- Accueil
- Pièces, gens et lieux
- Les pièces : essai de catalogue
- c
- Le Club des bonnes gens, ou le Curé picard
Le Club des bonnes gens, ou le Curé picard
Le Club des bonnes gens, ou le Curé picard, folie en vers et en 2 actes, mêlée de vaudevilles et d’airs nouveaux, (24 septembre 1791) par le Cousin Jacques. Paris, Froullé.
Théâtre de la rue Feydeau
Titre sujet à variations : le curé picard au théâtre est français sur la brochure de 1791, avant que le sous-titre ne change en 1795, pour devenir la Réconciliation.
-
Titre :
Club des bonnes gens (le), ou le Curé picard
Genre
folie mêlée de vaudevilles et d’airs
Nombre d'actes :
2
Vers / prose
en vers
Musique :
vaudevilles et airs nouveaux
Date de création :
24 septembre 1791
Théâtre :
Théâtre Feydeau
Auteur(s) des paroles :
Beffroy de Reigny (le Cousin Jacques)
Compositeur(s) :
Beffroy de Reigny (le Cousin Jacques), Pierre Gaveaux
Almanach des Muses 1792
Pièce qui continue d'avoir beaucoup de succès. Un excellent rôle de Curé ; de jolis couplets remplis d'une bonne morale. Le théâtre représente une double scène. D'un côté est la demeure du Curé qui n'est pas trop de l'avis de toutes les innovations, mais qui ne respire que la paix. De l'autre est le logis de Thomas, paysan démocrate qui tient chez lui un club, et refuse de donner sa fille Elise à Alain dont les opinions ne sont pas les siennes : le Curé veut les réunir. Il imagine pour cela d'établir aussi un club dans sa maison ; ce club se tient en même tems que celui d'à côté : mais le bon curé a donné le mot à son valet et à sa gouvernante pour qu'ils viennent déguisés en charlatans chanter des couplets qui ne prêchent que la concorde et la fraternité : il les a composés lui-même. Cette musique attire l'attention des membres de l'ancien club composé d'hommes et de femmes. Tous s'approchent du mur et finissent par s'y appuyer : il est vieux, il s'écroule : le Curé prétend que ce petit malheur les instruit de leur devoir : on l'en croit, on s'embrasse, et Alain se marie avec Elise.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, Froullé, 1791 :
Le Club des bonnes-gens, ou le curé français, folie en vers et en deux actes, mêlée de vaudevilles et d'airs nouveaux. Représentée pour la première fois à Paris, au théâtre de Monsieur, le samedi 24, le dimanche 25, & le lundi 26 septembre 1791. Par le Cousin Jacques.
« Tout c' qui ramèn' la paix, n'a pas besoin d'excuse. »
Club des Bonnes-Gens, Scène dernière.
Sur la page de titre de la brochure en 1795, Paris, chez Moutardier, an IIIe de la République :
Le Club des bonnes-gens, ou la réconciliation, comédie en vers et en deux actes, mêlée de vaudevilles et d'airs nouveaux ; Représentée pour la première fois, à Paris, au Théâtre de Monsieur, aujourd'hui de la rue Feydeau, les 24, 25 et 26 septembre 1791 ; interrompue en mars 1792, après 46 représentations ; reprise au même théâtre le quintidi 25 messidor, l'an troisième de la république (lundi 13 juillet 1795, avec les corrections et additions à la fin, et pour la huitième fois, le 17 thermidor. Paroles et airs du Cousin-Jacques.
« Tout c' qui ramèn' la paix, n'a pas besoin d'excuse. »
Scène dernière.
La brochure contient de « courtes réflexions de l'auteur », puis une longue série d'« additions, corrections et variantes de l'auteur, pour la reprise du club des bonnes-gens ». L'ensemble court sur 13 pages (p. 3 à 16). On y sent le fort besoin de l'auteur de revenir sur toutes les difficultés qu'il a connues à cause de cette pièce...
