Les Cosaques, ou le Jeune Dodiski, mélodrame historique en trois actes et en prose, de P. Villiers, musique de Morange, ballets de Hus jeune, 13 vendémiaire an 14 [5 octobre 1805].
Théâtre de la Gaîté.
Dans le Courrier des spectacles, n° 3176 du 13 vendémiaire an 14 [5 octobre 1805], la pièce est annoncée au Théâtre de la Gaîté sous le titre des Cosaques, ou le Jeune Théodore.
On peut hésiter entre Dodiski ou Dodinski... (Dodiski dans le catalogue de la BNF, Dodinski dans le Courrier des spectacles).
Courrier des spectacles, n° 3178 du 15 vendémiaire an 14 [7 octobre 1805], p. 2-3 :
Théare [sic] de la Gaîté.
Les Cosaques.
Quoique le sujet de ce mélodrame paroisse emprunté de notre histoire, l’auteur a cru devoir le transporter chez les Cosaques. Un commissaire polonais nommé Rusbeck, envoyé par la cour de Varsovie pour forcer ce peuple à embrasser la nouvelle religion, organise par-tout les massacres et les révoltes : déjà les plus respectables têtes sont tombées sous les coups de ces satellites, et lui-même est sur le point de se souiller par le meurtre du jeune Dodinski. Cet enfant, supérieur par son courage à tous les événemens, est arrêté avec son Gouverneur, et conduit au château de Rusbeck. On l'interroge ; ce jeune guerrier veut prendre ses armes, on le ramène dans sa prison, et bientôt grace au zèle de Frédéric, Cosaque dévoué à sa cause, il s’échappe avec son vieux Gouverneur, et parvient à retrouver son père. Celui-ci a rassemblé autour de lui ses plus fidèles amis. Le retour de son fils lui donne de nouvelles forces pour la défense de sa cause ; mais un courrier lui apporte la nouvelle que le Roi, convaincu des manœuvres odieuses de Rusbeck, lui a fait trancher la tête, et qu'il permet aux Cosaques le libre exercice de leur religion.
Le rôle du jeune Dodinski est joué par la petite Rivière avec beaucoup d’assurance et de grâce ; celui de Frédéric son libérateur est assez bien tracé, et il est bien rendu par M. Camaille St-Aubin. Les autres rôles sont nuls, et n’offrent à ceux qui en sont chargés aucun moyen d’y paroitre avec avantage.
Quoique cette pièce ait été souvent l’objet de coups de sifflets fort vifs, on n’en a pas moins demandé les auteurs ; ce sont M. Villiers pour les paroles, M. Morange pour la musique, et M. Hus le jeune pour les ballets
Ajouter un commentaire