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Les Deux colonels

Les Deux colonels, comédie en deux actes et en vers, d'A.-A.-F. Pillon-Duchemin, 18 pluviôse an 13 [7 février 1805].

Théâtre des Élèves.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Hugelet, an 13 – 1805 :

Les Deux colonels, comédie en deux actes et en vers, par M. A. A. F. Pillon. Représentée pour la première fois à Paris sur le théâtre des Elèves, rue de Thionville, le 18 pluviôse an 13 (7 février 1805.)

Liste des personnages et des acteurs :

Mlle JULE, Colonel de Dragons.

JULE, son cousin, Colonel d'Infanterie.

M. HIRMAN, Avocat.

Mme VERNER, femme officieuse.

FRANK, Domestique de Mlle Jule.

KIRK, Valet de Jule.

LISBETH, Maîtresse d'Hotel garni.

TRIM, Domestique de l'hôtel.

Un Enfant de cinq ans.

Mlle Régnier

M. Grévin

M. Lepeintre

Mlle Mitonneau

M. Aude

M. Després

Mlle Caroline

M. Erny

Mlle Suzanne

La Scène est à Strasbourg dans un hôtel garni.

Lors de son entrée sur scène, Lisbeth est affublée d'un fort accent alsacien qui disparaît dans certaines répliques.

Sur la quatrième de couverture, deux comptes rendus parus dans la presse :

[Ces comptes rendus sont naturellement plutôt favorables... On y voit bien ressortir les points positifs indiqués par le critique du Courrier des spectacles, qualité de l'écriture, situations intéressantes, « jolis détails », et ajoutent tous les deux la qualité de l'interprétation.]

Extrait du journal d'Indications, No 3032, du samedi 20 Pluvióse an 13, (9 février 1805.)

Théâtre des Elèves, rue de Thionville.

Les deux Colonels ont réussi avant hier à ce théâtre. L'un de ces deux Colonels est une femme, et cette singularité forme le nœud de l'intrigue. Un habitant de Strasbourg a laissé en mourant une riche succession, à laquelle son neveu JULE, jeune Colonel, croit seul avoir droit ; mais une cousine qu'il ne connait pas, et dont on n'avait point entendu parler depuis dix ans, l'a devancé à Strasbourg. Comme elle se fait également appeler Jule et qu'elle porte aussi l'habit de Colonel (grade qu'elle a mérité par ses services dans l'armée), elle est accusée d'avoir séduit madame Wolmar, et on lui amène un enfant dont elle passe pour être le père. L'arrivée du véritable Jule met fin aux quiproquos ; il partage la succession avec le Colonel femelle, et répare ses torts envers madame Wolmar en lui donnant la main.

Cette comédie en deux actes offre des vers heureux, et de jolis détails ; entr'autres le tableau de l'ingratitude et de la reconnaissance ; les deux rôles de Colonels sont bien joués par mademoiselle Regnier, et par Grévin, Lepeintre, Erny, Després, et mademoiselle Mitonneau concourent à l'ensemble de la représentation. L'auteur qui a été demandé et nommé est M. PILLON.

Extrait du journal des petites Affiches de la rue Neuve St-Augustin, du 21 Pluviose an 13.

Les Elèves de la rue de Thionville ont donné, il y a quelques jours une comédie en deux actes intitulée les deux Colonels ; elle est en vers, et ce qui n'est pas très ordinaire aujourd'hui en vers écrits avec soin, et d'une facture habile ; quelques situations présentent de l'intérêt, et les scènes sont très bien liées ; l'auteur de ce joli ouvrage est Monsieur PILLON ; il est joué avec succès, sur-tout par mademoiselle Mitonneau dans le rôle de vieille gouvernante, et par monsieur Grévin dans celui de Colonel. Ce jeune homme annonce un talent remarquable pour l'emploi des jeunes premiers, nos premiers théâtres seront peut-être fort heureux, un jour, de se l'attacher.

Courrier des spectacles, n° 2897 du 20 pluviôse an 13 [9 février 1805], p. 2 :

[Il n'est pas si fréquent que le Courrier des spectacles rende compte de ce que crée le Théâtre des Élèves. Il le fait ici rapidement, reconnaît le succès obtenu, trouve trois points positifs, la qualité de l'écriture (en vers !), le dialogue agréable et « des scènes intéressantes », contre deux points négatifs, la faiblesse et le caractère romanesque du plan et le dénouement, « mal amené ». L'auteur a été nommé.]

Les Deux Colonels, joués avant-hier, au théâtre des Elèves, y ont obtenu du succès ; la pièce est écrite avec assez de soin et en vers ; le plan en est foible et un peu romanesque, le dénouement mal amené ; mais le dialogue est agréable, et l’on y trouve des scènes intéressantes. L’auteur est M. Pilon.

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