Les Confidences, comédie mêlée de chants, en deux actes et en prose, d'Antoine Gabriel Jars, musique de Nicolo Isouard, 9 germinal an 11 [30 mars 1803].
Théâtre de l'Opéra Comique, rue Favart
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Titre :
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Confidences (les)
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Genre
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comédie mêlée de chants
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Nombre d'actes :
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3, puis 2
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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9 germinal an 11 (30 mars 1803)
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Théâtre :
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Théâtre de l’Opéra Comique, rue Favart
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Auteur(s) des paroles :
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Antoine Gabriel Jars
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Compositeur(s) :
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Nicolo Isouard
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Almanach des Muses 1804
Julie est promise à un jeune provincial ; mais elle aime Solange, qu'une affaire malheureuse oblige à cacher son nom. Il se déguise en jardinier, et s'introduit ainsi auprès de sa maîtresse. Un second amant de Julie s'est également déguisé en jockei. Il a besoin d'un confident, et il s'adresse au faux jardinier. Il égare, pour comble de malheur, une lettre dans laquelle il parle de son déguisement. Cette lettre tombe entre les mains du provincial, qui la communique au père de Julie. Embarras des deux amans, qui se croient tous deux découverts. Tout s'arrange bientôt. Les raisons qui forçaient Solange à se cacher n'existent plus. Son père écrit à celui de Julie, et lui demande la main de sa fille. Rien ne s'oppose au bonheur de Solange, et ses deux rivaux sont congédiés.
Intrigue adroitement conduite ; des scènes charmantes ; musique agréable : beaucoup de succès.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Madame Masson, an XI-1803 :
Les Confidences, comédie mêlée de chants, en deux actes et en prose, Paroles de A. J***, Musique de Nicolo J******, Représentée pour la première fois, sur le théâtre de l'Opéra-Comique-National, rue Feydeau, le 10 germinal an 11.
Derrière les noms masqués, qui se cache ?
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 8e année, 1803, tome VI, p. 127-128 :
[Cet opéra est présenté comme ayant trois actes, la brochure n’en connaît plus que deux... Succès mérité, mais paradoxal : un opéra comique « qui pourroit se passer du secours de la musique ». Mai seul le compositeur paraîtra... Après le résumé de l’intrigue (compliquée, avec ses déguisements et les quiproquo qu’ils provoquent), un jugement rapide : « plusieurs scènes comiques », des acteurs qui « ont tous fort bien joué ».]
THÉATRE F.EYDEAU
Les Confidences.
Cet opéra, en trois actes, joué le 9 germinal, a obtenu un succès justement mérité. C'est une,pièce d'intrigue qui pourroit se passer du secours de la musique : en voici le fond.
Lucile, fille de M. Merville, a trois amans. Solange est aimé d'elle : mais une affaire d'honneur l'oblige de se cacher, et il est dans la maison même sous le costume de jardinier et sous le nom de Blaise. Floricour, jeune fat, a vu Lucile au bal, il en est devenu amoureux, et le voilà qui cherche aussi à s'introduire dans la maison. Il prend pour cela le nom et les habits de Frontin, et tâche de gagner, à force d'argent, Lisette et Biaise , à qui il apprend ce qu'il est ; on voit qu'il s'adresse bien. Le troisième amant est un provincial fort gauche que Floricour cherche à conduire ; il gagne sa confiance sous le nom de Frontin, et Solange le laisse agir en se promettant bien de profiter de ses intrigues.
Solange se croît un moment découvert ; mais Floricour, qui l'engage à laisser subsister l'erreur, lui fait voir qu'il n'y à pas de danger pour lui. Un billet écrit par Floricour et trouvé par le provincial, a causé ce quiproquo. Lisette déclare qu'elle connoît l'écriture de Blaise, et que celle-ci est celle de Frontin, qui n'est qu'un amant déguisé. Le père feint de le congédier ; mais il le rappelle et lui dit qu'il étoit instruit par son oncle de son déguisement, et qu'il lui accorde sa fille. Solange, qui voit que c'est de lui qu'il s'agit, se nomme alors, et Floricour est éconduit ainsi que le provincial.
Plusieurs scènes comiques naissent de ce double déguisement et des confidences qui en sont la suite. Les acteurs ont tous fort bien joué cette pièce, dont l'auteur a voulu garder l'anonyme. L'auteur de la musique est M. Nicolo, qui a seul paru.
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