Le Coq, ou les Valets en deuil, opéra-vaudeville en un acte, de M. Simonnin, 19 juillet 1814.
Théâtre des Variétés.
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Titre :
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Le Coq, ou les Valets en deuil
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Genre
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opéra-vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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19 juillet 1814
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Simonnin
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Le Spectateur, de Malte-Brun, tome second (juillet à septembre 1814), n° 13, p. 121-122 :
[L’auteur de cet article choisit de ne pas porter de jugement tranché : il raconte l’intrigue, sans prendre position, dit que la pièce est bien jouée (même si Brunet, la vedette des Variétés, ferait mieux de moins rire) comme c’est la règle à ce théâtre (ce n’est pas toujours le cas dans d'autres théâtres), et « quelques couplets ont fait plaisir » (cela n’engage à rien). Visiblement, la pièce ne l’a pas enthousiasmé.]
Variétés. – LECOQ, ou LES VALETS EN DEUIL, vaudeville en un acte.
Trois coquins de valets, Champagne, Lafleur et Frontin, héritent de leur maître commun, pour une somme de 8ooo francs. Voilà un maître comme peu de valets en trouvent ; aussi les siens portent-ils le deuil. Mais ces fortunés légataires ont contracté une dette solidaire de 6ooo francs. On ne sera point surpris de savoir que c'est chez un marchand de vin ; cependant, ivrognes comme trois Suisses, ils ont encore la bonne foi de pareil nombre de Normands, et ils ne seroient nullement fâchés de se libérer sans fouiller à l'escarcelle.
Cette idée leur sourit d'autant plus, que la donation à leur profit est soumise à une condition. Les 8ooo fr. ne doivent leur être comptés qu'autant qu'un nommé Georget ne se présenteroit pas avant la délivrance des legs.
Pour accélérer la prise de possession des écus, maître Frontin, l'imperator de ces trois fourbum, imagine de se présenter sous le nom de ce Georget ; mais il en rencontre un second qui n'est pas de meilleur aloi. Ce concurrent inattendu n'est autre que Lecoq, l'associé du trop confiant marchand de vin. Lecoq, rusé comme un renard, dupe les trois dupeurs, les contraint d'acquitter leurs jouissances bachiques, et fait en outre adjuger les 2000 fr. de surplus à Dumont, vieil intendant, dont il devient le gendre.
Cette pièce est bien jouée ; c'est un mérite habituel au théâtre des Variétés . Quelques couplets ont fait plaisir, et Brunet feroit bien plus rire, s'il rioit un peu moins lui-même.
M. Simonin, auteur de quelques jolis vaudevilles joués au même théâtre, l’est encore de celui-ci. A. R.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19e année, 1814, tome IV, p. 186-187 :
[Le critique ne dit pas ce qu’il pense de la pièce, il lui suffit d’en raconter l’intrigue, avant de dire que le style ne vaut pas mieux que cette intrigue (dont on est libre de penser qu’elle ne vaut pas grand chose).]
Le Coq ou les Valets en deuil, opéra-vaudeville en un acte, joué le 19 juillet.
Voilà comme il faut faire des pièces pour réussir, puisque Le Coq n'est point tombé. Le Coq, comme il le dit lui-même, est le nom d'un animal : mais ce n'est point celui d'une bête..] C'est Brunet qui joue ce rôle. Il est dans la pièce l'associé d'un marchand de vin, à qui trois valets doivent 6,000 francs. Ces valets, en deuil de leur maître, rient beaucoup au dépens du défunt, et refusent de partager 8,000 francs, qu'il leur a légués, avec Dumont, le plus ancien domestique de la maison, comme s'ils étoient eux-mêmes exécuteurs testamentaires, et que le notaire ne sût pas bien à qui il doit remettre le legs. Pour surcroît d'intrigue, si un nommé Georget paroît dans la journée, il faudra lui remettre la somme. Le Coq, de son côté, et Frontin, du sien, projettent de se présenter comme Georget. Ils ne songent pas qu'ils n'ont ni papiers ni preuves, et que le notaire ne leur remettra pas l'argent sans cela. Ils se déguisent donc, échangent très-spirituellement leurs papiers, sous prétexte de les examiner. Georget, à qui l'adroit Frontin a remis très-ingénieusement, son propre baptistère, touche les 8,000 francs, en donne 2,000 à Dumont, et quittance du reste pour son associé le marchand de vin, et puis il épouse la fille de Dumont; et les Valets demandent au Public à ne pas être en deuil de la pièce.
Le style de cet ouvrage répond parfaitement à son intrigue.
Le nom de l'auteur est M. Simonnin.
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