Le Démocrate désabusé ou la France en 1792, comédie en cinq actes et en vers, de Plonard.
Pièce non représentée.
Sur la page de titre de la brochure, à Dublin, de l'imprimerie de Graisberry et Campbelle, et à Londres, chez M. M. Dulau, 1800 :
Le Démocrate désabusé, ou la France en 1792. Comédie en cinq actes et en vers.
Ah ! ne fermons jamais la porte au repentir.
Le vers qui est mis en épigraphe est le dernier de la pièce.
Pas d'indication d'auteur dans la brochure. Dans la Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne, tome 2, p. 350, la pièce est attribuée à Plonard.
Goizet l'attribue à Eugène de Planard, mais elle a été écrite en 1792 ou peu après, alors que Planard a une dizaine d'années, ce qui rend l'hypothèse peu crédible.
Le texte de la pièce est précédé d'un avertissement qui se ressent du lieu de publication de la pièce. Après avoir évoqué les circonstances d'écriture de la pièce (avant la chute de Robespierre), il justifie l'annonce du « rôle brillant » que l'Angleterre est appelée à jouer. D'un point de vue britannique, on y voit un hommage à la grandeur de l'Angleterre, celle du peuple anglais comme de son roi et de son gouvernement.
Il est suivi d'une série de notes qui fournissent au lecteur peu informé des explications, sur le langage employé sous la Révolution ou les institutions nouvelles. Le ton qui y est employé est tout à fait hostile à la Révolution.
AVERTISSEMENT.
CETTE Comédie fut composée, en 1792 : elle n'est connue que par quelques lectures que l'Auteur en a faites dans sa nouveauté. Le règne sanglant de Roberspierre [sic] la vieillit tout à coup. Les differens systèmes qui ont eu lieu en France depuis la mort de ce monstre l'ayant rajeunie, l'Auteur se décide à la faire imprimer. Il espère qu'en faveur de la vérité des portraits, du plan et de l'ensemble de l'ouvrage, le lecteur ne jugera pas trop sévèrement la partie du style, qui se ressent quelquefois de la rapidité avec laquelle il fut écrit.
L'Auteur s'est permis d'annoncer dans son 4ème. Acte le rôle brillant que l'Angleterre joueroit bientôt dans la ligue des Souverains contre les Tyrans de la France. Quelques personnes ont trouvé cette prédiction hazardée, attendu qu'à cette époque les jacobins n'avoient pas encore déclaré la guerre aux Anglois. La Guerre n'étoit pas encore déclarée, cela est vrai, mais le génie inquiet et ambitieux de ces Anarchistes permettoit-il de douter d'une rupture prochaine, et la haute opinion que l'Europe avoit déjà de la générosité du Peuple Anglois, de la magnanimité de son Roi et des grands talens de ses Ministres ne devoit-elle pas autoriser l'Auteur à faire une prédiction, que l'événement a justifiée ? au reste, s'il est taxé de hardiesse, il ne peut l'être de flaterie.
Liste des personnages :
PERSONNAGES.
BONNEFOI.
Mad. DE BONNEFOI, Belle-mère d'Isabelle et de Lucette.
ISABELLE, LUCETTE, Filles de Mr. de Bonnefoi.
ARMAND, Capitaine de Vaisseau au service de L'Angleterre, et frère de Mr. de Bonnefoi.
MELCOUR, Officier François, amant d'Isabelle.
CHABOT, Membre de la seconde Législature.
BARBOT, Provincial, Major de la Garde Nationale de son Canton, et cousin de Chabot.
JULIE, Femme de chambre de Mad. de Bonnefoi.
FANCHON, Cuisinière.
CARLIN, Nègre, courrier du Capitaine Armand.
CHAMPAGNE, Vieux domestique de Mr. de Bonnefoi.
ROBERT, Notaire.
La Scène est à Paris, chez Mr. de Bonnefoi, en 1792.
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