Le Cosaque au village, scène préliminaire en vaudeville, de Barré, Radet et Desfontaines, 4 février 1814.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Cosaque au village (le)
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Genre
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scène préliminaire en vaudevilles
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Nombre d'actes :
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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4 février 1814
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Barré, Radet et Desfontaines
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Journal de Paris, n° 36 du samedi 5 février 1814, p. 2 :
[Cette pièce est d’actualité, puisqu’on est en pleine campagne de France et qu'elle évoque les méfaits des troupes russes pendant cette campagne ; bien que son patriotisme soit reconnu, elle est jugée assez sévèrement, tant pour ses couplets de piètre qualité que pour des absurdités (comme ces plats d’étain devenant des balles de fusil, en plomb).]
THEATRE DU VAUDEVILLE.
Première représentation du Cosaque au village, scène préliminaire.
Le Vaudeville a voulu nous offrir un petit échantillon de la probité cosaque, probité dont il est permis de douter malgré les proclamations des généraux ennemis et la lettre de recommandation pour les magistrats de Sens qu’a donnée à un de leurs détachemens le maire d’une petite ville de France.
Un cosaque , c‘est le seul qui paraisse dans la pièce, mais ab uno disce omnes, arrive comme parlementaire dans un village, et en échange de belles proclamations qu’il y distribue, il met la main sur les tasses d'argent , sur les croix d’or, enfin sur tous les objets portatifs qu’il trouve à sa convenance ; mais comme ces petits emprunts ne sont pas compris dans les articles de la mission dont il est chargé, on se permet de fouiller monsieur le parlementaire, et on le trouve nanti de tous les objets volés. On ne le traite plus alors que comme un pillard ; on le fait prisonnier, et l'on se prépare à recevoir à coups de fusil ses honnêtes camarades : c’est le seul accueil que méritent de pareils hôtes.
Je me vois avec peine obligé de dire que, dans cette bagatelle, il n’y a rien de louable que l’intention. La disette de bons couplets peut seule légitimer l’honneur du bis accordé à celui-ci :
Je suis ben charmé de savoir
Que les Cosaqu’s aim’nt la vaisselle,
Et j’sens qu‘il est en mon pouvoir
D’leux en donner, et d’la plus belle ;
En plats d‘étain, je suis en fond,
J‘vais les mett’ tous à. la fond’rie,
Et mon fusil par son canon
Leur enverra mon argent’rie.
Quelques auditeurs difliciles ont trouvé singulier le procédé par lequel on fait des balles de plomb avec des plats d’étain. Mais la chimie et le vaudeville n’ont rien de commun ensemble. Les trois auteurs de cette scène sont MM. Barré, Desfontaines et Radet. A. Martainville.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19e année, 1814, tome I, p. 417 :
[Une pièce d’actualité, qui stigmatise le comportement des troupes russes pendant la campagne de France. Le ton du compte rendu est ironique, mais on ne porte pas de jugement sur la pièce.]
Le Cosaque au Village, scène préliminaire , jouée le 4 février.
Un Cosaque arrive comme parlementaire dans un village; et, en échange de belles proclamations qu'il y distribue, il met la main sur les tasses d'argent, sur les croix d'or, enfin sur tous les objets portatifs qu'il trouve à sa convenance ; mais, comme ces petits emprunts ne sont pas compris dans les articles de la mission dont il est chargé, on se permet de fouiller Monsieur le Parlementaire, et on le trouve nanti de tous les objets volés. On ne le traite plus alors que comme un pillard ; on le fait prisonnier, et l'on se prépare à recevoir à coups de fusil ses honnêtes camarades.
Cette scène est de MM. BARRÉ, RADET ET DESFONTAINES.
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