Le Double rendez-vous, ballet-pantomime en 2 actes. 11 germinal an 8 [1er avril 1800].
Théâtre de la Gaîté
Almanach des Muses 1801
Courrier des spectacles, n° 1124 du 12 germinal an 8 [2 avril 1800], p. 2 :
[Le ballet pantomime nouveau a été applaudi. Après en avoir résumé l’intrigue, le critique signale son peu de moralité (une fille enlevée sous le nez de son père par le jeune homme qu’il a lui-même introduit chez lui), mais le public a bien ri, et les danseurs ont été excellents : c’est une bonne chose d’avoir monté ce ballet.]
Théâtre de la Gaîté.
Le ballet-pantomime donné hier pour la première fois à ce théâtre, sous le titre du Double Rendez-vous, a obtenu beaucoup d’applaudissemens.
Alain, amant de Justine, convient avec elle d’un rendez-vous à dix heures du soir. Blaise, son rivai, en a un pour minuit : mais le hasard veut que dans l’obscurité de la nuit, nos deux amoureux, munis chacun d’une échelle, arrivent en tâtonnant l’un près de l’autre, et que l’un applique son échelle contre celle de son rival. Le Meûnier, père de Justine, survient ; chacun se cache dans un sac ; le Meûnier les prenant pour de la farine, porte Alain dans sa maison, puis vient jouer avec Blaise une scène trop longue, et d’ailleurs remplie de lazzis déjà connus. Pendant ce tems , Alain enlève sa maîtresse, qu’il ra mène ensuite à son père et qu’il reçoit en mariage.
Le sujet n'est pas sans doute fort moral, mais il a fait rire , et d’ailleurs le ballet a été exécuté avec tant de grâce et d’aplomb par le jeune Duport et par mesd. Caroline et Bréard, qu’on doit savoir gré à l’administration d’avoir monté cet ouvrage.
Le citoyen Gaston, maître des ballets, toujours bondissant, toujours voltigeant, a réuni tous les suffrages pour l’agilité et la hardiesse de ses pas. F. J. B. G ***.
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