Le Due Gemelle ou les Deux jumelles

Le Due Gemelle ou les Deux jumelles, opéra en trois actes, musique de M. Guglielmi, 29 mai 1790.

Théâtre de Monsieur.

Titre :

Due Gemelle (le), ou les Deux jumelles

Genre

opéra italien

Nombre d'actes :

3, puis 2

Vers / prose ?

en vers (et en italien)

Musique :

oui

Date de création :

29 mai 1790

Théâtre :

Théâtre de Monsieur

Auteur(s) des paroles :

Giuseppe Palomba

Compositeur(s) :

M. Guglielmi

A ne pas confondre avec i Due Gemelli, du même compositeur.

Sur la page de titre de la brochure bilingue, à Paris, de l’Imprimerie de Monsieur, 1790 :

Le Due Gemelle, dramma giocoso in due atti, de rappresentarsi nel teatro di Monsieur? Les Deux Jumelles, opéra-bouffon en deux actes représenté pour la première fois en mai 1790 sur le théâtre de Monsieur.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1790, tome VIII (août 1790), p. 344-345 :

[Le compte rendu ne s’attarde pas sur l’opéra : il se contente de le condamner, et en particulier à cause d’un récitatif trop long et ennuyeux, dont il souhaite voir disparaître la moitié. L’essentiel pour lui est le début d’une chanteuse italienne, dont il dit beaucoup de bien.]

L'opéra italien, dei due Jumelle, ou les deux Jumelles, musique de Guillielmi, est un ouvrage dont il seroit difficile de donner un extrait.

Une ressemblance singulière entre deux sœurs, comme celle qui existe entre les Ménechmes, trompe un pere, une sœur & deux amans ; mais tout cela est si froidement & si mal adroitement enchaîné, que la piece ne produit aucun effet. Il y a de très-belles choses dans la musique, mais isolées & tuées par un récitatif long & ennuyeux comme celui delle Vicende.

L'objet essentiel de cette représentation étoit le début de Mde. Morichelli. On n'a pu juger avec précision le talent de cette actrice, d'après une premiere représentation ; à l'inquiétude d'un début dans un pays où l'on est exigeant sur le jeu théatral, & où l'on commence à l'être sur le chant, si l'on joint la chaleur d'une salle très-pleine à un rôle dans lequel l'actrice a été deux heures & demie en scene, & a fait treize toilettes, on jugera facilement qu'elle n'a pas débuté avec avantage. Il nous a paru que Mde. Morichelli avoit une belle voix, plus faite pour l'expreſſion que pour la légéreté, qui, paroissant l'effet de l'art, le fait admirer & applaudir, mais fait regretter qu'elle ne paroisse pas celui de la nature. Cette actrice a joué ces deux rôles avec intelligence & une assez grande habitude de la scene ; elle a été extrêmement applaudie, sur-tout dans son premier & dernier morceau d’expression ; elle le sera encore plus lorsqu'on aura coupé la moitié du récitatif de tout l'opéra, & supprimé bien des scenes inutiles qui rendent son rôle très-fatigant, & influent à la fin sur la fraîcheur de sa voix. A la seconde représentation, l'actrice a obtenu plus de succès qu'à la premiere : sa voix est belle est [sic] très-étendue : son talent, comme musicienne, est précieux pour les gens de l'art. Nous croyons que plus on entendra Mde. Morichelli, plus elle justifiera la haute réputation dont elle jouit dans toute l'Europe.

D’après la base César, le Due gemelle, opéra en trois actes, dont le livret est de Giuseppe Palomba et la musique de Pietro-Alessandro Guglielmi, a eu trois représentations au Théâtre de Monsieur / Théâtre Feydeau, les 29 et 31 mai et 14 juin 1790 (le Journal de Paris, n° 116 du 26 avril 1791, p. 468, pense que l’opéra a été retiré trop tôt, et que sa musique « est remplie de grandes beautés, qui ont besoin d’être entendues plus d’une fois pour être saisies & goûtées généralement ».

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