Le Dentiste, vaudeville en un acte et en prose, de Martainville, 4 pluviôse an 5 [23 janvier 1797].
Théâtre d'Émulation.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1797, an 5 :
Le Dentiste, vaudeville en un acte et en prose, par A. Martainville, Auteur du Concert Feydeau et de l'assemblée primaire. Représenté sur le Théâtre d'Émulation, le 4 pluviôse an V.
Avant le texte de la pièce, un « avis de l'éditeur », qui « justifie » la publication d'une pièce du Boulevard :
AVIS DE L'ÉDITEUR.
C'étoit autrefois un préjugé défavorable pour un ouvrage dramatique d'être représenté sur le Boulevard, on l'imprimoit rarement ; mais à présent on y joue de très-jolis ouvrages, cette pièce est du nombre : le grand succès qu'elle a eu et qu'elle continue d'avoir me décide à la livrer au Public, et me promet un grand débit de cette charmante bagatelle.
Personnages
DACIER, dentiste
NIAISOT, son filleul
LUCILE, sa nièce
SAINVILLE, amant de Lucile
FRONTIN, valet de Sainville.
Avant le texte de la scène première, description du décor
Le Théâtre représente la chambre de travail du Dentiste ; au fond est une fenêtre donnant sur la rue, au haut de laquelle on voit suspendue une énorme dent, comme c’est l’usage chez les dentistes.
Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que la profession de dentiste est encore bien proche de celle d'arracheur de dents en 1795, même si le dentiste de la pièce fait des essais de prothèses : à partir des lois de d’Allarde et Le Chevalier (1791-93), le diplôme d’expert pour les dents, comme tous les diplômes, a été supprimé. Pour ouvrir un cabinet dentaire, il suffit de payer une patente, la profession regroupant des empiriques, des techniciens prothésistes, d'anciens officiers de santé ou d'anciens experts, des médecins exercent la dentisterie. Le diplôme de chirurgien-dentiste ne sera instauré par la loi du 30 novembre 1892.
Pour se faire une idée de la pièce, il suffit de constater qu'elle regroupe les ingrédients nécessaires pour un vaudeville: un oncle, sa nièce que son frère lui a confié en mourant, un filleul qui assume le rôle capital de niais et de fiancé officiel de la nièce, et un duo masculin, l'amant de la nièce et son valet. Et il n'est pas utile de faire des paris sur le dénouement : l'amant épouse la nièce et le niais reste célibataire, mais se console avec la moitié la dot de la nièce que son rival heureux lui donne.
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