La Dupe de sa ruse ; comédie en un acte et en prose mêlée de vaudevilles, de Martial Aubertin et Charles Henrion, 28 floréal an 13 [18 mai 1805].
Théâtre Montansier.
Almanach des Muses 1806.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Madame Masson, an 13 (1805) :
La Dupe de sa ruse. Comédie en un acte, en prose, mêlée de Vaudeville, Par MM. Aubertin et Henrion, Représentée pour la première fois, à Paris, sur le théâtre Montansier, le 28 Floréal an XIII (18 mai 1805.)
Courrier des spectacles, n° 3017, du 30 floréal an 13 [20 mai 1805], p. 4 :
Encore une pièce sur les incertitudes de l’amour : le Vaudeville montrait un mari doutant de la fidélité d sa femme, on nous montre ici une femme se méfiant de son amant. L’intrigue est sans originalité : la femme dépêche une amie déguisée de trois manières différentes auprès de son amant pour voir sa réaction, mais l'amant a compris ce qu’on lui veut, et il feint de se laisser séduire à chaque nouvelle rencontre, le dénouement venant sans surprise dissiper le malentendu. : il existe bien, à Paris comme ailleurs, des amants fidèles. La pièce doit beaucoup à l’interprète du rôle de l’amie et à ses déguisements. Sinon, la pièce est froide, les vers « plus que médiocres » et mal rimés. Mais l’actrice a tout sauvé par sa joliesse et ses métamorphoses : les auteurs ont été nommés.
Théâtre Montansier.
La Dupe de sa propre ruse.
Tandis que le théâtre du Vaudeville nous montroit un mari qui veut s’assurer de la fidélité de sa femme, celui de Montansier nous faisoit voir une femme qui veut s’assurer de la fidélité de son amant. Florise qui aime beaucoup Valsain, mais qui se défie de sa constance, lui dépêche successivement une de ses amies, tantôt sous le déguisement d'une jeune ouvrière, tantôt sous celui d’une petite vieille, tantôt sous celui d’une dame de haut parage. Valsain, qui a découvert cette intrigue, feint de ne pas s’en appercevoir, conte fleurette à la petite grisette, passe une promesse de mariage à la petite vieille, propose à la belle dame de l’accompagner au bois de Boulogne, et quand il est à ses genoux, se laisse surprendre par Florise qui ne lui ménage point les épithètes. Valsain, toujours de sang-froid, lui prouve qu’il connoissoit tout le stratagème. On se réconcilie, et l’on reconnoît qu’à Paris, comme par-tout ailleurs on peut trouver par hasard un amant fidèle. Ce qui vaut le mieux dans ce vaudeville, c’est Mlle. Caroline qui joue très-bien les rôles de travestissemens, et chante d’une manière fort agréable. Le sujet est d’ailleurs traité assez froidement ; les vers sont souvent plus que médiocres, et la rime n’y est pas toujours observée. Mais les métamorphoses d'une jolie actrice ont fait plaisir, et l’on a demandé les auteurs de la pièce. Brunet nous a appris qu’elle a pour pères MM. Aubertin et Henrion.
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