Le Chansonnier de la Paix, impromptu en un acte et en vaudevilles, de Guilbert de Pixerécourt, L. T. Lambert et Pillon[-Duchemin], 29 ventôse an 9 [19 février 1801].
Théâtre Feydeau.
La pièce a été reprise le 19 vendémiaire an 10 [11 octobre 1801] au Théâtre de l'Opéra-Comique, rue Feydeau, « à l'occasion de la paix avec l'Angleterre ».
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Titre :
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Chansonnier de la Paix (le)
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Genre
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impromptu
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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29 ventôse an 9 [19 février 1801]
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Théâtre :
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Théâtre Feydeau
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Auteur(s) des paroles :
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Guilbert de Pixerécourt,, L. T. Lambert et Pillon-Duchemin
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Courrier des spectacles, n° 1453 du 1er ventôse an 9 [20 février 1801], p. 3 :
[Un bien long compte rendu pour un impromptu qui utilise la vieille ficelle de la comédie à tiroirs : les personnages se succèdent pour chanter un couplet à la gloire de la Paix. Le critique y fait usage du plus bel optimisme, devant une série de scènes épisodiques à la gloire d'une paix que tous accueillent avec enthousiasme.]
Théâtre Feydeau.
Couplet au public.
Air : Les Auvergnats dans leur pays..
Que l’suffrage des spectateurs
A nos jeux soit propice.
Ah ! daignez arec les auteurs
Signer un armistice ;
Si leur muse a mal chanté
Votre naïve gaité,
Calmez votre colère :
Que les sifflets
A leurs couplets
Ne fassent point la guerre
Sur-tout un jour de paix.
Et comment les sifflets pouvoient-ils interrompre une pièce où une gaité vive et soutenue forçoit à rire sans cesse les spectateurs même les plus froids, où tout est tableau et où rien sur-tout ne rappelle les haines, ni les dénominations injurieuses. Ajoutez à cela le jeu le plus plaisant : le plus original des acteurs qui sont chargés des rôles ; à tant de titres la pièce du Chansonnier de la Paix devoit avoir le plus brillant succès. Donnons-en une légère esquisse :
La scène représente parfaitement le café et la rotonde du caveau au palais du Tribunat. Là se rassemblent divers particuliers, et. ensuite la foule, dans l’intention d’entendre le père Lajoie et son associé Crin-Crin, qui vont chanter des couplets sur la paix.
Tandis que ceux-ci préludent, arrivent [sic] un jardinier qui a une poudre excellente pour détruire les insectes.
Air : Ton humeur est, Catherine.
À la perfide chenille
Elle donne le trépas :
De l’infecte qui fourmille
Elle affranchit nos climats.
Le Père Lajoie.
Si de l'espèce vorace
Qni désola ce pays,
Elle détruisoit la race,
Sa poudre seroit sans prix.
Une marchande d'oublies, qui prétend que
De nos maux pour chasser l’image
Le meilleur remède est l'oubli.
Une bouquetière, qui, montrant les fleurs de son panier, dit :
Air : On compteroit les diamans.
J'ai des soucis pour les époux,
Pour les beaux-esprits des pensées ;
De l'ellébore pour les fous,
Des simples pour certains lycées,
J’ai du laurier pour les héros,
Du myrthc pour l’amant fidelle,
Pour maint romancier des pavots,
Pour les grands hommes l’immortelle.
Enfin une diseuse de bonne aventure, qui ne lit jamais dans le passé et qui prédit un avenir heureux à la France.
Nous ne pouvons mieux terminer ces citations que par le couplet sur les prisonniers russes renvoyés sans rançon à l’Empereur de Russie.
Air du Vaudeville de Claudine.
A ce prince magnanime
De bon cœur nous les rendons :
Le Russe qui nous estime
Les accepte sans rançons.
Oui , jusqu’au bout de la terre
Ils emportent nos bienfaits ;
Et ces prisonniers de guerre
Sont des messagers de paix.
Cet ouvrage est des citoyens Guilbert-Pixérécourt, Lambert et Pillon.
