L'Enlèvement des Sabines, ballet en trois actes, de Milon, musique de Berton, 25 juin 1811.
Académie Impériale de Musique.
Almanach des Muses 1812.
Sujet si connu qu'on peut se dispenser d'en donner l'analyse.
De l'intérêt et du spectacle heureusement placé. ; du succès.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, au Magasin de la rue Neuve St.-Marc, 1811 :
L'Enlèvement des Sabines, ballet-pantomime historique en trois actes, Représenté, pour la première fois, à Fontainebleau devant leurs Majestés impériales et royales, le 4 Novembre 1810 ; et sur le Théâtre de l'Académie Impériale de Musique, au mois de Juin 1811. Par J.-L. Milon, second Maître de Ballets de l’Académie Impériale de Musique ; Musique de M. H. Berton.
Mémorial dramatique, sixième année, p. 34-36 :
L'Enlèvement des Sabines, ballet historique en trois actes, par M. Milon, musique de M. Berton. (25 juin.)
L'Enlèvement des Sabines , qui a fait naître, sous le riche pinceau de M. David, l'un des plus beaux tableaux de notre école, n'avait jamais été retracé sur la scène française. ll n'a été question de ce trait d'histoire que dans une faible tragédie de Lamotte, jouée en 1722 (sous le titre de Romulus,) où T'atius, roi des Sabins, voulant venger l'affront fait à ses sujets dans la personne de leurs filles, sachant la sienne au pouvoir du fondateur de Rome, attaque ce dernier, finit par s'unir à lui, et lui donne sa fille Hersilie, Ceci n'est que la suite de l'enlèvement, et ne fournit que l'intérêt du troisième acte du ballet de M. Milon, parfaitement conduit, sans embarras, sans longueurs, et dont l'action est très-simple. Il suffira de peu de mots pour en donner une idée.
Au premier acte, l'enlèvement des Sabines se fait au milieu d'une fête à laquelle Romulus a invité les rois et les peuples ses voisins.
Au second acte, les pauvres prisonnières gémissent d'abord, et cèdent enfin aux vives sollicitations, aux transports amoureux des Romains ; on les marie, à l'exception d'Hersilie, fille de Tatius, qui repousse vivement les vœux de Romulus.
Au troisième acte, les Sabins, ayant à leur tête leur roi Tatius, pénètrent dans la ville de Rome ; ils attaquent, ils sont repoussés ; ils repoussent à leur tour; la victoire reste indécise ; mais par le conseil d'Hersilie, toutes les Sabines arrivent, se précipitent au milieu des fers croisés de leurs pères, de leurs frères, de leurs époux : ces farouches guerriers sont désarmés par elles ; la paix est proclamée, et Tatius, en donnant la main de sa fille à Romulus, consent à partager avec lui le trône de Rome.
L'auteur ayant été demandé à grands cris, M. Milon a été présenté par ses camarades.
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