Mercure universel et correspondance nationale, tome 7, n° 210, du lundi 26 septembre 1791, p. 414-415 :
[Le critique constate le succès avant de résumer avec précision l'intrigue, plutôt pauvre en action : l'histoire d'un curé qui fait un club où l'on chante de l'autre côté du mur derrière lequel un club politique animé par un meunier tient séance. Les chansons attirent les gens du club politique, ils s'appuient sur le mur, qui s'effondre, amenant la confusion des deux publics, chanteurs et politiques et rendant possible un mariage que les parents des jeunes gens refusaient à cause de divergences d'opinion entre eux (mais pas entre les jeunes gens. Le critique trouve des qualités à la pièce : des couplets spirituels, à l'accompagnement agréable (ce qui compense « un peu » le manque d'action). Mais il souligne aussi que la pièce peut servir de révélateur du patriotisme : pour lui, refuser au cultivateur le droit de s'intéresser aux affaires communes et le limiter à son travail, c'est ridiculiser « une institution qui lui apprend à chérir la patrie et la vertu » et le maintenir dans la servitude. L'article s'achève par deux couplets, même s'ils n'ont pas la dignité qu'il faudrait pour chanter la révolution. Le curé du village y affirme son patriotisme. Le critique conclut en soulignant la qualité de l'interprétation.]
Theatre de la rue Feydeau.
Le première représentation du Club des bonnes gens ou le Curé Picard, opéra-folie, mêlé de Vaudevilles, a eu hier beaucoup de succès.
La diversité d’opinions a répandu de 1a division dans un village ; des familles autrefois unies se livrent à des animosités particulières, aveuglées les unes par l'aristocratie, les autres par un excès de patriotisme, qui a aussi les siens. Deux amans gémissent de cette mésintelligence qui a rompu leu:r hymen au moment de le conclure. Un bon curé forme le dessein de les ramener tous à la raison, et de faire regner la concorde. Des villageois avoient établi un club, et ceux qui n’en étoient pas, méprisoient ceux qui en étoient. Le curé fait déguiser son valet et sa servante en marchands de chansons, et réunit, le soir, les payans à l'heure où son voisin le meûnier tient son club qui n’est séparé du jardin du curé que par un mur mitoyen. Les deux séances commencent. D’un côté la politique, de l’autre la gaieté ; celle-ci l’emporte, les chansons attirent sur le mur les clubistes, qui, s’appuyant trop fort, font écrouler cette fragile muraille ; tout le monde se trouve réuni ; un sentiment de fraternité rapproche les esprits, et le Curé, en leur faisant abjurer les anciennes querelles, obtient des parens leur consentement au mariage des deux amans.
Tel est le fonds de cet opéra ; des couplets écrits avec facilité, tournés avec esprit ; des accompagnemens fort agréables en font le principal mérite, et rachètent un peu le défaut d’action ; L’auteur ferait bien de retrancher une scène où nos amans communiquent au mur qui les sépare les baisers amoureux qu’ils ne peuvent se donner. Nigaudet, valet du curé, se moque d’eux, et fait bien.
Nous sommes fâchés de le dire ici ; mais le plus ou moins d'éloges que l’on donnera à cette pièce, sera la mesure du patriotisme de ses partisans ; certes, c’est une morale très-dangereuse que celle qui apprend au cultivateur, entièrement occupé de la culture de son champ, à demeurer insouciant sur les affaires du temps, et comme isolé au sein d’une même famille ; rien ne seroit plus propre à rendre illusoire la régénération de l’empire français, que cette abnégation de soi même et cette ignorance honteuse où l'on voudroit tenir le paysan, tandis que tous les membres du corps social doivent chercher à s’éclairer ; assurément nous avons assisté à des clubs de campagne, et sans aller si loin, celui qui est établi à Argenteuil près Paris, s’il voyoit cette pièce, se trouveroit indigné qu’on tournât en ridicule une institution qui lui apprend à chérir la patrie et la vertu, seuls idoles d’un peuple vraiment libre. Au reste ces sentimens que nous blâmons dans le Cousin Jacques sont conformes à l’esprit d’adulation qui a dicté les derniers couplets, comme si la flagornerie n’étoit pas toujours compagne de la servitude.
Quoique nous pensons que la révolution, loin de pouvoir être mise en vaudevilles, ne peut être chantée dignement que par un Homère, nous devons à la vérité de rapporter les deux couplets qui ont fait le plus de plaisir dans la bouche du curé.
