Les Deux sourds, ou Jeunesse a raison, vaudeville-folie en un acte, de Levrier de Champrion et Barré, 1er pluviôse an 6 [20 janvier 1798].
Théâtre du Vaudeville.
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Titre
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Deux sourds (les) ou Jeunesse a raison
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Genre
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vaudeville-folie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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1er pluviôse an 6 [20 janvier 1798]
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Levrier de Champrion et Barré
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Courrier des spectacles, n° 334 du 2 pluviôse an 6 [21 janvier 1798], p. 2 :
[Le récit d'une chute au Vaudeville, un théâtre au public exigeant (il lui faut « l'esprit et de la gaieté, et sur-tout un style aisé et agréable »). Comme la pièce n'a pas été achevée, pas besoin d'en faire l'analyse. Elle repose sur des quiproquos, ce qui est difficile et risqué.]
Théâtre du Vaudeville.
Le joli théâtre du Vaudeville n’est pas exempt de chutes, on peut même dire que le public y est plus sévère qu’aux autres théâtres ; celui-ci veut de l’esprit et de la gaieté, et sur-tout un style aisé et agréable ; ce n’est pas ce que présente la pièce qui y fut donnée hier sans succès, sous le titre des Deux Sourds , ou Jeunesse a raison. Elle n’a pas été achevée ; les sifflets ont étouffé la voix des acteurs ; on n’a pas eu égard à la prière des auteurs qui, dans le couplet d’annonce, avoient ainsi réclamé l’indulgence :
Si vous sifflez, sifflez bien bas,
Ménagez la délicatesse
De deux auteurs qui ne sont pas
Le titre de leur pièce.
Ce couplet a été redemandé, et certes c’étoit une preuve de disposition à l’indulgence, car en supposant l’idée bonne, elle ne pouvoit guères être plus mal rendue. Cette pièce étant entièrement tombée, on n’en donnera pas l’analyse. Il suffira de dire que les deux sourds s’entendent quelques fois fort bien, et toutes les fois que les auteurs en ont besoin. L’intrigue est fort peu de chose, et tient à des quiproquos. Ce genre demande à être bien traité pour être supportable ; hors cela, il est ennuyeux et fatiguant.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 3e année, 1798, tome VI, p. 263 :
[L’article parle de la seconde représentation : pourquoi ? Peut-être simplement parce que le critique n’a pas assisté à la première... Une pièce sans intrigue, reposant sur une ruse assez simpliste (des sourds qui signent n’importe quoi (sont-ils aussi aveugles, ou illettrés ?) pour arriver aux deux mariages qui ne peuvent manquer à la fin de ce genre de pièce. C’est une bluette, une « petite pièce » (peut-être faudrait-il que le critique aille encore plus loin dans l’insignifiance). Elle est bien jouée (deux acteurs remarqués, dans le rôle des sourds), deux auteurs nommés.]
La seconde représentation des deux Sourds, folie en un acte, jouée au théâtre du Vaudeville, a obtenu quelque succès. Voilà quel est le sujet de cette Bleuette qui n’a nulle intrigue. Julien aime Rosine, et Nicolas, vieil oncle de Julien, l’aime aussi. On dresse le contrat de mariage de Julien et de Rosine, et on le lit à Nicolas; mais comme celui-ci est sourd, il croit que c’est le sien et le signe. L’oncle de Rosine, chez qui se passe la scène, aime sa soubrette qui lui préfère Bourguignon, valet de Julien. Comme il est sourd aussi, on se sert de la même ruse, et au lieu de son contrat on lui fait signer celui de Bourguignon. Quand tout est terminé, on fait lire les contrats aux deux sourds, on se met ‘a leurs genoux, on fait des gestes pour leur demander grace. Les deux sourds dirent : Qu’ils ne peuvent résister aux bonnes raisons qu’on leur donne, et à l’éloquence des supplians ; en conséquence, ils consentent aux mariages qu’ils ne peuvent empêcher. Cette petite pièce renferme de fort jolis couplets ; elle a été très-bien jouée. Les rôles des deux sourds ont été bien rendus sur-tout par les citoyens Chapelle et Rosière. Les auteurs sont le citoyen Levrier de Champrion et Barré.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1798 (vingt-septième année), tome IV (avril 1798, germinal, an VI), p. 203-204 :
[A la première phrase près, le même article que dans le Magasin encyclopédique.]
Les deux sourds, folie en un acte.
Cette pièce a obtenu quelques succès. Voilà quel est le sujet de cette bleuette qui n'a nulle intrigue. Julien aime Rosine, & Nicolas, vieil oncle de Julien, l'aime aussi. On dresse le contrat de mariage de Julien & de Rosine, & on le lit à Nicolas ; mais comme celui ci est sourd, il croit que c'est le sien & le signe. L'oncle de Rosine, chez qui se passe la scène, aime sa soubrette, qui lui préfère Bourguignon, valet de Julien. Comme il est sourd aussi, on se sert de la même ruse, & au lieu de son contrat on lui fait signer celui de Bourguignon. Quand tout est terminé, on fait lire les contrats aux deux sourds, on se met à leurs genoux, on fait des gestes pour leur demander grâce. Les deux sourds disent : Qu'ils ne peuvent résister aux bonnes raisons qu'on leur donne, & à l'éloquence des supplians ; en conséquence ils consentent aux mariages, qu'ils ne peuvent empêcher. Cette petite pièce renferme de fort jolis couplets ; elle a été très bien jouée. Les rôles des deux sourds ont été bien rendus, surtout par les CC. Chapelle & Rosière. Les auteurs sont le C. Levrier de Champrion & Barré.
La base César connaît la pièce, mais n’en connaît pas les auteurs. D’après elle, elle aurait connu 2 représentations au Théâtre de la Cité en novembre 1796, puis 9 représentations au Théâtre du Vaudeville, du 20 janvier au 27 mars 1798.
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