petite amourette assez heureusement imaginée », mais « on sait bien que dans ces sortes d'ouvrages les accessoires sont le principal ». Le critique propose quelques exemples de ces détails piquants, dont une scène montrant un acteur de mélodrame négociant avec un chef de cabale, et qui a fait naître des sifflets qui valent bien des applaudissements (le critique parle de vengeance...).]
THÉATRE DE L' IMPÉRATRICE.
Le Café du Printemps.
Rien de si commode qu'un café pour y placer le lieu de la scène de ces pièces légères dont l'intrigue est la partie la moins importante, et dans lesquelles l'auteur n'affichant pas la prétention de tracer des caractères, se borne à esquisser des portraits piquans, à semer de jolis détails, et ne cherche, en un mot, qu'un canevas propre à recevoir des scènes amusantes, spirituelles et même épigrammatiques. Un café est une mine précieuse dans laquelle on trouve des originaux de toutes les façons ; le peintre n'a que la peine de choisir dans la foule, et celui même qui vient le dernier, trouve encore une récolte abondante. Il faut toutefois un tact délicat, une grande habitude d'observer les ridicules, pour saisir après tant d'essais du même genre, les matériaux qui ont échappé à ses devanciers, ou pour remettre en œuvre ceux sur lesquels ils ont déjà porté la main. Ce talent de présenter sous un côté plaisant des choses un peu rebattues, de donner à ses personnages toute la vérité de la nature, de semer le dialogue de traits vifs, ingénieux et comiques, est celui qui brille avec le plus d'éclat dans tous les ouvrages de M. Picard. Personne ne saisit avec plus de bonheur certains ridicules et ne les développe avec plus de finesse ; les défauts même que l'on peut remarquer dans sa manière tiennent à une surabondance de moyens qui n'est pas, en général, le cachet de nos auteurs du jour. Et si la plume fertile, à qui le théâtre doit tant d'ouvrages ingénieux et piquans, laisse désirer quelquefois un peu moins d'abandon, on ne lui reprochera pas sans doute de manquer de verve et de force comique. La nouvelle production, dont M. Picard vient d'enrichir le répertoire de l'Odéon, n'a pas assez d'importance pour se placer au premier rang des ouvrages du même auteur ; mais elle ne peut que figurer avec avantage parmi ces compositions légères dont le seul but est de dérider un instant le spectateur. Je ne dirai rien de l'intrigue qui repose sur une petite amourette assez heureusement imaginée ; mais on sait bien que dans ces sortes d'ouvrages les accessoires sont le principal. Parmi les personnages qui figurent dans cette espèce de galerie, on a remarqué un vieux fou, amoureux ridicule, et un certain M. Simonin, habitué du café, dont l'auteur a sûrement tracé le portrait d'après nature. Mais parmi les détails plaisans, dont cette petite pièce est remplie, on a surtout applaudi une scène dans laquelle un acteur de mélodrame s'arrange avec un chef de cabale pour obtenir les honneurs de la soirée. L'application a été saisie avec transport, et l'auteur a pu regarder, comme des applaudissemens d'un nouveau genre, quelques sifflets que des amours-propres blessés n'ont pu retenir au parterre. Cette vengeance vaut mieux que la plus éclatante approbation.
T.
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