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Les Deux morts (1791)

Les Deux morts, opéra comique en un acte et en vaudevilles, 7 septembre 1791.

Théâtre Montansier.

Pas d'indication de nom d'auteur. Il existe dans la base César plusieurs pièces intitulées les Deux morts, mais aucune n'est un opéra créé en septembre 1791.

Mercure universel et correspondance nationale, tome 7, n° 192 du jeudi 8 septembre 1791, p. 127 :

[Sous un titre lugubre, une pièce gaie : c'est mieux que l'inverse. Le résumé de l'intrigue révèle une pièce à commissaire et à déguisement : le faux commissaire réussit à se faire donner la main Lucile, tandis que les deux domestiques, Pierrot et Colombine, échappent au renvoi qui les menace en faisant croire chacun à la mort de l'autre. Bien qu'entrant « dans la somme des pièces à commissaires », l'opéra a eu du succès, par sa gaieté, « ses situations plaisantes et le jeu des acteurs ». Le critique cite un couplet qui a été « fort applaudi ».]

Théâtre de mademoiselle Montensier.

L'opéra en un acte et en vaudevilles, intitulé les deux Morts, donné hier avec succès, est aussi gai que son titre est lugubre. Pierrot et Colombine, pour avoir favorisé les amours de Léandre avec Lucile sont menacés d’être mis à la porte par M. et madame Cassandre. Afin de se soustraire à leur colère, ils imaginent de faire les morts mutuellement, en sorte que Pierrot raconte en larmoyant à madame Cassandre la mort de sa femme, et que Colombine déplore auprès de M. Cassandre la mort de Pierrot. Chacun des deux époux se réjouit d'une mort qui flatte ses espérances. M. et madame Cassandre se soutiennent que celui qu’ils croient mort, l’est effectivement ; leur doute est éclairci par la vue de Pierrot et Colombine, étendus morts ; mais Léandre, déguisé en commissaire, vient pour informer l’affaire, et consent à l'assoupir, pourvu qu’on lui accorde la main de Lucile. Ce qui s’exécute. Quoique cette gaieté rentre dans la somme des pièces à commissaires, ses situations plaisantes et le jeu des acteurs, qui n’ont rien laissé à desirer, ont fait plaisir, et le public a fort applaudi ce couplet dans la bouche de Pierrot :

« Aujourd’hui je voyois ma femme
» Ecouter d’un air indulgent
» Le tendre récit d’une flamme.
» Qu’on exprime au son de l’argent.
» Il est plus d’un époux en France,
» Qui sans se faire un grand effort,
» Dans une pareille occurence [sic],
» A fait le mort ».

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