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Le Combat des Thermopyles, ou l'Ecole des guerriers

Le Combat des Thermopyles, ou l'Ecole des guerriers, fait historique, en trois actes, en prose, de Loaisel, 5 Thermidor an 2 [23 juillet 1794].

Théâtre de la Cité-Variétés.

Almanach des Muses 1796.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez la citoyenne Toubon, an 3 :

Le Combat des Thermopyles, ou l'école des guerriers, fait historique en trois actes et en prose, Par Loaisel, Citoyen Français. Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Cité-Variétés, le cinq thermidor, l'an second de la République Française.

Liste des personnages :

PERSONNAGES.

ACTEURS.

LEONIDAS, chef des Spartiates, et général en chef de l'armée des Grecs

Saint-Clair.

ALPHÉE,

aides-de-camp de Léonidas.

Villeneuve.

DIENECÈS

Toutain.

HILLUS, jeune soldat de Sparte.

Pelicier.

HYDARNÈS, général Persan, et envoyé de Xerxès.

Varennes.

EURICRATES, vieillard de Sparte.

Duval.

LEONTIADES, chef des Thébains.

Genest.

DEMOPHILE, chef des Thespiens.

Hyppolite.

Autres genéraux de l'armée grecque.

Laporte, Lafitte.

Vieillards et femmes de Lacédémone,

 

Villageois et villageoises, habitans de la Locride.

 

Un vieillard, habitant de la Locride, petit pays de la Grèce.

Saint-Preux.

Troupe de soldats de l'armée Persanne.

 

Troupe de Spartiates, dite les trois-cents Thespiens.

 

La pièce contient des didascalies abondantes, dont je donne les principaux exemples :

Acte premier (p. 3) :

Le Théâtre représente une belle campagne au lever de l'aurore. Les Lacédémoniens rangés en demi-cercle autour du Théâtre, sont couchés sur leurs armes. Le devant de la scène est occupé par une petite éminence tapissée de verdure, et semée d'arbrisseaux et de fleurs. Elle est surmontée d'un tombeau, orné de quatre colonnes en marbre blanc. Les vieillards et les femmes de Sparte, placés autour de cette éminence, y paroissent livrés au sommeil. Ils sont dans des attitudes différentes, et de maniere à présenter un tableau. Léonidas endormi sur son bouclier, est aux pieds d'un arbre, à la gauche du Théâtre. Diénécès également endormi, est à la droite. Des sentinelles se promenent dans le fond.

Acte 1, fin de la scène 2 (p. 6) :

(Sur un signe de Diénécès, l'on sonne de la trompette. L'armée se réveille en sursaut et se range précipitamment sous les armes. Les femmes et les vieillards se placent près du tombeau.)

Acte 1, scène 7 (p. 12-13) :

Le vieillard s'avance vers la coulisse, et reparoit à la tête d'une troupe de villageois, d'enfans et de jeunes filles, habitans de la Locride, petit pays de la Grèce. Ils sont précédés de musiciens faisant entendre les sons mélodieux de la flûte et de la lyre. Les jeunes citoyennes ont sous le bras, des corbeilles remplies de fleurs ; les citoyens portent des cassolettes pleines d'encens et de parfums, qu'ils placent et font brûler près du monument. Quatre jeunes filles tenant des guirlandes, vont les suspendre et les entrelacer avec grace, autour des colonnes et du tombeau. Les autres jeunes filles font une marche autour, en y jettant des fleurs. Après la cérémonie, le vieillard s'avance seul, et adresse aux guerriers morts, ce discours funebre :

Après le « discours funèbre », à la fin de l'acte 1 (p. 17) :

Les vieillards, les femmes tendant les bras vers les Spartiates, et les yeux baignés de larmes, sortent d'un côté ; les Spartiates défilent de l'autre, au son des flûtes et de plusieurs autres instrumens guerriers.

Acte 2, début (p. 18) :

Le Théâtre représente un lieu du détroit des Thermopyles ; des rochers bordés et surmontés d'arbres de diverses especes; dans le fond des montagnes, et la mer dans l'éloignement.

SCENE PREMIERE.

Léonidas et ses compagnons débusquent par un coin du Théâtre, marchant en bon ordre, lentement, et dans le plus profond silence. Ils s'arrêtent.

