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L’Entrevue et le rendez-vous

L’Entrevue et le rendez-vous, comédie-vaudeville en un acte, de Maurice [Armand-Louis-Maurice Séguier], 21 messidor an 8 [10 juillet 1800].

Théâtre du Vaudeville.

L'attribution à Séguier se trouve, par exemple dans la Bibliothèque de Monsieur de Soleinne, tome 3, p. 196.

Titre :

Entrevue et le rendez-vous (l’)

Genre

comédie-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

21 messidor an VIII (10 juillet 1800)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Maurice [Armand-Louis-Maurice Séguier]

Sur la page de la brochure, à Paris, au magasin de pièces de Théâtre, an VIII :

L’Entrevue et le rendez-vous, comédie-vaudeville, en un acte. Par le citoyen Maurice. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de Vaudeville, le 21 Messidor, an 8.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1800, tome 2, p. 274-276 :

[Le compte rendu s’ouvre sur le couplet d’annonce, avant le résumé d’une intrigue sans surprise (tout finit par un mariage, bien sûr, et l’oncle ridicule n’est même pas trompé par sa nièce qui se croyait pourtant si maligne). Après le couplet du vaudeville final, le compte rendu fait l’éloge de la pièce (écriture de qualité, couplets « jolis et bien tournés »), malgré « quelque idées fausses, et deux ou trois couplets un peu trop libres » (si on peut s’interroger sur ce que sont ces idées fausses, on n’est pas surpris du reproche concernant les couplets « un peu trop libres » : la morale, toujours et encore). Les acteurs sont félicités pour leur ensemble, et en particulier madame Henry qui a su jouer un rôle «  qui sortoit de son genre ordinaire ». Notons qu’en 1800, on emploie encore citoyen pour les hommes, mais que les actrices ont récupéré le titre de madame.]

THÉATRE DU VAUDEVILLE.

L'Entrevue et le Rendez-vous.

Ce vaudeville a été joué le 21 messidor. Voici le couplet d'annonce :

Air du Vaudeville d'Arlequin afficheur.

Il n'est pas nouveau qu'un auteur
Du public fasse sa maîtresse ;
Le nôtre a mis, d'après son cœur,
Un rendez-vous, à votre adresse.
Quand il est accepte par vous,
Souvenez-vous bien qu'une belle
Ne vient jamais au rendez-vous,
Pour s'y montrer cruelle.

M.me de Selmours a passé la nuit au dernier bal de l'Opéra : il est neuf heures, elle n'est pas encore rentrée ; et son oncle tourmente Rose pour la faire lever, afin de lui annoncer le mari qu'il se propose de lui donner. Cet oncle, grand ennemi de la mode, entre fort en colère quand il apprend que sa nièce n'est pas encore rentrée, et quitte Rose pour lui envoyer le jeune Hollandais qu'il lui destine.

M.me de Selmours rentre enfin, et, à la nouvelle du projet de son oncle, se propose de dégoûter de sa personne le prétendu , à qui elle préfère un jeune homme qu'elle a vu au bal, et pour lequel elle s'est livrée à l'amour le plus romanesque, à qui même elle a donné rendez-vous par la petite porte de son jardin. M. Vandertal arrive, précédé de son valet allemand, et il est fort mal reçu de M.me de Selmours, qui se donne toutes les apparences de la méchanceté. M. Vandertal lui-même qui aime ailleurs, fait de son caractère un portrait un peu chargé, et ils se séparent fort contens de se déplaire mutuellement. L'oncle est en colère du peu de succès de l'entrevue, lorsqu'on entend de l'autre côté du jardin une voix qui semble donner le signal du rendez-vous. L'oncle ouvre lui-même, se doutant bien que c'est le jeune homme du bal ; c'est lui en effet : mais quelle est la surprise des deux jeunes gens, lorsque madame reconnoît M. Vandertal, et que celui-ci reconnoît M.me de Selmours. Ils sont unis par l'oncle.

Voici le couplet du vaudeville final :

Air du petit Matelot.

L'exactitude a droit de plaire ;
Ce n'est pas la vertu du jour.
Point d'exactitude en affaire,
Point d'exactitude en amour.
Vous connoissez notre demeure :
Si la pièce est au gré de tous,
Vous êtes sûrs, à la même heure,
De nous trouver au rendez-vous.

Cette pièce est très-bien écrite, et ses couplets sont jolis et bien tournés. On y remarque cependant quelque idées fausses , et deux ou trois couplets un peu trop libres. L'auteur est le C. Maurice. Les CC. Henry, Carpentier et Lenoblet et mesdames Henry et Blosseville ont joué avec beaucoup d'ensemble. Le rôle de M.me Henry, qui sortoit de son genre ordinaire, n'en a pas moins été joué avec beaucoup de talent.

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