Oui, tout le bien que j’ai perdu
M’en procure un plus magnifique ;
Avec usure il m’est rendu
Par la félicité publique.
Il ne manque à mes vœux
Que de doubler le sacrifice ;
Si les Français sont tous heureux
Ce sera là mon bénéfice.
La pièce est rendue avec beaucoup de gaieté ; tous les acteurs y méritent également des éloges.
Le site César reproduit le court texte consacré à la pièce par les Annales patriotiques et littéraires, n° 784 du 25 novembre 1791, p. 2252 :
[Le Cousin Jacques est clairement désigné comme un ennemi de la constitution et comme un suppôt du parti monarchiste (mais les Annales patriotiques et littéraires ne sont pas un journal modéré).]
Les membres du club monarchique veulent se réunir de nouveau au nombre de plus de deux mille. Leur projet est d'imprimer et afficher placards, pétitions, avis et adresses contre l'Assemblée nationale, contre les jacobins et les sociétés patriotiques en général. Le complot est formé par la cour et les aristocrates, déguisés sous le titre de monarchistes, de perdre l'Assemblée nationale dans l'esprit du peuple, et de ramener le patriotisme au sens de ceux-ci, pourvus de places, traitements et comblés des faveurs de la liste civile, n'ont jamais voulu une révolution que comme moyen de satisfaire à leur avarice ou leur ambition, et n'ont recherché la popularité que pour la revendre bien cher au roi, dont ils voudroient aujourd'hui refaire un despote. Parmi les moyens d'influer l'opinion publique que ces honnêtes gens accaparent, ils comptent employer les théâtres ; et déjà ils ont enrôlé dans leur bande le Cousin Jacques, auteur connu par ses niaiseries, ou si l'on veut, par ses bêtises théâtrales. Ce cousin Jacques a débuté par son Club des bonnes gens, qui n'est qu'un diatribe contre les amis de la constitution. Encouragé par ce petit essai, il vient de mettre au jour une nouvelle rapsodie, plus aristocratique encore, qui a excité du tumulte au Théâtre Feydeau. Les patriotes ont envoyé l'auteur à Worms et à Coblentz, les aristomonarchistes des loges se pâmoient d'aise et décernoient des couronnes au cher Cousin Jacques.
Tableau des opérations de ‘lAssemblée national, d’après le Journal de Paris, tome 6, Rédaction du Journal de Paris, n° 31 du 22 novembre 1791, p. 77-78 :
LIVRES DIVERS.
Le Club des bonnes gens, ou le Curé Picard, folie en vers & en deux actes, mélée de vaudevilles & d'airs nouveaux, représentée pour la premiere fois à Paris au Théâtre de Monsieur, le Samedi 24 Sep. 1791 ; par le Cousin Jacques. A Paris, chez Froullé, Imprimeur-Libraire, quai des Auguftins, no 39, & chez l'Auteur, rue Phelipeaux, n° 15. in-8° de 78 pages. – Nous avons indiqué le sujet de cette Piece quelques jours après la premiere représentation, Plus on la joue , & plus elle réussit : toutes les personnes honnêtes doivent être charmées de ce succes, puisque le but de l'Auteur est de prêcher la réunion de tous les partis. Ce qui ramene la paix n'a pas besoin d'excuse, dit-il dans un passage qui lui sert d'épigraphe. On peut ajouter que ce qui ramene la paix merite beaucoup d'éloges, & que cet Ouvrage est celui d'un bon Citoyen. Il mérite encore d'être loué du côté du talent. Personne ne fait des couplets plus agréables ni plus faciles que le Cousin Jacques, & le personnage du Curé dans cette Piece est le modele des vrais Pasteurs : il n'en est pas moins vertueux pour chanter la petite chanson, il n'en est que plus aimable: il se mêle aussi de faire des prédictions :
Un peu de patience, & vous verrez les gens
Renoncer pour la paix à tous leurs différends ;
Revenant sur leurs pas, honteux de leur délire,
Immolant à l'amour de la tranquillité
Tout principe erroné, tout projet de vengeance,
Substituer à la licence
La véritable libercé.
Premier couplet.
Le tems présent est une fleur
Qu'étouffent les épines ;
Leur nombre ternit sa fraicheur,
Ses couleurs purpurines.
