Les Chouans, ou la Républicaine de Malestroit, trait historique et récent, en un acte, en prose, mêlé de vaudeville de F.-M.-J. Riou et Joseph Pain, 16 brumaire an 3 [27 octobre 1794].
Théâtre de Brest.
Sur la page de titre de la brochure, à Brest, chez Audran, an 3 :
Les Chouans ou la Républicaine de Malestroit, Trait historique récent, en un acte, en prose, mêlé de vaudevilles, Représenté à Brest, le 16 brumaire, troisième année républicaine. Par F. M. J. Riou et Jph. Pain .
. . . . . La vertu plus que l'esprit y brille :
La mère en prescrira la lecture à sa fille.
Piron, Métr.
Le texte de la pièce est précédée d'un document officiel racontant l'anecdote illustrée par la pièce et d'un poème adressé à la mère de Joseph Pain..
Extrait du bulletin de la Convention, du 6 vendémiaire, N°. 7.
LA société populaire de Vannes instruit la Convention que les Brigands se sont portés dans la forêt de Trédion, dans la maison de le Floch ; & qu'après avoir consommé toutes les subsistances qu'ils y trouvoient, ils forcèrent l'éponse de le Floch de monter un de leurs chevaux, & d'aller à Malestroit s'informer si leurs camarades s'étoieut emparés de cette ville, lui déclarant qu'ils retenoient en ôtage son mari, & son enfant, qu'elle allaitoit, pour la sûreté de ce voyage, qui devoit être fait en six heures. Cette tendre mère arrose de larmes son mari & son enfant, les laisse au pouvoir des Brigands & se met en route ; mais au lieu d'aller à Malestroit, elle se porte furtivement chez un bon citoyen du voisinage, qui avertit de suite les chefs de la force armée, & les Brigands sont obligés de fuir.
A LA CITOYENNE PAIN.
Air : Du vaudeville de la jambe de bois.
O TOI qui répands le bonheur
Au sein d'un paisible ménage,
Avec plaisir lis ce trait de courage ;
Notre héroïne a des droits sur ton cœur ;
En jugeant sa tendresse extrême,
Juge encore son dévouement ;
On doit toujours prononcer aisément
Sur les vertus qu'on a soi-même.
Deux foibles auteurs ont ici
Réuni leurs efforts, leur verve :
Daigne accepter l'enfant de leur Minerve ;
L'un est ton fils, & l'autre son ami.
Leur prétention est égale ;
Car l'un a l'amitié pour but,
Et l'autre t'offre un bien léger tribut
De la piété filiale.
Liste des personnages :
La citoyenne FLOCH,
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Citoyenne Guérin
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Le citoyen FLOCH,
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Citoyen Maurin.
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Le père RENAUD,
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Citoyen Villeneuve.
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GILLES CORNIQUET,
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citoyen Dure-Mère.
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Un Officier républicain,
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citoyen Gaspard.
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Un Chef de Brigands,
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citoyen Rébillard.
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Un Chouan partant,
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citoyen Rozel.
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Autres Chouans,
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Volontaires.
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Au début de la première scène, indication du décor et description du tableau initial :
« Le théatre représente une maison rustique. D'un côté une pile de sabots, de l'autre les outils d'un sabotier & plusieurs pièces de bois brut; sur une table un berceau doucement agité par le vieillard assis auprès ; la femme au milieu tournant du fil au rouet ; le mari, assis à un côté du théatre, lit une brochure avec intérêt. On remarque dans le fond une armoire. »
La base César consacre une notice aux Chouans, ou la Républicaine de Malestroit, trait historique et récent en un acte, en prose, avec vaudeville, de François-Marie Riou et Joseph Pain, auquel il accorde 38 représentations au Théâtre de l'Ambigu-Comique, 27 en 1795, à partir du 29 juillet, et 11 en 1796. Mais elle ignore la création de la pièce à Brest le 16 brumaire an 3 [6 novembre 1794].
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