La Double apothéose, comédie vaudeville, en deux actes, de Piis. 22 frimaire an 9 [13 décembre 1800].
Théâtre des Troubadours
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Titre :
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Double apothéose (la)
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Genre
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comédie vaudeville
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Nombre d'actes :
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2
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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22 frimaire an 9 [13 décembre 1800]
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Théâtre :
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Théâtre des Troubadours
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Auteur(s) des paroles :
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Piis
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Almanach des Muses 1802
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1800, tome 4, p. 554-555 :
[La pièce est à sujet grec, et le couplet d’annonce en soulignait l’ambition : il disait qu’elle était « mêlée de spectacle et de grands morceaux ». Pour le critique, c’est la cause de son succès relatif : « les chœurs, les marches, les cérémonies et surtout les grands airs, ont fait peu de plaisir ». Autre particularité, la pièce, de Piis, traite un sujet déjà utilisé par le même auteur (Aristote amoureux, ou le Philosophe bridé, 1780). Après avoir résumé une intrigue assez étrange, il souligne seulement la qualité de l’interprétation, et cite un des couplets du vaudeville.]
On a joué cette pièce le 22 frimaire.
Le couplet d'annonce prévenoit le public qu'elle seroit mêlée de spectacle et de grands morceaux. C'est précisément ce qui en a empêché le plein succès. Si c'eût été simplement un vaudeville sans prétention, il auroit réussi ; mais les chœurs, les marches, les cérémonies et surtout les grands airs, ont fait peu de plaisir. Le C. Piis, qui en est auteur, avoit déja traité le même sujet au Vaudeville, sous le titre d'Aristote amoureux.
Les habitans de l'ile de Cos ont décerné une statue à Hippocrate ; c'est Lycas qui l'a élevée devant la porte du nouveau Dieu. Alcinoé, amante de Lycas et d'Hippocrate, préfère le statuaire au médecin. Cariton, esclave d'Hippocrate, est piqué de voir les habitans de l'ile de Cos prendre un homme pour un Dieu, et se promet de punir la vanité de son maître. Pendant qu'on le promène en triomphe, il fait prendre à Lycas les vêtemens d'Alcinoé, et il prend ceux de sa suivante. Lorsqu'Hippocrate est prêt à rentrer, il l'appelle. Hippocrate, ivre de gloire, cède facilement à l'amour. Un panier, placé à la chaîne du puits public, sert à le guinder [sic] dans la chambre d'Alcinoé, où il reconnoît Lycas. Son valet appelle tout le peuple, qu'il rend témoin de la faiblesse du nouveau Dieu. La pièce semble finie ; mais Æsculape descend dans un nuage, et chante un des couplets du vaudeville final. La pièce a été fort bien jouée. Le C. Saint-Léger a rempli avec noblesse le rôle d'Hippocrate ; et le C. Bosquier Gavaudan, avec le plus grand comique, celui de l'esclave. On lui a fait répéter le couplet suivant, qu'il adresse à son maître :
Air : Appelé par le Dieu d'Amour.
Vous pouvez me rouer de coups :
Je dis qu'un tel orgueil m'assomme,
Je rends bien justice, entre nous,
Au talent, qu'en vous on renomme :
Mais je ne puis souffrir, morbleu,
Qu'en plein jour, on fasse un tel somme
Et qu'on veuille être un petit dieu,
Lorsque l'on peut être un grand homme.
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