On ôte à ces épines-là
Chaque jour quelque chose ;
Vous verrez qu'il ne restera
Bientôt plus que la rose.
Second couplet.
Dans peu vous verrez la gaité
Reprendre son empire ;
A l'attrait de la liberté
La France va sourire :
De sa tristesse il perd déjà
Chaque jour quelque chose :
Bientôt l'épine s'oublira
En faveur de la rose.
Alain répond au Curé :
Je voudrais bien pouvoir en accepter l'augure :
Mais cet oracle encor n'est qu'une conjecture.
Malheureusement c'est Alain qui a raison.
Quoi qu'il en soit, nous croyons qu'on ne saurait trop encourager les Auteurs qui, comme celui-ci, cherchent à ramener le peuple à l'observation des Loix & aux travaux utiles. Il faut aussi lui faire bien sentir que ceux qui travaillent à entretenir le trouble, travaillent réellement à sa ruine : ce sont-là ses plus dangereux ennemis.
L'Esprit des journaux français et étrangers, volume 12, décembre 1791, p. 335-337 :
Le samedi 24 septembre, on a donné la premiere représentation du Club des bonnes-gens, ou le curé Picard, opéra-folie en deux actes, mêlé de vaudevilles, par le Cousin Jacques.
Dire que cette piece est du Cousin Jacques, c'est annoncer qu'il y a de l'esprit & de jolis couplets ; mais l'intrigue en eft foible, pour ne pas dire nulle. Cependant le but de cette petite piece est si louable, que nous ne nous attacherons qu'à le faire connoître. Il seroit bien à désirer que toutes les pieces de circonstances fussent faites dans cet esprit, on s'embrasserait & l'on feroit la paix ; car c'est-là la morale du Club des bonnes-gens.
Thomas, meûnier, forme chez lui un club, composé des têtes les plus exaltées du village. Thomas a une fille qui aime Alain ; mais Thomas prétend que la mere d'Alain est aristocrate, & ne veut point s'allier avec elle. Le jardin de Thomas n'est séparé de celui du curé que par un petit mur très-bas. Le curé, homme droit & sensé, blâme la manie de Thomas, aussi passe-t-il pour être un peu ennemi du nouveau régime, parce qu'il l'est des clubs enragés comme celui du meunier. Nigaudinet & Anette, qui sont tous deux au service du curé, s'aiment, & protègent l'amour d'Alain pour Elise. Ces deux derniers se parlent à travers le petit mur, & sont surpris par Thomas, qui fait beaucoup de bruit. Le curé a formé le projet de l'engager à marier sa fille, & de le guérir de la manie des clubs. Il va le trouver, & parvient à lui faire entendre un peu raison, au moyen d'une morale de paix à laquelle Thomas ne peut résister. Alors le curé lui dit qu'il va tenir aussi un club chez lui : les deux clubs s'assemblent dans-les deux jardins qu'on voit, attendu que le théatre est double ; &, au milieu de celui du curé, Nigaudinet & Anette se présentent déguisés en marchands de chansons. Nigaudinet chante, en raclant du violon, des couplets que le curé a faits, & qui respirent l'ordre, la paix & la fraternité. Bientôt les membres du club de Thomas s'accrochent au mur de séparation pour entendre de plus près cette morale qui les frappe ; le mur tombe, les deux clubs se réunifient, l'un dissipe les erreurs & l'exaltation de l'autre, & ce sont tous ces paysans réunis que le curé appelle le Club des bonnes-gens : on danse une ronde, on chante des couplets, & la piece finit très-gaiement.
On voit, ainsi que nous venons de le dire plus haut, que l'intrigue de cette piece est très-foible ; mais elle est remplie de jolis détails, & au moyen de quelques coupures, sur-tout dans le premier acte, l'auteur peut en faire un ouvrage très-agréable. La morale en est très-pure d'ailleurs, & cela n'a pas peu contribué à son succès.
Quant aux couplets, nous ferons à l'auteur le reproche d'y avoir mis trop d'esprit : toujours des antitheses, toujours des fleurs, des automnes, des printems, le mur, la vertu, le bonheur : telles sont presque toujours les pensées qui les terminent, & avec ces grands mots on va loin.... Cependant il y en a de simples, naturels & touchans, & ceux-là ont été le plus applaudis. On en a fait répéter beaucoup qui sont pleins de graces, de gaieté ou de sensibilité.
