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L'École des jeunes-gens

L'École des jeunes-gens, comédie en deux actes, en prose, par M. Ducaire, 7 décembre 1791.

Théâtre de la rue de Louvois.

Titre :

École des jeunes gens (l’)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

2

Vers / prose

prose

Musique :

non

Date de création :

7 décembre1791

Théâtre :

Théâtre de la rue de Louvois

Auteur(s) des paroles :

M. Ducaire

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 3 (mars 1792), p. 327-328 :

[Le compte rendu s’ouvre par l’indication de la source de la pièce, « un très-joli conte d’Imbert ». A quelques défauts près, la pièce est jugée positivement. Le critique lui reproche « quelques scenes de trop, & en général un style foible, quoique correct ». Mais ces insuffisances sont compensées par « de l'intérêt & une morale pure »

On a donné l'Ecole des jeunes gens,. comédie en deux actes, en prose, qui a eu du succès.

Un très-joli conte d'Imbert, intitulé : Rosalie & Gercour, a fourni le sujet de cette comédie. Gercour, jeune étourdi, a contracté des dettes, & s'est livré au tourbillon des jeunes libertins de son âge : il croit que Lisimon, son pere, va payer toutes ses dettes : on apporte en effet, à ce dernier, des mémoires qui lui ouvrent les yeux sur les dérangemens de ce jeune homme. Alors le vieillard lui déclare qu'il n'est point son fils, qu'il l'avoit adopté, par générosité; mais qu'il n'est que le fils d'un pauvre paysan. Désespoir de Gercour : il est renvoyé de la maison de Lisimon, & mis en apprentissage chez un maître menuisier, où les jeunes camarades de ses anciens plaisirs, les instigateurs de ses désordres, viennent insulter à son malheur. Un seul ami lui reste fidele. Gercour se fait néanmoins une raison : il va s'habituer à ce nouveau genre de vie, lorsque Lisimon lui fait savoir qu'il vient d'être ruiné, par une banqueroute, dans le même moment où les parens de Gercour se sont présentés à lui, pour lui annoncer qu'ils ont fait une fortune considérable. Gercour, en effet, reçoit d'eux une somme de 300,000 livres. Ce jeune homme, doué d'un excellent cœur, veut les déposer aux pieds de son bienfaiteur ; mais ce n'est qu'une ruse de ce dernier, pour éprouver ses sentimens. Lisimon l'embrasse, & lui donne sa fille Julie. Ce petit cadre est très-bien rempli : il y a de l'intérêt & une morale pure dans l'ouvrage, auquel on peut reprocher quelques scenes de trop, & en général un style foible, quoique correct. On a demandé, à grands cris, l'auteur, qui s'est présenté : c'est M. Ducaire, acteur estimable de ce théatre.

D’après la base César, la date de la première est le 7 décembre 1791. La pièce est donnée comme étant d’auteur inconnu. Elle a connu 12 représentations, jusqu'au 6 février 1792.

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