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L'Esprit follet, ou le Cabaret des Pyrénées

L'Esprit follet, ou le Cabaret des Pyrénées, comédie en un acte, en prose,de Pigault-le-Brun. 1er fructidor an 4 [18 août 1796].

Théâtre de la Cité

Almanach des Muses 1797

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an IV (1796) :

L'Esprit follet, ou le cabaret des Pyrénées, comédie en un acte, en prose, par Pigault-le-Brun, Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Cité-Variétés, le premier fructidor an IV de la République.

Louis-Henry Lecomte, Histoire des Théâtres de Paris, le Théâtre de la Cité, 1792-1807 (1910), p. 123-124 :

[Une intrigue utilisant un supposé « esprit follet », qu'un garçon de cabaret voudrait utiliser pour épouser sa patronne (qui ne demande d'ailleurs pas mieux, apparemment). Mais c'est l'intervention d'un hussard, grand « défroqueur » de religieux, pas superstitieux pour un sou, qui marie à la fois la cabaretière avec le garçon de cabaret et sa fille avec lui-même. Deux mariages, et quatre personnes pour s'occuper du cabaret des Pyrénées. Le comte conclut sur une phrase bienveillante.]

1er fructidor (8 août) : L'Esprit follet, ou Le Cabaret des Pyrénées, comédie en 1 acte, par Pigault-Lebrun.

Chrysostôme

CC.   

Brunet.

Sans-Chagrin

 

Delaporte.

Dunoir

 

Genest.

Laquinte

 

Tiercelin.

Père Jean

 

Duval

Dame Catherine

Cnes   

Caumont.

Soeur Thérèse

 

Hainault.

Ursule

 

Julie Pariset.


 

Dame Catherine, veuve quinquagénaire, prétend convoler avec Chrysostôme, garçon de son cabaret. Tout en l'entretenant dans cet espoir, Chrysostôme courtise en secret Ursule, fille de Catherine, et, pour obtenir celle qu'il aime, recourt à la ruse. Ancien artificier et serrurier, il arrange des ressorts dans les tables, fabrique des pétards, et utilise les produits de son industrie de façon à faire croire que la maison est hantée par un esprit follet. De plus il fait parler cet esprit qui, la nuit, d'une voix sépulcrale, dit à la cabaretière : « Si tu ne maries pas ta fille à Chrysostôme, je te tordrai le cou ». Malheureusement pour l'ingénieux garçon arrivent chez sa patronne des voyageurs parmi lesquels est Sans-Chagrin, hussard chevronné, qui donne la preuve de son habileté en enrôlant le Père Jean, capucin, et sa femme, ex religieuse. II est, en outre, brave, de sorte qu'au lieu de trembler quand Chrysostôme lui joue une scène de fantôme il fond sur lui, sabre en main, et le démasque. Le garçon demande grâce, promettant au hussard, en échange de son silence, de le loger et nourrir gratis toute sa vie. Mais Sans-Chagrin trouve une solution plus avantageuse encore. Dame Catherine est riche et tendre, il lui persuade que le follet s'est engagé à ne plus reparaître si Chrysostôme épouse Ursule. — « Mais, moi ? » objecte la mère. — « Qu'à cela ne tienne, réplique le soldat, devenez ma femme ! » — Les deux noces se concluent : les nouveaux époux exploiteront en commun l'auberge désensorcelée.

Amusant sujet, bien traité, et payé de justes bravos.

D’après la base César, la première a eu lieu le 15 août 1796, et non le 18, comme indiqué dans la brochure. La pièce a été jouée 30 fois au théâtre de la Cité jusqu’au 28 mars 1798, sauf pour deux représentations qui ont eu lieu au Théâtre Montansier.

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