Parmi les acteurs qui jouent dans cette piece, MM. Lesage & Julliet, méritent des éloges particuliers. Le premier joue Nigaudinet avec un comique & un naturel excellent, le second joue le rôle de Thomas, buveur déterminé & qui fait l'important, avec une vérité incroyable : ces deux acteurs donnent beaucoup de prix à cette bagatelle. Les autres rôles sont joués par MM. Gavaux, Valliere, & par Mmes. Lesage, Verteuil & Dumont.
(Journal de Paris ; Chronique de Paris ; Affiches, annonces & avis divers.)
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1795, volume 5 (septembre-octobre 1795), p. 259-260 :
[A l’occasion d’une reprise de la pièce (le compte rendu donne la date du 7 thermidor an 3, 25 juillet 1795 : la pièce a bien été reprise à partir du 13 juillet 1795 jusqu’au 4 octobre, pour 23 représentations), quelques considérations un peu décousues sur une pièce à succès : sur le changement d’époque et le désir de paix, mais aussi, sur la mise en scène : la scène est coupée en deux par un mur, et on ne voit bien que si on est au milieu de la salle.]
Le Club des bonnes gens est applaudi comme il le fut dans sa fraîcheur. L'excellent homme de curé, qui en est l'ame, fixe tous les regards. Son rôle plaît parce qu'il est vrai. L'auteur de la -pièce a bien choisi son modèle ; mais il n'a pas eu de peine à le trouver ; combien de curés ont fait le bien dans leurs communes, & combien de générations se ressentiront du vandalisme affreux qui les a détruits ou dispersés ! Quand il a chanté ces mots :
Ah ! si j'avois quelqu'aisance,
Aux risques de l'indigence,
De bon cœur je l'offrirois
Pour rendre la paix à la France.
On a crié bis, bis ; il les a répétés avec encore plus de grace & de dignité, & les applaudissemens de se renouvelles & de ne plus finir Le spectacle n'a qu'un défaut essentiel, il tient malheureusement à l'ordonnance de la pièce ; par conséquent il n'est pas aisé à corriger. C'est qu'un mur qui n'est abbatu qu'à la fin , & qui sépare ceux qui, respectivement, se qualifient d'aristocrates & de démocrates, coupe la scène en deux parties. Depuis le fond jusqu'au bord du théâtre, les spectateurs, du moins ceux du parquet & de l'amphithéâtre, qui sont â droite & à gauche, ne voient rien, ou presque rien, de ce qui se passe dans l'un des côtés ; il n'y a de bonnes places que celles du milieu, & d'après les murmures, nous avons jugé que c'est uniquement par cette raison que le parquet n'a pas été complètement rempli à la représentation du 7 Thermidor, an 3me., & que peut-être il le sera encore moins aux suivantes.
(Journal des spectacles.)
Dans la base César : on trouve deux Clubs des bonnes gens :
-
Le Club des bonnes-gens, ou le Curé français : auteur, Beffroy de Reigny, dit le Cousin Jacques ; compositeurs, le même Cousin Jacques, et Pierre Gaveaux ; création le 24 septembre 1791, très grand succès au Théâtre Feydeau : 28 représentations en 1791, 15 en 1792, 37 en 1793, 23 en 1795, 9 en 1796 (dont 2 au Théâtre du Marais), 2 en 1797 (soit 114 représentations (112 au seul Théâtre Feydeau) ; on ajoute deux représentations au Théâtre de Caen ;
-
Le Club des bonnes-gens, ou la Réconciliation : il s'agit de la reprise de la pièce précédente, en 1795, publiée chez Moutardier, « avec les corrections et additions à la fin » ; César ne donne que trois représentations, les 24, 25 et 26 septembre 1791... (ce ne sont bien sûr pas les bonnes dates, puisque ce sont le premières dates de représentation de la première version de la pièce).
D’autre part, la musique des couplets y est attribuée conjointement au Cousin Jacques et à Pierre Gaveaux.
Ajouter un commentaire