Les Deux prisonniers (I Due prigionieri), ou Adolphe et Clara, opéra italien, musique de M. Pucitta, 10 juin 1811.
Odéon, Opera Buffa.
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Titre
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Deux prisonniers (les), (i Due prigionieri), ou Adolphe et Clara
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Genre
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opéra buffa
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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Musique :
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oui
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Date de création :
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10 juin 1811
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Théâtre :
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Théâtre de l’Odéon. Opera Buffa
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Auteur(s) des paroles :
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Compositeur(s) :
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M. Pucitta
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Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 16e année, 1811, tome III, p. 394-395 :
[En résumé, une adaptation pas très utile (l’original suffisait...) et un chanteur qui ne chante pas assez... On revient bien sûr sur la question de l’originalité.]
ODÉON. OPERA BUFFA.
I Due Prigionieri, ossia Adolfo è Chiara, opera buffa, joué le 10 juin.
C'est le joli opéra d'Adolphe et Clara travesti, et une nouvelle musique substituée à celle de Daleyrac, enfin cette pièce habillée à l'italienne n'eût pas réussi, quand même les points de comparaison auroient manqué. La musique a eu besoin d'être soutenue par la pièce. L'auteur, il signor Pucitta, a trouvé le moyen de faire entrer dans sa composition un charmant duo attribué à Cimabosa, et qui est redemandé toutes les fois qu'on l'exécute dans l'Impresario. Ce duo est fort bien exécuté par Porto et par Madame Festa. Tachinardi remplissoit le rôle d'Adolphe. Il l'a joué d'une manière satisfaisante ; mais il n'a presque rien à chanter, et c'est surtout à l'entendre que le public attache quelque prix.
Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1812, sixième année, p. 110-111 :
[Compte rendu d’une extrême sévérité, qui porte principalement sur deux points, l’interrogation sur l’utilité de la reprise d’une œuvre à laquelle on n’apporte rien, et la condamnation d’un interprète qui est loin de valoir celui qui tenait le rôle dans l'œuvre d’origine. Le directeur du théâtre est directement mis en cause : le choix d’une telle pièce est incompréhensible...]
ADOLFO E CHIARA, o i due Prigionieri (Adolphe et Clara, ou les Deux Prisonniers), opera-comique en un acte, musique de Pucitta. (12 juin..
Cette esquisse informe du charmant opéra du même titre, qui a eu tant de succès à Feydeau. a été siffle et enterrée à la première représentation, et avec raison. La pièce est entièrement defigurée ; la musique est détestable. On ne pourra jamais concevoir comment le savant directeur de ce spectacle a pu laisser jouer un ouvrage aussi pitoyable ni comment M. Puicitta, qui n'est, dit-on, connu en quelques villes d'Italie, que par des ouvrages sifflés, a pu pénétrer dans le sanctuaire des Cimarosa, Paisiello, Guglielmi, Mozart, etc. Si c’est un acte de complaisance de la part de Spontini, pour le nouvel Elleviou, d’Ausonie, qui a demandé instamment a jouer cet opéra, il lui a coûté bien cher. La musique des anges, dit le célèbre oracle des coulisses de la capitale, ne .suffirait pas pour couvrir l’inconvenance. de Tacchinardi, jouant le rôle d’Elleviou, et l’énorme défaut du mauvais ton et de la grossièreté, substitué aux grâces et à l'élégance des manières. C’était le cas ou jamais d'accumuler dans un rôle les morceaux de musique les plus brillans ; il fallait couvrir les defectuosités de cet Adolphe, de toutes les grâces, de tous les charmes de la mélodie. Il fallait que le chanteur fit entièrement oublier la personne de l’acteur, et qu'il fut au moins un Elleviou pour les agrémens de la voix et la beauté du chant. Que nous a-t-on donné au lieu de tout cela ? la musique de Pucitta.
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