Le Connaisseur (Joseph Pain, 1799)

Le Connoisseur, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, par la cit. Joseph Pain. 11 brumaire an 8 (2 novembre 1799).

Théâtre des Troubadours

Titre :

Connoissseur (le)

Genre

comédie mêlée de vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

11 brumaire an 8 (2 novembre 1799)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Joseph Pain

Almanach des Muses 1801

Sujet pris dans les Contes Moraux de Marmontel, et par conséquent très-connu.

Des couplets spirituels. Du succès.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez les Marchands de Nouveautés, an 8 :

Le Connaisseur, comédie en un acte, mèlée de Vaudevilles, Par Joseph Pain ; Représentée pour la première fois, sur le Théâtre des Troubadours, le 11 Brumaire, An 8.

Courrier des spectacles, n° 975 du 12 brumaire an 8 [3 novembre 1799], p. 3-3 :

[Le critique commence son article par le résumé d'une intrigue sans surprise : un auteur craignant le jugement du public fait jouer une pièce sous le nom de son neveu, qui soupire après sa fille. Ila un rival, un Italien qui croit que la pièce est du neveu, et il a tout fait pour qu'elle tombe, ce qui s'est produit. Mais il égare la lettre qui explique ses manœuvres, et il est chassé : c'est le neveu qui épouse... Le vaudeville de Pain a été jugé « froid et languissant », le « caractère » du connaisseur étant « à peine esquissé », et seuls quelques couplets ont été « vivement applaudis ». Mais le critique suggère que cet accueil mitigé pourrait venir aussi de ce que certains rôles étaient « mal sçus », et en particulier Tiercelin qui avait une rôle important. Le nom de l'auteur est cité, mais défmormé : c'st Joseph Pain, et non Pein.]

Théâtre des Troubadours.

Fintact, père de Célestine, homme qui se pique d’être connoisseur, a admis dans sa maison et comblé de biens un italien nommé Calino ; ce dernier a sçu si bien gagner par sa servile complaisance le cœur de son protecteur, que Fintact se propose de l’adopter pour gendre : mais Célestine a fait un autre choix dans la personne de son cousin Dercourt, jeune homme aimable et instruit, à qui seul Fintact a confié le secret d’une pièce dont il est l’auteur, et qu’il fait jouer à Paris sous le nom. de Dercourt lui-même.

Le Connoisseur est sur les épines : sa comédie a-t’elle réussi, ou non ? Enfin le journal arrive ; on s’empresse de lire, on craint, on hésite ; le journal ne dit rien ; une migraine a empêché de voir la première représentation.

Cependant Calino, qui a tout disposé à Pa ris pour faire tomber la pièce, qu’il attribue à Dercourt, reçoit une lettre d’un des cabaleurs, ses amis. La pièce est tombée, et voilà Calino au comble de la joie. Mais en se promenant il perd cette lettre, qui rapportée à Fintact, lui fait ouvrir les yeux sur la bassesse de son indigne ami. Calino est chassé, et Dercourt épouse sa cousine.

Tel est le fonds du vaudeville donné hier pour la première fuis à ce théâtre, sous le titre du Connoisseur. Mais ce caractère est à peine esquissé dans deux ou trois scènes de cet ouvrage, qui, à l’exception de quelques couplets vivement applaudis, a paru généralement froid et languissant,

Peut-être aussi doit-on en attribuer la cause aux rôles mal sçus. Ce reproche s’adressera ici sur-tout au citoyen Tiercelin, qui, dans le rôle de Calino ; a offert aux yeux la carricature la plus plaisante. L’auteur de ce vaudeville est le citoyen Joseph Pein.

G.          

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome IV, p. 256 :

[Critique peu chaleureuse : une simple adaptation d’un conte de Marmontel, qui ne vaut que par de « jolis couplets ». Le couplet cité fait l’éloge de Collin d’Harleville.]

Le Connoisseur, vaudeville joué le 11 brumaire.

C'est un conte de Marmontel, mis en scène. Cette pièce ne doit son succès qu'à de jolis couplets. En voici un qui a été redemandé. Dercourt répond au Connoisseur, qui lui demande où sont nos auteurs comiques :

Air : L'un est le fils du sentiment.

Y pensez-vous, n'avons-nous pas
L'auteur du vieux Célibataire ?
Jeunes auteurs suivront ses pas,
Encouragez-les à bien faire.
La scène, grâce à leurs essais,
Sera bientôt régénérée :
J'en sais un qui, par des succès,
Dans le monde a fait son entrée.

L'auteur a été demandé : c'est le C. Joseph Pein.

Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres (Paris, 1809), Volume 2, p. 460 :

Connaisseur (le), vaudeville en un acte, par M. Pain, au théâtre des Troubadours, 1799.

Cette pièce, qui n'a obtenu qu'un faible succès, n'est autre chose que le Connaisseur, de Marmontel, mis sur le théâtre. On trouve dans ce vaudeville de jolies scènes ; mais le fonds en a paru trop faible, et le dénouement, trop usé.

D’après la base César, la pièce de Joseph pain a été joéue 4fois au Théâtre des Troubadours, les 2, 3, 5 et 7 novembre 1799.

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