Les citoyens Juliet, Lesage, Gaveaux et Georget, et madame Haubert et Desbrosses ont fait infiniment de plaisir.
Le citoyen Juliet sur-tout a égayé la ronde qui termine la pièce , et a été couvert d’applaudissemens.
F. J. B. P. G***.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1801, tome V, p. 546-547 :
[Au milieu des pièces suscitées par la paix de Lunéville (9 février 1801), cette pièce se distingue par sa gaieté et « des couplets de circonstance qui ont fait plaisir » (ce qui n’est finalement qu’un demi-compliment). Deux bons acteurs, trois auteurs dont on ne dit rien.
Erreur sur la date : la pièce a été créée le 29 pluviôse.]
THÉATRE FEYDEAU.
Le Chansonnier de la Paix.
On a trouvé dans cette pièce épisodique, jouée le 29 ventôse, beaucoup de gaieté, et des couplets de circonstance qui ont fait plaisir. Les CC Juliet et Lesage, l'un en marchand de chansons, l'autre en musicien des rues, ont assuré, par leur jeu, le succès de la pièce.
Elle est des CC. PILON, LAMBERT ET PIXERECOURT.
L.-Henry Lecomte, Napoléon et l’Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris; 1900), p. 65-66 :
[L.-H. Lecomte n’est pas très sévère envers ce qui participe à la gloire de Bonaparte...]
Théâtre Feydeau, 30 pluviôse au IX (19 février 1801) : Le Chansonnier de la paix, impromptu en 1 acte et en vaudevilles, par R. C. Guilbert-Pixérécourt, Lambert et Pillon.
La scène représente le café et la rotonde du Palais du Tribunat. Là se rassemblent divers particuliers et ensuite la foule, dans l'intention d'entendre le marchand de chansons Lajoie et son associé Crin-Crin chanter des couplets sur la paix. Crin-Crin aime Suzon, fille de Lajoie, mais celui-ci refuse de le prendre pour gendre tant qu'il n'aura pas obtenu la faveur du public. Crin-Crin s'est bien promis de se distinguer ce jour-là, il y parvient à un tel point que les spectateurs ravis somment Lajoie de l'en récompenser. Crin-Crin épouse Suzon, reçoit pour nom de guerre celui de Chansonnier de la Paix, et l'horoscope de la France, tiré par une diseuse de bonne aventure, finit la pièce.
Amusant tableau, où les bons couplets fourmillent, et qui obtint un franc succès.
Courrier des spectacles, n° 1685 du 20 vendémiaire an 10 [12 octobre 1801], p. 2-3 :
[A l'occasion de la reprise de la pièce, quelques couplets nouveaux, que le critique juge « pour la plupart […] heureux ». C'est bien sûr l'occasion de flatter l'homme au pouvoir.]
Théâtre Feydeau.
Le Chansonnier de la Paix a été remis à ce théâtre, et les circonstances ont fourni aux auteurs de nouveaux sujets de couplets, qui pour la plupart sont heureux.
« Eh bien, mon voisin, doutez-vous encore de la paix ? — Ma foi, Monsieur, cette paix-là est si étonnante qu’il est presqu’impossible d’y croire ; elle présente tant de difficultés ! — Nous avons ici quelqu’un qui sait les trancher.
Air : Trouverez vous un parlement ?
Par-tout sa valeur aux Français
Du bonheur ouvrit la carrière ;
Long-tems du bruit rie ses succès
Il a rempli l’Europe entière
Sa gloire aux faits les plus vantés
Joint th s titres plus méritoires ;
Car il signe autant de traités
Qu’il a remporté de victoires.
Sur les travaux, les embellissemens et les progrès de l’industrie.
Un ministre ami des beaux-arts
Vient de couronner l’industrie ;
Des monumens de toutes parts
Illustrent déjà la patrie.
De nouveaux ponts sans aucuns frais
A Paris la Seine se couvre.
Beau miracle, vraiment, que vos ponts sur la Seine !
Un seul homme en faisant la paix
En jette un de Calais a Douvre.
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