Les Citoyens françois, ou le Triomphe de la révolution, drame en 5 actes, en prose, par Pierre Vaqué, 3 juillet 1791.
Lycée Dramatique (salle des Élèves de l'Opéra).
Almanach des Muses 1792.
Drame non représenté (Théâtre de la Nation).
La base César indique en fait qu'elle a eu trois représentations.
Brochure publiée par Cussac à Paris en 1791.
Mercure universel, tome 4, n° 112 du lundi 20 juin 1791, p. 320 :
[Présentation critique de la brochure. Une phrase de la préface devient l'occasion de relativiser l'efficacité d'une révolution en France, entravée par des « dévots ridicules ».]
Les citoyens français, ou le triomphe de la Révolution, drame en cinq actes et en prose, par Pierre Vaqué ; à Paris, chez l'auteur, Rue Copeau, maison de mademoiselle Mercier, et chez Cussac. libraire au Palais-Royal, 1791, brochure in-8°. de 124 pages.
« Rien, dit l’auteur, dans sa préface de plus merveilleux que la révolution de France. En moins de deux années, elle présente ce qu'on chercheroit vainement ailleurs «. Les Polonois, en vingt-quatre heures, en ont fait bien davantage à la satisfaction générale. C’est qu’ils n’avoient pas, parmi leurs législateurs, de dévots ridicules qui ont voulu mêler leurs systèmes religieux aux loix qui pouvoient assurer le bonheur temporel des peuples, le seul dont ils aient besoin ici. Le bonheur de l’autre vie doit être abandonné à leurs idées, à leurs principes, à leurs opinions privées et particulières.
Feuille de correspondance du libraire: Ou notice des ouvrages publiées dans les différens Journaux … [1791], p. 11 :
62. Les Citoyens François, ou le triomphe de la révolution, drame en cinq actes et en prose, par Pierre Vaqué. Paris. in-8. (33)
Tous les Patriotes doivent se procurer ce drame fait pour chanter la révolution. (Pet. Affich. 1791, pag. 1366.
Journal de Paris, n° 76 du 17 mars 1791, p. 307 :
[Il ne s'agit pas d'un compte rendu de représentation, mais d'une réflexion sur ce qu'un théâtre authentiquement révolutionnaire peut apporter.]
Ce qui peut sur-tout concourir en cela merveilleusement aux vues d'une législation nouvelle, c'est le théâtre, parce qu'il peut hâter les effets de l'habitude en donnant très souvent aux ames des émotions que la vie réelle ne leur donneroit qu'à de trop longs intervalles de tems. Il faut donc,-autant que cela est compatible avec la nature de leur talent, que les Auteurs dirigent leurs compositions sur ces intentions des Législateurs, que les Comédiens jouent de préférence les pièces dont les Auteurs, comme autrefois les Sophocle & les Euripide, auront pour but de renforcer sur la scène les salutaires impressions que les Citoyens recevoient de leurs lois.
Déjà le Théâtre de la Nation s'est honoré par cet empressement; & il est encore un ouvrage que tous les Patriotes recommanderont à leurs talens, ce sont les Citoyens François, ou le Triomphe de la Révolution. C'est la que, dans le cadre d'une action dramatique qui a de l'intérêt, & dans un style qui a de la sensibilité & de la noblesse, sont tracés les caractères qu'on doit le plus imiter aujourd'hui & ceux qu'on doit le plus redouter ; c'est la que tous les principes, dont il faut remplir le cœur & l'esprit de tous les Citoyens, servent à résoudre les questions qui occupent le plus en ce moment la société, & que l'action y amène naturellement, comme celle du duel, celle de l'union du culte & de la Constitution, des mœurs & de la liberté, &c. Qu'il est heureux pour les hommes qu'on puisse leur faire du tableau de leurs devoirs les plus sacrés la source des émotions les plus délicieuses de leur ame !
D'après la base César, la pièce a connu trois représentations, les 3, 8 et 10 juillet 1791.
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