Le Dédit mal gardé, vaudeville en un acte, de Philipon [Lamadelaine] et Léger. 4 messidor an 2 [22 juin 1794].
Théâtre du Vaudeville
Almanach des Muses 1795.
Fond très-mince.
Roger, bon patriote, a promis sa fille à Simonet, espèce d'imbécile, avare et ridicule. Il y a un dédit de six cens livres. Le mariage va se faire, lorsque Julien, jeune volontaire, qui a aimé autrefois la fille de Roger, arrive de l'armée, et demande à l’épouser. Roger lui oppose le dédit ; cette difficulté n'arrête pas Julien, qui offre ses services à Simonet, pour percer quelques pièces de vin. L'imbécille demande du papier, pour boucher des trous aux tonneaux, et sa gouvernante, qui a des prétentions à sa main, lui donne le dédit qu'il déchire. Julien épouse la fille de Roger.
Des couplets bien tournés.
Henri Welschinger, Le Théâtre de la révolution, 1789-1799, avec documents inédits (Paris, 1880), p. 337
« Le Dédit mal gardé »,divertissement patriotique de Léger et Philippon, joué au Vaudeville le 4 messidor an II (22 juin 1794), allie la gaieté au patriotisme, si l'on en juge par la déclaration du père Roger, l'un des personnages :
« Une douce folie
« Plaît à la liberté...
« L'amour de la patrie
« N'exclut pas la gaité. »
Dans la base César : les auteurs sont Louis Philipon de la Madeleine, dit Philipon, et François-Pierre-Auguste Léger. La pièce a été jouée 21 fois, du 22 juin au 5 octobre 1794.
La liste des représentations proposée par César est incomplète, si on en croit les documents publiés par François-Alphonse Aulard, Paris pendant la réaction thermidorienne et sous le directoire, tome 1 (Paris, 1898) : la pièce a été jouée après le 14 vendémiaire [5 octobre], les 14 et 28 brumaire [4 et 18 novembre] et le 16 frimaire [6 décembre].
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