Les Deux pères pour un, ou le Mariage aux Invalides, comédie en un acte, mêlée de vaudeville, de Hapdé, 6 Thermidor an 7 [24 juillet 1799].
Théâtre Cité Variétés, et de la Pantomime nationale
Almanach des Muses 1800.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 8] :
Deux pères pour un, ou le Mariage aux Invalides, comédie en un acte, en prose, mêlée de vaudevilles et d'airs choisis : Représentée sur le théâtre de la Cité-Variétés, le 6 Thermidor an 7. Par J. B. Hapdé.
Personnages.
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Acteurs.
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Citoyens et Citoyennes.
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Volsanges; colonel invalide
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Tautin.
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Victoire, sa fille
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Julie.
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Geneviève, vieille gouvernante
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Hainault.
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La Bombe, vieux soldat invalide
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Genêt.
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Dorival, amant de Victoire
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Valcourt.
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Michaud, laboureur et père de Dorival.
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Dumont.
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François, neveu de Michaud
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Delaporte.
Mairet.
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Charles, valet de Dorival.
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Delaporte.
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Courrier des spectacles, n° 884, du 7 thermidor an 7 [25 juillet 1799], p. 2-3 :
[Succès pour ce vaudeville, pourtant interprété par des acteurs peu exercé au chant. L’essentiel de l’article résume l’intrigue d’« une jolie bluette », une nouvelle version du fils qui veut épouser sans demander l’avis de son père et en trompant son futur beau-père. Comme d’habitude, il le fait avec l’aide de son valet qui se déguise en faux père du jeune homme. Bien sûr, le vrai père paraît, semant le trouble, mais tout finit par s’arranger, ce qui ne surprend personne. Jugement : « de la gaieté, des couplets et des détails pleins d’agrémens, peut être quelques longueurs » (les longueurs, hantise des critiques de théâtre, peut-être parce qu’ils veulent être à la maison de bonne heure). L’auteur a été demandé et nommé. Et les interprètes féminines sont complimentées pour la façon dont elles ont chanté. Tant pis pour les messieurs, pourtant bien plus nombreux.]
Théâtre de la Cité - Variétés et de la Pantomime nationale.
Les artistes de ce théâtre chantent rarement le vaudeville. Ce n’est pas le genre qu’ils ont adopté. Cependant ils ont rendu hier, à la satisfaction générale, une jolie bluette intitulée : Deux Pères pour un, ou le Mariage aux Invalides, dont voici le fonds :
Dorival, envoyé à Paris par Jacques Michaud, son pere, riche cultivateur à Neufchâtel, est devenu éperduement amoureux de Victoire, fille du citoyen Sorlange, ancien colonel retiré aux Invalides. Mais craignant que s’il déclare sa naissance, sa recherche ne soit mal accueillie, il se dit fils d’un vieux militaire honoré de plusieurs commandemens et vivant dans ses riches domaines. Il ajoute qu’il ne pourra se trouver au mariage parce qu’il est extrêmement vieux et outre cela paralytique. Sorlange croit devoir alors proposer à Dorival de se transporter chez son père, afin de conclure l’hymen sous ses yeux. Le jeune homme étourdi de ce contre-tems, est bientôt tiré d’embarras par Charles son valet, qui forme la résolution de passer pour le pere de son maître. Dorival ne se prête que malgré lui à ce stratagème. En conséquence, on annonce l’arrivée à Paris du père de Dorival. Sorlange en est ravi, cela va lui éviter un voyage, il veut aller recevoir le vieillard, mais Charles l’en empêche sous différens prétextes. Lui-même, avec son maître, va tout préparer pour faire réussir son projet. Pendant ce tems un vieillard se présente chez le colonel, il lui découvre une partie de la vérité, c’est le père Michaud lui-même qui, instruit des fredaines de son fils, n’hésite pas à venir ouvrir les yeux d’une famille honnête sur le piège qu’on lui tend.
Sorlange étonné ne sait plus quel peut être le vieillard que Dorival doit lui amener pour son père, puisque le véritable est sous ses yeux : il le fait cacher dans un appartement voisin. Dorival arrive conduisant le père supposé. Sorlange feint de 1es croire, mais à un signal, Michaud se présente, son fils le reconnoît, tombe à ses pieds et n’obtient qu’avec peine son pardon et la main de Victoire. Charles honteux et confus montre aussi tant de repentir qu'on lui pardonne également son stratagème.
Il y a de la gaieté, des couplets et des détails pleins d’agrémens, peut être quelques longueurs dans ce vaudeville, dont l'auteur a été vivement demandé. La citoyenne Laporte, qui dans cette piece avoit reparu par un joli rôle de commissionnaire, est venu [sic] nommer le citoyen Hapdé. Cette jeune artiste et la citoyenne Julie ont chanté avec beaucoup de goût les différents airs dont l’exécution leur étoit confiée.
Dans la base César : la pièce est de Jean-Baptiste-Augustin Hapdé, dit Augustin. Elle a été jouée 24 fois (sans compter les dates en double !) du 24 juillet 1799 au 6 novembre 1799, principalement au Palais des Variétés.
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