La Double retraite, comédie en un acte, par le C.... 24 Messidor an 7 [12 juillet 1799].
Théâtre du Vaudeville
Almanach des Muses 1800
Point de succès.
Courrier des spectacles, n° 872 du 25 messidor an 7 [13 juillet 1799], p. 2 :
[Article consacré à une pièce qui n’a pas réussi, sans connaître un échec cuisant : la pièce était d’un débutant, et explique une certaine indulgence, qui n’est pas allée jusqu’à s’abstenir de siffler. Il ne reste plus au critique qu’à tenter de résumer une intrigue fort confuse, la fin apparaissant peu claire (le critique n’est pas sûr d’avoir compris). Une veuve qui s’est fait passer pour une paysanne, qu’un jeune monsieur poursuit de ses assiduités, et qui finit par se dévoiler, et d’épouser. Un aveu d’embarras sur le sens de la pièce précède une simple liste des acteurs, sans commentaire. Pourtant seule le miracle d’une excellente interprétation pouvait sauver la pièce. Ce n’a pas été le cas, semble-t-il.]
Théâtre du Vaudeville.
La piece donnés hier à ce théâtre sous le titre de la Double Retraite, n’a point eu de succès. Le couplet d’annonce, en prévenant le public que c’étoit un début, avoit réclamé l’indulgence, et on en a en effet témoigné jusques à la fin, où quelques coups de sifflet se sont fait entendre. L’auteur n’a point été demandé.
Célimene n’ayant point eu à se louer d'un premier mariage, a pris le parti de se retirer dans un village avec Marton, sa suivante. Celle-ci passe pour sa cousine, et toutes deux, l’une sous le nom de Lise, et l’autre sous celui de Claudine, vivent dans la maison d’un fermier nommé Thibaut, et qu’elles appellent leur oncle. Le jeune Florval, soit par hasard, soit par quelques motifs que l’auteur n’a pas jugé à-propos de faire connoitre, est venu vivre dans la même retraite avec Valentin, son domestique. La prétendue Lise a touché le cœur du nouvel hermite, et il soupçonne qu’elle n’est pas une simple villageoise, et quoiqu’elle persiste à se faire passer pour telle il lui offre sa main et sa fortune. Valentin a fait la rencontre d’un inconnu qui lui a demande s’il ne pouvoit pas lui indiquer la demeure de Célimene, ou feint de ne pas connoitre cette personne et Lise est obligée de se découvrir et consent à épouser Florval.
L’obscurité qui règne dans cet ouvrage a pu nous empêcher d’en saisir les détails. Nous croyons cependant avoir présenté les plus essentiels, et l’on doit voir que le plan est très-peu de chose. Cette piece est en général très-froide, et n’offre point de couplets saillants.
L’auteur devoit tout espérer de la maniere dont elle étoit montée. Les cinq rôles ont été remplis par les citoyens Carpentier, Duchaume, Henry, les citoyennes Sara et Blosseville.
Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année (an VII – 1799), tome second
Théatre Du Vaudeville.
La Double Retraite.
Cette pièce est tombée dans la dernière décade de messidor. On l'a rejouée peu de jours après, avec quelques changemens. En voici le fonds.
Une jeune veuve se retire avec sa soubrette chez un paysan qu'elle fait passer pour son oncle. Elle a pour but de fuir le monde qu'elle ne peut plus souffrir.
Un jeune homme vient avec son valet habiter le même endroit. Ces quatre personnages se rencontrent, s'aiment, se l'avouent, et s'épousent. Le jeune homme n'apprend qu'à l'instant du dénouement que .sa belle n'est pas une paysanne, quoiqu'il s'en soit déja douté par une lettre adressée à son valet.
Les acteurs ont fait tous leurs efforts pour faire valoir ce foible ouvrage ; aussi, ont-ils été applaudis : ce sont les CC. Duchaume, Carpentier et Henri, et les citoyennes Sara et Blosseville.
L'auteur n'a point été demandé.
Dans la base César : auteur inconnu, 4 représentations, du 12 au 23 juillet 1799.
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