Les Dragées, ou le Confiseur du Grand Monarque

Les Dragées, ou le Confiseur du Grand Monarque, impromptu mêlé de couplets, par Jean-Baptiste Dubois 6 juin 1811.

Théâtre de la Gaîté.

Titre :

Dragées (les), ou le Confiseur du Grand-Monarque

Genre

impromptu mêlé de couplets

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

6 juin 1811

Théâtre :

Théâtre de la Gaîté

Auteur(s) des paroles :

Jean-Baptiste Dubois

Almanach des Muses 1812.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, 1811 :

Les Dragées, ou le Confiseur du Grand-Monarque, impromptu en un acte, mêlé de couplets, A l'occasion du Baptême de S. M. le Roi de Rome ; Par J. B. Dubois ; Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de la Gaieté, le 6 juin 1811.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1811, tome III, p. 398 :

THÉATRE DE LA GAIETÉ.

Les Dragées, ou le Confiseur du Grand Monarque, impromptu mêlé de couplets, joué le 6 juin.

M. Diablotin, confiseur du Grand Monarque, a une fille nommée Angélique, aimée par M. l'Espérance, élève du Prytanée. Le père consent bien à les unir ; mais il a fait une promesse à M. Tout Sucre, anglois, qui voyage depuis un an. Pour tout au monde, Angélique ne voudroit pas être Madame Tout-Sucre. Il s'agit donc de tromper l'étranger. Profitant de la naissance et du baptême du fils du seigneur de l'endroit, un Gascon fait accroire à M. Tout-Sucre que cet enfant est celui d'Angélique et de l'Espérance. Toutes les boîtes sont achetées chez Diablotin, et le jeune amant en offre deux à son rival. Au lieu de bonbons, il y trouve des pistolets ; il n'accepte point le combat, et rend le dédit. On lui annonce alors qu'il a été joué, et l'on célèbre par des chants le baptême du Nouveau Né, l'objet de l'enthousiasme général. L'auteur est M. Dubois.

L.-Henry Lecomte, Napoléon et l’Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris, 1900), p. 248-249 :

[L.-Henry Lecomte est peut-être un peu aveuglé par son amour pour Napoléon Ier, et son jugement sur la pièce est peut-être exagérément positif... Il démontre en tout cas une double passion pour l’empereur et sa descendance, la sienne (sincère sans doute) et celle des Français du début du siècle (plus difficile à évaluer).]

Gaîté, 6 juin 1811 : Les Dragées, ou le Confiseur du Grand-Monarque, impromptu en 1 acte, mêlé de couplets,.par J. B. Dubois.

Diablotin, confiseur du Grand-Monarque, à Meudon, a promis par écrit sa fille Angélique àl'anglais Toutsucre, dont il ignorait la nationalité. Angélique aime l'Espérance, élève du Prytanée, qui vient d'obtenir le prix de poésie latine en célébrant le Roi de Rome. Diablotin, bon patriote, ne blâme pas cette préférence et se déclare prêt à donner Angélique à l'Espérance; si ce dernier obtient de Toutsucre l'annulation de la promesse imprudemment souscrite. L'Anglais, trouvant Angélique un peu jeune, s'est absenté un an pour la laisser grandir ; il revient le jour même où l'on célèbre le baptême de l'enfant du seigneur du village. Cela donne à l'Espérance et au perruquier gascon Lahoupe, qu'il a mis dans ses intérêts, l'idée de duper Toutsucre, d'ailleurs peu malin. On lui fait croire qu'en son absence Angélique s'est mariée secrètement, et que c'est le fruit de cette union clandestine qu'on baptise. L'Anglais, furieux, jure de faire usage de l'engagement de Diablotin, mais l'Espérance lui donne à choisir entre la restitution de l'écrit et un duel au pistolet ; prudent comme tous ses compatriotes, Toutsucre rend la promesse ; il apprend alors qu'on l'a berné, mais ses récriminations font rire Diablotin, qui marie sans retard l'Espérance et sa fille.

La pièce est ingénieuse, gaie, conduite avec habileté. Il est bien entendu que, par le baptême du soi-disant fils du seigneur de Meudon, qu'on célèbre au cours de l'ouvrage, il faut entendre le baptême de l'impérial enfant qui paraît, à la scène dernière, sur un autel entouré de monarques, pour recevoir, dans une série de couplets, les hommages et les vœux de tous les personnages.

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