Dorat et Colardeau, comédie en un acte et en vers, de Jean-Baptiste Dubois, 1er. Messidor an11 [20 juin 1803].
Théâtre Français, rue de Louvois
Almanach des Muses 1804
Un fauteuil vaque à l'académie française, et les suffrages sont partagés entre Dorat et Colardeau. Une jeune veuve, courtisée par les deux poètes, se propose de donner sa main à celui des deux qui sera élu ; sa suivante trahit ses projets, et les rivaux amis se managent une petite vengeance. Dorat cède ses droits à Colardeau, qui est nommé. Il se présente ensuite à la jeune veuve comme ayant obtenu le fauteuil. le choix de la jeune veuve n'est pas douteux : Dorat va être son époux ; mais il avoue bientôt la vérité, et la jeune veuve, un peu confuse, se voit délaissée par les deux poètes.
Peu d'intérêt, peu de comique ; mais de l'esprit et quelques jolies scènes. Demi-succès.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Mme. Masson, an XI – 1803 :
Dorat et Colardeau, comédie en un acte et en vers ; Par J. B. Dubois. Représentée le 1er. Messidor an 11, sur le théâtre de la rue de Louvois, par les comédiens sociétaires de l'Odéon.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, IXe année, tome II (Thermidor an 11), p. 120-121 :
On a encore donné une nouveauté à ce théâtre [le Théâtre Louvois] ; c'est une petite comédie en un acte et en vers, intitulée Dorai et Colardeau. Ces deux auteurs, émules en poésie, y sont représentés comme rivaux en amour. M. Dubois, qui les a mis en scène, n'a pas cru pouvoir les mieux peindre qu'en leur prêtant leurs propres vers. Ceux qui ont été reconnus ont été applaudis, les autres ont été écoutés assez froidement. La cause du peu de succès de la pièce vient de ce que le genre des deux personnages qu'on y représente est un peu passé de mode. Ce sujet auroit beaucoup mieux convenu au Vaudeville, où l'on voit souvent un fond léger racheté par des couplets heureux ; et les succès de M. Dubois à ce théâtre, pouvoient lui en présager un nouveau qu'il n'a pas eu au théâtre Louvois.
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