Acte 2, scène 13 (p. 39) :

[Léonidas exhorte les guerriers spartiates avant le combat contre les Perses :]

(Tendant les bras aux Spartiates.) Chers amis, avant de partir, embrassons nous. (Léonidas, Alphée, Dieuécès, Hillus s'embrassent avec transport. Tous les Spartiates se confondent entre eux, dans les embrassemens les plus vifs et les plus touchans ; ensuite ils reprennent leurs rangs.)

Acte 3, scène 7 (p. 49) :

[Léonidas est fait prisonnier, et le général perse va commenter sa victoire :]

Léonidas, n'ayant plus que son bouclier, paroît au milieu d'une phalange persanne qui l'entraîne comme prisonnier de guerre. Hydarnès paroît le dernier.

Les Perses s'apprêtent à détruire le trophée que les Spartiates ont construit pour célébrer leur combat contre les Perses (p. 51) :

(Il [Léonidas] écarte les perses avec un mouvement terrible, resaisit ses armes que tient un soldat ennemi, & s'élance sur un quartier de roc élevé de deux ou trois pieds de terre, & qui se trouve placé aux pieds du jeune chêne.)

Scène 8 (p. 52) :

(Les Spartiates ayant Alphée et Diénécès à leur tête, paroissent soudain, et tombent comme la foudre sur les Perses. Leonidas saute en bas de la roche où il s'est posté. Les Perses cédent le terrein aux Spartiates, & cependant se rangent en bataille à un côté du théâtre. Léonidas se jette sur Hyàarnès qui se trouve seul au milieu des Spartiates. On fait place à ces deux adversaires entre lesquels s'engage un combat furieux, mais très-court. Léonidas. d'une main, saisit vigoureusement son ennemi, de l'autre lui plonge son épée dans la poitrine. Hydarnès pousse un cri douloureux et roule sur la poussiere.)

ALPHÉE.

Va, ministre zélé des fureurs d'un despote, va expier tes crimes sous le fouet vengeur des furies infernales.

(Les Perses font un mouvement pour venger Hydarnés. Les Spartiates s'elancent présentant un front hérissé de piques et d'épées menaçantes. A leur terrible approche, les Perses saisis de frayeur, jettent leurs armes et se précipitent à genoux, étendant les bras comme pour demander grâce.)

Scène 10 (p. 54) :

(On voit des Perses qui traversent le fond du théâtre en au cour [?] d'un air effrayé. Des Spartiates les poursuivent l'épée haute. Quelques Perses gravissent les rochers en se sauvant. D'autres Spartiates s'élancent à leur poursuite, les atteignent sur les hauteurs, où s'engagent quelques combats d'homme à homme, les immolent, et de la pointe des rochers, les précipitent dans la mer ; ensorte qu'on les voit tomber de fort haut dans les flots. Les Spartiates descendent des rochers, et vont se joindre à une partie des leurs qui paroissent tout-à-coup précédés d'un corps de Perses considérable, faisant face à leurs terribles ennemis) mais reculant devant eux. Dienécès est à la tête des nouveaux Spartiates qui viennent d'arriver.)

Scène 11 (p. 55) :

Les deux troupes se précipitent, se joignent tout-à-coup. Il y a une mêlée, mais qui ne fait que traverser le théâtre. Les Perses repoussés, battus de toutes parts, prennent la faite. Les Spartiates les poursuivent avec vigueur, et disparoissent avec eux.)

Scène 13 (p. 55) :

Léonidas blessé mortellement, paroît appuyé sur Alphée & Hillus qui soutiennent leur général.

Scène 14 (p. 56) :

(Alphée et Hyllus placent Léonidas sur son bouclier, le transportent au pied d'un arbre, sur le devant de la scène, et lui donnent des secours.)

Les derniers mots de la pièce sont confiés à Léonidas (p. 58) :

O Sparte ! ô ma patrie ! je t'emporte dans mon sein. (Il retombe, et meurt la tête appuyée sur son bouclier.

(La toile tombe.)

FIN.

 

Dans la base César : 6 représentations (4 au Palais des Variétés, du 2 au 14 août 1794 ; 2 au Théâtre de la Cité, les 20 et 30 mars 1798).

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