L'Epreuve par ressemblance, comédie en un acte et en vers, de Gosse, 1er Nivôse an 7 [21 décembre 1798].
Théâtre Montansier Variétés
Almanach des Muses 1800
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Huet, an VII :
L’Épreuve par ressemblance, comédie en un acte et en vers. Par le Citoyen E. Gosse. Représentée la première fois sur le Théâtre des Variétés, Jardin Egalité, le premier Nivôse, an 7.
Courrier des spectacles, n° 669 du 2 nivôse an 7 [22 décembre 1798], p. 2 :
[Après avoir félicité le Théâtre Montansier d’avoir abandonné ses habituelles « farces insignifiantes et sans aucun esprit » au profit d’une « véritable comédie » qui a obtenu un juste succès, et dont l’auteur a été nommé, l’article résume assez rapidement une intrigue sans grande surprise (encore un jeune homme qui veut convaincre sa maîtresse de l’épouser, et qui y parvient). Le jugement porté sur la pièce en souligne la simplicité, mais aussi la qualité du dialogue et du comique, mais aussi celle de la versification. Un petit rôle secondaire (une « vieille folle » qui veut épouser un jeune homme : un personnage traditionnel de la comédie...) a été particulièrement goûté par son comique.]
Théâtre Montansier.
Si nous avons eu assez de franchise pour nous élever avec force contre le mauvais goût prédominant ; avec quel plaisir ne saisissons-nous pas l’occasion de prouver ici notre impartialité. Nous avons reproché à l’administration Montansier de donner fort souvent des farces insignifiantes et sans aucun esprit : nous la félicitons aujourd’hui d’avoir eu assez de force pour tacher de contrebalancer encore le mauvais genre, en faisant représenter une véritable comédie, sous le titre de l'Epreuve par ressemblance. Cette petite pièce a obtenu un succès d'autant plus flatteur qu’il est bien mérité. L’auteur a été demandé , c’est le cit. Gosse.
Saint-Prix, jeune officier, d’un caractère très-réfléchi, n’a pas encore pu parvenir à fixer le cœur d’Emilie, qui accorde la préférence aux fats et aux éventés. En conséquence , voulant donner une petite leçon à sa maîtresse, il se déguise en fat, et sous le costume de son frère, auquel il ressemble parfaitement, il se fait introduire chez Emilie, puis prenant bientôt le ton suffisant et les manières lestes d’un étourdi, il fait sentir par cette conduite combien on doit peu compter sur les hommes de cette espèce. Après cette légère épreuve, il se fait connoître ; Emilie se courrouce, mais Saint-Prix obtient son pardon, et tous deux sont unis.
Le fond de cette petite comédie est très-simple, l’action est même un peu faible ; mais le dialogue en est piquant et d’un bon comique ; les vers sont coulans et faciles. Enfin le rôle d’une vieille folle qui veut absolument se marier à l’un des deux frères, a beaucoup fait rire. Ce petit ouvrage prouve dans son auteur la louable intention de travailler dans le bon genre comique.
Dans la base César, 7 représentations, du 21 décembre 1798 au 30 janvier 1799, au Théâtre de Montansier.
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